Le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés en juillet par rapport à juillet 2017 a diminué de 2.336 personnes, soit un recul d’1 %. Avec cette nouvelle diminution, la Wallonie enregistre son 49e mois consécutif de baisse du chômage. Bien que cette tendance à la baisse se poursuive, cette courbe tend à s’aplanir par rapport aux mois précédents. Cet infléchissement s’explique par l’augmentation de la catégorie « Autres demandeurs d’emploi inscrits obligatoirement » (+8.565 personnes) suite à la fusion de deux catégories de demandeurs d’emploi.
Fin juillet 2018, la Wallonie compte 146.426 demandeurs d’emploi (D.E.) demandeurs d’allocations (dont 1.774 en Communauté germanophone) et 32.276 jeunes en stage d’insertion professionnelle (dont 262 en Communauté germanophone). À ceux-ci s’ajoutent d’autres demandeurs d’emploi inoccupés (D.E.I.) : 33.417 personnes inscrites obligatoirement et 12.148 demandeurs d’emploi qui se sont librement inscrits, pour un total de 224.267 D.E.I. Ceux-ci représentent 14,2 % de la population active wallonne.
Les ‘transferts administratifs’ freinent la résorption du chômage.
Même si la demande d’emploi continue son recul sur base annuelle (-1 %), la diminution est moins prononcée que les mois précédents. Entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018, les demandeurs d’emploi s’inscrivant au Forem à la demande d’un CPAS ont été versés, de manière transitoire, dans une catégorie n’impactant pas le niveau de la demande d’emploi. Cette mesure temporaire fait suite, d’une part à la modification de la convention-cadre conclue en 2016 entre la Région wallonne, la Fédération des CPAS et le Forem concernant l’inscription des demandeurs d’emploi à la demande des CPAS et, d’autre part, à l’obligation d’inscription au Forem pour pouvoir bénéficier des aides Impulsions en juillet 2017. Ces deux éléments conjoints ont engendré une régularisation des demandeurs d’emploi inscrits à la demande des CPAS et ont nécessité d’organiser un transfert d’information des CPAS (via la Banque Carrefour de la Sécurité Sociale) vers le Forem.
Les nouveaux inscrits ont été enregistrés dans une catégorie temporaire afin de ne pas gonfler artificiellement le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés. Les flux de données entre les CPAS et le Forem étant opérationnels, les demandeurs d’emploi repris dans la catégorie transitoire sont désormais réintégrés dans la catégorie des demandeurs d’emploi inscrits à la demande des CPAS (inscrits obligatoirement) avec, comme conséquence par rapport à juillet 2017, une augmentation de 8.565 demandeurs d’emploi dans cette catégorie et, de ce fait, dans le chiffre global des demandeurs d’emploi inoccupés.
Cette opération unique, visible dans l’évolution, entre juin et juillet, du nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (+ 15,9 %, ce qui dépasse les écarts habituellement observés en cette période) n’entraine pourtant pas une hausse de la demande d’emploi à un an d’écart. Il subsiste donc bien un recul structurel de la demande d’emploi, que la réintégration de personnes inscrites à la demande des CPAS a simplement amenuisé.
2.336 demandeurs d’emploi de moins qu’en juillet 2017.
La demande d’emploi wallonne demeure en recul à un an d’écart. A la fin du mois de juillet 2018, le nombre de D.E.I. enregistre une diminution de 1 %, correspondant à 2.336 personnes de moins qu’à fin juillet 2017.
Cette baisse résulte d’évolutions différenciées selon la situation administrative des personnes inscrites et selon leurs caractéristiques sociodémographiques.
Entre juillet 2017 et juillet 2018, la diminution de la demande d’emploi la plus marquée (- 2,1 %) concerne les personnes âgées de 50 ans et plus. Parmi celles qui ont de 30 à moins de 40 ans, la demande d’emploi s’inscrit en légère hausse (+ 0,5 %), contrairement à la tendance générale.
À fin juillet 2018, 49,3 % des D.E.I. sont des femmes. Leur nombre a peu évolué en un an (- 0,1 %), tandis que le nombre d’hommes est en diminution de 1,7 %.
Les tendances sont contrastées selon la classe de durée d’inoccupation des personnes. La demande d’emploi augmente le plus parmi les personnes inoccupées depuis un an à moins de deux ans (+ 6,0 %) et, de manière plus modérée (+ 1,9 %), parmi celles inoccupées depuis six mois à moins d’un an. Les personnes dont la durée d’inoccupation est la plus faible ou, a contrario, la plus importante, voient leurs effectifs diminuer respectivement de – 3,9 % (inoccupation de moins de six mois) et de – 4,1 % (deux ans à moins de cinq ans d’inoccupation), et – 2,1 % (cinq ans et plus).
Source : Forem