Moins d’un travailleur belge sur dix est activement à la recherche d’un autre employeur. Les trois quarts ne veulent pas changer d’ici 2025. Cela signifie que les Belges restent les travailleurs les plus loyaux d’Europe. Un quart (26%) des Belges sont ouverts à un autre emploi chez le même employeur et 10% sont déjà activement à la recherche. De cette façon, la mobilité limitée de la main-d’œuvre belge peut également être un avantage pour les employeurs, s’ils se concentrent sur la gestion de carrière et la mobilité interne.
Cette année, la fidélisation des travailleurs rejoint le top 3 des plus grands défis RH. Un Belge sur cinq bénéficie d’une orientation professionnelle de la part de son manager.
Les trois quarts ne veulent pas changer d’employeur pour le moment
Moins d’un Belge sur dix (9%) est activement à la recherche d’un autre employeur. C’est le chiffre le plus bas de l’Europe. Cela signifie que les Belges restent les travailleurs les plus loyaux d’Europe – c’était également le cas en 2024 (9%) et 2023 (8%). Cela signifie également que nous faisons mieux que la France (10%), l’Espagne et la Slovénie, qui font également partie du groupe de tête des pays où les travailleurs sont les moins disposés à quitter leur employeur avec 11%. Il existe de nombreux pays où le désir de changer est plus élevé : comme la Norvège (16%), les Pays-Bas (15%), la Pologne (15%), l’Irlande (15%), ainsi que le Royaume-Uni (14%), l’Italie (14%) et l’Allemagne (14%). En Roumanie, pas moins d’un travailleur sur cinq (20%) est activement à la recherche d’un autre employeur.
Les Belges ont les plus faibles intentions de changer d’emploi (« mobilité entre les emplois »). Pas moins de 74% des Belges n’envisagent pas de changer d’employeur. L’Allemagne est numéro deux avec 71% et l’Espagne est numéro trois des travailleurs les plus loyaux (68%).
Un quart est ouvert à un autre emploi (dans la même organisation)
Un quart (26%) des Belges sont ouverts à un autre emploi chez le même employeur, 10% sont déjà activement à la recherche et 16% y sont (passivement) ouverts. Environ les trois quarts (74%) ne sont pas intéressés par opportunités en interne et aimeraient conserver leur emploi actuel.
« Bien que la majorité des Belges soient plutôt réticents au changement de travail, un quart des Belges sont ouverts aux opportunités internes. Une opportunité dont les employeurs devraient profiter en se concentrant sur la gestion de carrière et la mobilité interne », déclare Thomas Lesseigne, consultant RH chez SD Worx.
La rétention de ses propres talents devient de plus en plus importante en Belgique
En 2025, les cinq principaux défis RH des employeurs belges ont changé par rapport à l’année dernière.
En Belgique, l’attraction des talents et la fidélisation des travailleurs sont les principaux défis, cités par un employeur belge sur trois (34%), bien au-dessus de la moyenne de l’UE de 25%. En outre, le » bien-être des travailleurs » (33%) figure à nouveau dans le trio de tête en Belgique. La communication interne et la transparence ainsi que la rémunération et les avantages extra-légaux complètent le top cinq.
Remarquable, car l’année dernière, la rétention du personnel n’a été mentionnée que par 13 % des employeurs belges. En revanche, la « mobilité interne » était plus élevée l’année dernière (avec 15 %). Cette année, 11 % des employeurs belges l’ont placé parmi leurs cinq principaux défis.
Orientation professionnelle de la part du manager
Les employeurs belges font bien sûr déjà des efforts. Près de quatre Belges sur dix (37%) pensent que l’employeur les encourage à prendre en charge le développement de sa propre carrière. Un Belge actif sur trois (32%) déclare recevoir un solide soutien professionnel de la part de son employeur. Un Belge sur cinq (22%) reçoit même activement des suggestions d’emploi ou des parcours de carrière personnalisés de la part de son manager pour soutenir et faciliter sa croissance professionnelle.
« La mobilité interne offre aux organisations l’occasion de retenir et de développer davantage ses talents dans ce marché du travail tendu. Un travailleur belge sur dix y est activement à la recherche, ce qui en fait une situation gagnant-gagnant pour l’employeur et le travailleur. En offrant aux travailleurs une orientation professionnelle et une formation, les organisations créent une culture qui stimule la croissance personnelle et rend attrayante pour les travailleurs le développement de nouvelles compétences. De cette façon, les deux parties peuvent être agiles et mieux s’armer dans une société en évolution rapide. Cela peut à nouveau contribuer à améliorer le bien-être des travailleurs et à réduire le stress sur le lieu de travail », déclare Thomas Lesseigne, consultant RH chez SD Worx.
Source: étude internationale menée par le prestataire européen de services RH SD Worx, auprès de 5.625 responsables RH et 16.000 travailleurs de seize pays européens. En Belgique, 1.000 autres Belges ont été interrogés.