L’enseignement supérieur doit intensifier ses efforts pour préparer les étudiants au monde de demain.

La demande pour l’enseignement supérieur continue d’augmenter mais cette progression ne pourra s’inscrire dans la durée que si l’on parvient à trouver l’équilibre entre, d’une part, l’offre de diplômés et, d’autre part, les besoins sociaux et du marché du travail, et à doter les étudiants des compétences dont ils ont besoin pour réussir dans la vie, selon un nouveau rapport de l’OCDE.

L’édition 2019 de Regards sur l’éducation, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne de l’OCDE intitulée « Je suis l’avenir du travail », indique que 44 % des 25-34 ans étaient titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur en 2018, par rapport à 35 % en 2008, en moyenne, dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Leur taux d’emploi était supérieur de 9 points de pourcentage à celui des adultes titulaires d’un diplôme de fin d’études secondaires, et leur niveau de revenu supérieur de 57 %.

Toutefois, certains secteurs très demandés pourront avoir du mal à trouver les compétences dont ils ont besoin. Moins de 15 % des jeunes qui entrent en licence étudient l’ingénierie, les métiers de l’industrie et le bâtiment et moins de 5 % les technologies de l’information et des communications, bien que ces secteurs affichent des taux d’emploi et des revenus parmi les plus élevés. Les femmes y sont particulièrement sous-représentées, moins d’un nouvel entrant sur quatre en moyenne étant une femme dans l’ensemble des pays de l’OCDE.

« Il importe, aujourd’hui plus que jamais, que les jeunes acquièrent les connaissances et les compétences nécessaires pour réussir dans un monde imprévisible et en mutation constante », a déclaré le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, à l’occasion du lancement du rapport à Paris. «Nous devons élargir les possibilités offertes aux jeunes et mieux anticiper les futurs besoins de compétences afin que chaque étudiant puisse trouver sa place dans la société et y contribuer pleinement ».

De nombreux établissements sont en train d’évoluer pour tenter de répondre aux nouveaux besoins du marché de l’emploi, en encourageant les jeunes à suivre des trajectoires plus flexibles vers l’enseignement supérieur, en cherchant le juste équilibre entre les compétences universitaires et les compétences professionnelles, et en travaillant en collaboration plus étroite avec les employeurs, les entreprises et les organismes de formation. Mais, selon le rapport, ils doivent aussi trouver un équilibre entre la croissance des effectifs inscrits et la nécessité de maîtriser les coûts, tout en préservant la pertinence et la qualité de leurs enseignements.

Entre 2005 et 2016, les dépenses consacrées aux établissements d’enseignement supérieur ont augmenté de plus du double de la progression du taux d’inscription, pour atteindre environ 15 600 USD par étudiant en moyenne dans l’ensemble des pays de l’OCDE. Des sources privées ont été mises à contribution lors de la mise en place de droits d’inscription ou de leur majoration.

L’édition 2019 de Regards sur l’éducation évalue aussi comment les jeunes passent des études au travail, dans le cadre de son analyse en cours de la situation des pays membres et partenaires de l’OCDE eu égard à la réalisation des objectifs de développement durable dans le domaine de l’éducation à l’horizon 2030. Il en ressort que certains pays ont accompli des progrès considérables dans la lutte contre le décrochage scolaire, en réduisant le nombre de jeunes non scolarisés au cours des dix dernières années. Les proportions ont en effet diminué de 20 points de pourcentage dans la Fédération de Russie, de 18 points de pourcentage au Mexique, de 16 points de pourcentage au Portugal et de 10 points de pourcentage en Australie et en Nouvelle-Zélande entre 2005 et 2017.

Il ressort également du rapport qu’en moyenne dans l’ensemble des pays de l’OCDE, environ un jeune de 15–24 ans sur six est inscrit dans un programme d’enseignement professionnel. Si l’on compare les effectifs sur la base du niveau d’études, l’écart se réduit entre la part des jeunes adultes diplômés du supérieur et celle des individus ayant arrêté leurs études à la fin du secondaire. En 2018, la part de jeunes adultes titulaires d’un diplôme de fin d’études secondaires ou d’un diplôme post-secondaire non supérieur, à savoir 41 %, était presque égale à celle des diplômés du supérieur, 44 %.

Le rapport Regards sur l’éducation présente des statistiques nationales comparables sur l’état de l’éducation dans le monde. Il analyse les systèmes éducatifs des 36 pays membres de l’OCDE, mais aussi des pays suivants : Afrique du Sud, Arabie saoudite, Argentine, Brésil, Chine, Colombie, Costa Rica, Fédération de Russie, Inde et Indonésie.

Source: OCDE – http://www.oecd.org/fr/education/regards-sur-education/.

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