Le chiffre d’affaires du secteur de la chimie et des sciences de la vie en Wallonie en 2018 devrait être légèrement supérieur à celui de l’année dernière pour atteindre les 15 milliards d’euros. Avec 27.000 collaborateurs, le secteur représente plus d’un emploi industriel sur cinq en Wallonie et génère près de 44.000 emplois indirects dans les autres branches de l’économie. A l’occasion de son événement annuel, la fédération du secteur essenscia Wallonie a voulu insister auprès du monde politique pour une approche structurelle et durable en matière de gestion des talents.
Compétitivité, talents et durabilité au cœur du mémorandum électoral d’essenscia. C’est à l’occasion de son événement annuel qu’essenscia wallonie a rendu public son mémorandum en vue des élections de 2019. Le secteur affiche un bilan positif et identifie les priorités pour le développement des activités d’innovation, de production et de logistique des entreprises de la chimie et des sciences de la vie en Wallonie, à savoir: la disponibilité de talents qualifiés et bien formés, le renforcement de la compétitivité de la région ainsi que celui du caractère durable des activités de l’industrie.
Cet événement annuel a également été l’occasion pour Pascal Lizin de passer le flambeau de la présidence de la fédération wallonne à Pierre Dorignaux, directeur du site de Shire à Lessines et ce, à partir du 1er janvier 2019.
Le secteur confirme son poids dans l’économie wallonne.
Lors de l’événement annuel de la section wallonne de la fédération de la chimie et des sciences de la vie auquel participait Pierre-Yves Jeholet, vice-président du gouvernement wallon, essenscia wallonie a présenté son mémorandum en vue des élections de 2019. Pour Pascal Lizin, président d’essenscia wallonie «Le secteur s’est largement consolidé au cours des 10 années pendant lesquelles j’ai eu le plaisir de présider la fédération. Je suis heureux de passer maintenant à Pierre Dorignaux la présidence d’un secteur qui représente aujourd’hui 22% de l’emploi industriel wallon, 35% de la valeur ajoutée industrielle créée en Wallonie et 38% des exportations totales wallonnes».
Dans un contexte européen et belge où l’économie a tendance à ralentir, les industriels de la (bio)pharma et de la chimie affichent une confiance relativement positive pour la fin de l’année 2018 et le début de 2019.
Au cours du premier semestre 2018, les exportations du secteur ont atteint 9.6 milliards d’euros, soit une hausse de 15% et ce principalement sous l’impulsion du secteur (bio)pharmaceutique.
Les défis pour plus prospérité et de bien-être en Wallonie.
Dans son mémorandum, essenscia wallonie pointe les priorités du prochain gouvernement wallon pour assurer le développement du secteur et son impact positif sur l’écosystème régional et l’emploi. En matière de talents, la capacité des entreprises à attirer, former et garder un personnel de qualité est réellement un point crucial dans le succès économique du secteur. « A cet égard », commente Frédéric Druck, administrateur délégué d’essenscia wallonie, « un financement structurel du centre de compétences sectoriel Cefochim à hauteur des réponses qu’il doit offrir aux besoins du secteur et la promotion de la formation en alternance dans l’enseignement supérieur constituent deux voies prioritaires. »
Dans le domaine du soutien à la compétitivité des industriels wallons du secteur, un approvisionnement énergétique garanti, abordable financièrement et durable, s’avère indispensable. Aujourd’hui, les coûts énergétiques restent en moyenne 10 à 30% supérieurs aux régions et pays voisins. essenscia plaide dès lors pour une politique énergétique abordable au rythme de l’économie et qui tienne compte du tissu économique belge. Enfin, en matière de durabilité, les autorités et l’administration wallonne doivent être les partenaires privilégiés de l’industrie pour satisfaire aux exigences européennes et internationales, ni plus ni moins.
Source : essenscia