Les CEO prêts à investir pour développer les compétences numériques des travailleurs.

La confiance des CEO belges est en hausse et affiche un niveau plus élevé que celle de leurs confrères à travers le monde. Ils misent résolument sur les capacités d’innovation de nos organisations et se disent prêts à investir pour développer les compétences numériques de leurs collaborations.97 % des patrons belges sont très confiants dans la croissance de leur entreprise au cours de cette année et des trois prochaines années, contre 85 % et 90 % respectivement de leurs confrères ouest-européens. Un peu moins de la moitié des patrons belges (44 %) voient l’économie mondiale s’améliorer au cours des 12 prochains mois. Au niveau mondial, ce taux est de 29 %, soit une hausse de deux points par rapport à l’an dernier.

Par ailleurs, la 20e Global CEO Survey, l’étude mondiale sur les priorités des chefs d’entreprises diffusée depuis le forum mondial de Davos, révèle que la grande majorité des patrons belges (91 %) ont moins confiance dans les développements géopolitiques que leurs confrères du reste du monde (74 %).

Les résultats de l’étude soulignent donc la confiance dans l’économie et l’entreprise propre, mais aussi une grande inquiétude quant à des développements tels que la menace géopolitique, la surréglementation, les problèmes d’infrastructure, la vitesse des changements technologiques, le manque de compétences et l’instabilité sociale. Pour cette enquête, présentée ce soir au Forum économique mondial de Davos (Suisse), plus de 2 300 patrons ont été interrogés.

« La confiance à court terme est revenue au niveau de 2015, malgré les incertitudes économiques et géopolitiques persistantes », analyse Axel Smits, Président de PwC Belgique. « Pour les patrons, ce sont justement l’incertitude économique, mais aussi la surréglementation et un manque de compétences clés qui menacent la croissance de leur entreprise. Les principaux stimulants de la croissance sont l’innovation, la technologie et le fait pour l’entreprise de disposer des talents appropriés. De même, nous constatons que les dirigeants d’entreprises se concentrent sur la capacité d’adaptation, la créativité et le talent numérique pour préparer leur entreprise à l’avenir. »

Pour les patrons belges, les cinq pays qui présentent les plus belles perspectives de croissance pour l’année prochaine sont l’Allemagne (44 %), les É-U (44 %), la Chine (29 %), le Royaume-Uni (18 %) et les Pays-Bas (18%).

Pour 85 % des patrons belges, la croissance organique sera la principale source de profit (contre 79 % dans le monde), suivie de la réduction des coûts (76 % contre 62 %) et de la collaboration avec des entrepreneurs et des start-up (44 % contre 28 %). Les résultats belges sont en ligne avec les tendances enregistrées en Allemagne (réduction des coûts 88 % et collaboration 56 %).

Les principaux facteurs qui menacent la croissance dans le monde sont les incertitudes économiques (82 %), la surréglementation (80 %) et le manque de compétences cruciales (77 %). En Belgique, l’incertitude géopolitique figure en tête des menaces perçues (91 %), suivie de la croissance économique incertaine (85 %) et la surréglementation (85 %).

Plus encore que ses confrères étrangers, le patron belge s’inquiète des éléments suivants : la vitesse des changements technologiques (82 % contre 70 % dans le monde), les cybermenaces (76 % contre 61 %), l’instabilité sociale (74 % contre 68 %), la volatilité des coûts énergétiques (74 % contre 49 %), la pression fiscale en hausse (71 % contre 68 %), le comportement changeant des consommateurs (71 % contre 65 %), l’incapacité à réagir face à une crise (68 % contre 59 %), le terrorisme (68 % contre 54 %), ainsi que le changement climatique et les dommages causés à l’environnement (68 % contre 50 %). Les patrons belges se disent également préoccupés par les questions d’infrastructure et de transport (47 %).

Compétences et embauche

Si le capital humain constitue la priorité, les patrons sont de plus en plus nombreux dans le monde (52 %) à augmenter cette année l’effectif de leur entreprise. Face à cela, pour 29 % des patrons belges, l’automation et d’autres types de technologies sont la principale raison d’une réduction éventuelle de l’effectif. Pour les 71 autres pour cent, ces éléments interviennent à un degré variable dans ce type de décision. C’est sensiblement plus que les 25 % et 55 % respectifs de la moyenne à l’échelle mondiale.

Les patrons attachent une grande importance à des compétences spécifiques telles que le leadership (72 %), la créativité et l’innovation (62 %), ainsi qu’à l’intelligence émotionnelle (49 %). En plus d’être ardues à trouver, ces compétences sont aussi difficiles à remplacer par des machines – du moins pour le moment. En Belgique, 88 % des patrons (contre 77 % dans le monde) ont du mal à trouver des talents créatifs et innovants, tandis que 66 % (contre 52 % dans le monde) peinent à trouver des compétences numériques.

Comparés à la moyenne ouest-européenne, les patrons belges sont plus nombreux à développer des stratégies adaptées en matière de personnel pour attirer de nouveaux talents (88 % contre 78 %). Ils sont plus nombreux à intégrer une formation numérique aux programmes de formation (88 % contre 69 % en Europe de l’Ouest) et étudient la manière dont l’homme et la machine peuvent travailler ensemble (76 % contre 51 % en Europe de l’Ouest). 94 % des patrons belges – contre 79 % dans le monde – reconnaissent l’importance des compétences numériques pour l’entreprise.

« Il est manifeste que pour les patrons, en raison des modifications technologiques rapides, la question des moyens humains se pose de moins en moins en termes purement quantitatifs et de plus en plus en termes de profils », observe Axel Smits. « 62 % des patrons interrogés misent déjà sur l’intelligence artificielle et sur l’automation – “blockchain” comprise – contre 45 % dans le monde. La moitié des répondants belges évoquent l’incertitude quant à la fiscalité des ressources numériques. Le succès dépendra de plus en plus de la présence de collaborateurs aptes à préparer l’organisation à l’avenir ; cet aspect deviendra un point d’attention important pour nos clients, comme pour nous. »

La confiance à l’ère du numérique

Le manque de confiance dans les entreprises est une menace permanente et 69 % des patrons estiment qu’à l’ère du numérique, il est devenu plus difficile pour les entreprises de gagner la confiance et de la conserver. Deux patrons belges sur trois (68 %) estiment que l’incertitude quant à la fiscalité du commerce électronique pèse sur la confiance à l’égard de leur secteur. C’est notablement plus que les 46 % des patrons qui sont de cet avis dans le monde. Pour les patrons, la cybersécurité, la violation du caractère confidentiel des données et les défaillances informatiques sont les éléments qui hypothèquent le plus la confiance des parties prenantes.

Mais la confiance n’est pas qu’un risque, elle est aussi une opportunité. Deux patrons sur trois (64 %) estiment que la manière dont ils gèrent les données leur permettra de se distinguer.

Mondial vs local

Les patrons belges affichent un caractère international prononcé. 76 % d’entre eux ont travaillé un an ou plus à l’étranger dans le cadre d’une mission internationale, contre 53 % des patrons interrogés à l’échelle mondiale. Cette proportion est de 46 % en Allemagne et de 53 % au Royaume-Uni.

En Belgique, près d’un patron sur quatre (24 %) est né dans son pays d’activité (contre 17 % pour l’ensemble de l’Europe occidentale). Aux Pays-Bas, cette proportion n’est que de 3 %. Les patrons belges combinent donc une vaste expérience internationale et un ancrage local fort.

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