#MeToo: le harcèlement sexuel concerne au moins 8,3% des travailleurs.

Dans le cadre d’une enquête menée auprès de 45.000 travailleurs entre 2016 et 2018, 1 participant sur 12 (8,3%) indique avoir été confronté à du harcèlement sexuel au travail au cours des 6 mois précédant le moment où ils ont répondu à cette enquête. Ces chiffres sont publiés aujourd’hui par le Groupe IDEWE, service externe pour la prévention et la protection au travail.

Un an après le lancement du #MeToo (et de son équivalent francophone #BalanceTonPorc), le harcèlement sexuel au travail est toujours d’actualité. Au cours des 6 derniers mois précédant le moment où ils ont répondu à l’enquête, 8,3% des travailleurs y ont été confrontés au moins de temps à autre.

Les trois comportements indésirables à connotation sexuelle les plus courants sur le lieu de travail sont les suivants :
– jeter des œillades ou déshabiller du regard (6,8%) ;
– approcher sexuellement au moyen de gestes, paroles, e-mails, SMS, etc. (3,2%);
– attouchements sexuels (2,1%).

Les femmes (9,5%) sont davantage confrontées à du harcèlement sexuel que leurs collègues masculins (6,1%). L’âge et le secteur sont également des facteurs déterminants. En effet, les travailleurs plus jeunes (< 45 ans – 9,5%) sont confrontés quelque peu plus souvent à du harcèlement sexuel que leurs collègues plus âgés (> 45 ans – 6,9%). Par ailleurs, les cas de harcèlement sexuel sont les plus fréquents dans les secteurs suivants :
– soins de santé (10,6 %) ;
– construction (10,3 %) ;
– commerce de détail (10,2 %) ;
– services (6,6 %) ;
– enseignement (4,6 %).

Lode Godderis, directeur du service Knowledge, Information and Research du Groupe IDEWE, commente les résultats de l’enquête : « Les auteurs de harcèlement sexuel sont autant des personnes internes à l’entreprise (collègues ou supérieurs hiérarchiques) que des personnes externes (visiteurs, clients, fournisseurs ou patients). On note des différences marquées entre les secteurs. Par exemple, les travailleurs du secteur des soins de santé sont davantage les victimes d’auteurs externes. »

Un bien-être psychosocial beaucoup plus faible.

Les conséquences des comportements abusifs sur le lieu de travail ne doivent pas être sous-estimées. Selon Hilde De Man, responsable du département Aspects psychosociaux chez IDEWE, « le bien-être psychosocial des victimes en est considérablement diminué. Cela se traduit entre autres par une plus faible satisfaction au travail, une moindre intention de rester, un nombre d’absences plus élevé, davantage de stress et un plus grand risque de burn-out. »

Les entreprises ont donc tout intérêt à élaborer une politique sur ce thème.
Indiquez clairement à vos collaborateurs quelles sont la vision et la politique de votre organisation afin de créer un climat de travail respectueux.

De plus en plus d’entreprises consacrent davantage d’attention à cette problématique. « Le mouvement #MeToo a amené les entreprises à se tourner davantage vers nous pour mettre en place des actions de sensibilisation aux comportements respectueux au travail ou encore pour définir un code de conduite. Un cadre préventif clair aide à poser des limites lorsque celles-ci sont nécessaires », conclut Hilde De Man.

Source: IDEWE
Méthodologie – 45 121 travailleurs ont été interrogés entre 2016 et 2018 sur leur bien-être psychosocial et les comportements indésirables au travail. L’échantillon se composait à 66 % de femmes, 55 % des participants avaient moins de 45 ans et 54 % étaient titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur. Les travailleurs étaient issus de différents secteurs : soins de santé (30 %), enseignement (26 %), autorités (14 %), services (12 %), industrie (9 %), commerce (6 %), construction (2 %) et autres secteurs (1 %).

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