Le gouvernement Arizona a annoncé la fin du RCC dès l’entrée en vigueur de son accord de gouvernement, soit le 31 janvier 2025. Cet accord prévoit également un durcissement des conditions de carrière pour les emplois de fin de carrière. La CSC et la CGSLB se réjouissent que, au sein du Groupe des Dix, il ait été confirmé qu’il fallait respecter les CCT conclues autour du RCC et des emplois de fin de carrière, applicables jusqu’au 30 juin 2025.
La CSC ne les approuve absolument pas: « Ces mesures sont extrêmement négatives, Les travailleurs ne supportent plus la charge de travail et tombent malade. Cette précipitation du gouvernement Arizona a aussi provoqué un véritable chaos sur le terrain. Nous avons reçu des questions de travailleurs qui étaient déjà en préavis et avaient formé leur remplaçant, et qui ont subitement appris que le gouvernement avait décidé de mettre un terme au RCC. Ces personnes ne savaient plus du tout à quoi s’en tenir. L’incertitude juridique était donc totale. A présent, nous exigeons que le gouvernement suive également la demande des interlocuteurs sociaux. Une politique sociale de fin de carrière reste cruciale, même après le 30 juin. »
La CSC continuera de défendre cette position: « L’affaire du RCC et des emplois de fin de carrière et la désinformation qui l’entoure ne sont en réalité qu’un symptôme d’un problème bien plus vaste. Au-delà du RCC, d’autres mesures sévères et injustes sont envisagées par le gouvernement dans des domaines cruciaux tels que la fin de carrière, la flexibilité et le temps de travail, les pensions et le malus pension, ou encore le gel des salaires. C’est précisément contre ces attaques que la grève générale du 31 mars est organisée. »
Le syndicat chrétien précise encore : « Chacune de ces décisions a des répercussions majeures sur les travailleurs. Il est donc primordial que les partenaires sociaux puissent mener leurs propres négociations et parvenir à des accords équilibrés, sans que le gouvernement ne prenne d’office parti pour les employeurs. En affaiblissant ainsi le dialogue social, ce gouvernement menace les fondements mêmes de notre modèle de concertation, qui a pourtant largement contribué à la prospérité et au développement économique du pays. »
Le Président national de la CGSLB, Gert Truyens, souligne de son côté qu’un dialogue constructif est la clé pour parvenir à des solutions viables et que cet accord constitue un premier signal indiquant que la concertation sociale est prise au sérieux.
Le dialogue social, clé des solutions négociées
« Le véritable travail se fait à la table des négociations. Un accord au sein du Groupe des 10 est un signal fort et positif, qui démontre que les partenaires sociaux peuvent parvenir ensemble à des solutions équilibrées et concertées », explique Gert Truyens. « L’objectif de la réunion d’aujourd’hui était d’expliquer le projet d’accord et d’obtenir sa validation par le gouvernement fédéral. Nous comptons sur une issue positive lorsque le ministre présentera cette proposition au Conseil des ministres. »
Maintien des CCT sans impact budgétaire
Les partenaires sociaux insistent sur la nécessité de préserver les conventions collectives de travail (CCT) qui n’ont pas d’impact budgétaire. « En tant que partenaires sociaux, nous avons le droit de conclure des CCT et de les rendre contraignantes si elles n’ont pas d’impact budgétaire. Ce principe doit continuer à être respecté », affirme Gert Truyens.
Compte de formation fédéral : suspension et clarification demandées
Le compte de formation fédéral (Federal Learning Account – FLA) a également été évoqué. Le déploiement de cet outil a rencontré de nombreuses difficultés et a été reporté à plusieurs reprises. L’accord de gouvernement Arizona prévoit sa suppression. « Pour nous, cette annonce a été une mauvaise surprise, car nous plaidons pour un cadre solide en matière de formation sur le lieu de travail. C’est pourquoi nous avons pris acte de cette suppression et nous avons accepté de suspendre sa mise en œuvre jusqu’au moins le 1er juillet 2025. »
Source: CSC – CGSLB