L’égalité des genres en progrès au sein des conseils communaux post-élections: l’impact concret de réglementations contraignantes.

Une parité presque atteinte à Bruxelles avec 48,8% d’élues au sein des conseils communaux, des résultats mitigés pour la Wallonie et une forte régression de la Flandre. Pour atteindre la parité, il faut prendre des mesures adaptées au système électoral. Tel est le constat de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes suite à son analyse sous l’angle du genre des résultats des élections communales et provinciales du 14 octobre 2018. Une analyse que nous pourrions traduire en actions dans la sphère entrepreneuriale.

Entre les élections de 2012 et celles de 2018, la Wallonie et la Région de Bruxelles-Capitale ont adopté des règlementations fortes pour renforcer la représentation politique des femmes dans les conseils communaux et provinciaux. Pour la première fois en Wallonie et à Bruxelles, les listes électorales étaient composées d’alternativement un homme et une femme dans leur intégralité. Alors que Bruxelles frôle la parité avec 48,8% d’élues et une progression de 7,4% par rapport à 2012, la Wallonie n’atteint pas les 39%.

Comment expliquer une telle différence ? Alors que Bruxelles a maintenu l’effet dévolutif du vote en case de tête, la Wallonie a choisi de le supprimer. Cette suppression a eu pour effet de réduire considérablement l’impact de l’ordre des candidats sur les listes au profit des voix de préférence.

La Flandre, quant à elle, n’a pris aucune nouvelle mesure pour améliorer la représentation des femmes. Elle s’est contentée de l’alternance homme et femme pour les deux premiers candidats de la liste et a réduit l’effet dévolutif du vote en case de tête à un tiers. Au niveau communal, la proportion d’élues ne s’est que très peu améliorée par rapport à 2012, passant de 36% à 38% en 2018. Au niveau provincial, par contre, la Flandre connait une forte régression. Les femmes représentent seulement 35,4% des élus, soit une diminution de 6% par rapport à 2012 (41,6%) et un résultat même inférieur à celui de 2006 (36,6%). Il faut noter que le nombre de députés provinciaux a été réduit de moitié lors des élections 2018, les places sur les listes étaient donc chères. Les résultats wallons se rapprochent davantage de la parité avec 43% d’élues.

L’impact de l’alternance hommes-femmes sur les listes a été plus fort au niveau provincial qu’au niveau communal en partie en raison de la taille plus élevée des circonscriptions.

« L’Institut approuve les mesures prises par les Régions wallonne et bruxelloise pour renforcer la représentation politique des femmes. Mais le plus important, c’est que ces mesures donnent des résultats, comme à Bruxelles! C’est dommage qu’en supprimant l’effet dévolutif du vote en case de tête, la Wallonie ait déforcé l’impact de l’alternance sur les listes. Quant à la Flandre, nous espérons qu’elle renforcera les mesures en faveur de plus d’égalité femmes-hommes dans la représentation politique… » déclare Michel Pasteel, directeur de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.

Atteindre la parité hommes-femmes doit être une priorité. Les efforts pour renforcer la représentation politique des femmes doivent continuer afin que les femmes et les hommes participent à égalité aux processus de décision politique.

NB : l’analyse complète des résultats est disponible sur le site de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes : www.igvm-iefh.belgium.be

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