Le 14 mai la FGTB se mobilise pour un pouvoir d’achat retrouvé et pour plus d’égalité. Selon le syndicat socialiste, « les rapports officiels (OCDE, OIT, Commission européenne) montrent que la législature MR/NV-A aura été synonyme d’une perte importante de pouvoir d’achat pour les travailleurs. Les travailleurs belges étant parmi les seuls en Europe à avoir connu une baisse de leur rémunération réelle. » En outre, aujourd’hui, 5% des travailleurs actifs font partie de la catégorie des travailleurs pauvres. Autrement dit, malgré leur emploi ces travailleurs sont en situation de pauvreté.
L’argumentation déployée par la FGTB doit attirer notre attention. En effet, les pensions belges moyennes figurent parmi les plus basses d’Europe (882€ pour une femme et 1.182€ pour un homme) tandis que 90% des allocations sociales minimales sont toujours situées en-dessous du seuil de pauvreté. « Il faut tirer la sonnette d’alarme en ce qui concerne l’augmentation de la pauvreté chez les jeunes. Un nombre croissant d’enfants et de jeunes y sont confrontés. Le SFP Sécurité Sociale a calculé que 14.4% des mineurs grandissent dans une famille qui, sans cesse, frôle le seuil de pauvreté. Des allocations trop basses, des personnes peu qualifiées qui trouvent difficilement un travail et l’augmentation des familles monoparentales semblent être les principaux facteurs de cette situation. Si des mesures structurelles ne sont pas prises, la FGTB prévient que ces jeunes seront des ‘oiseaux pour le chat’. Lorsque l’on grandit dans la pauvreté, il est toujours très difficile d’en sortir. »
Plus que jamais, la FGTB appelle à l’adoption de mesures fortes et socialement justes permettant que l’ensemble des composantes de la société jeunes et âgés, travailleurs actifs ou non actifs, hommes et femmes puissent retrouver un pouvoir d’achat digne. Au travers de ses actions, la FGTB dénonce également la montée des inégalités dans notre société et plaide l’établissement d’une société socialement plus juste.
La date du 14 mai n’est d’ailleurs pas une coïncidence. Les actions de mobilisation se situent ainsi dans la droite ligne de la campagne « Fight for fourteen » qui vise à exiger un salaire minimum de 14€/heure. A très court terme, les interlocuteurs sociaux réunis au sein du Conseil National du Travail doivent d’ailleurs trouver un accord sur une augmentation substantielle du salaire minimum interprofessionnel.
Au travers de cette mobilisation, la FGTB entend exiger qu’au lendemain des élections, indépendamment des partis et des coalitions, la question du pouvoir d’achat soit centrale.
La FGTB manifestera donc pour exiger :
– Le rehaussement du salaire minimum à 14€/heure (soit 2.300€/mois)
– Le rehaussement des pensions minimums à 1.500 nets/mois
– Le rehaussement des allocations sociales minimales à 10% au-dessus du seuil de pauvreté
– Un modèle de redistribution des richesses plus juste via une grande réforme fiscale
– La garantie des mécanismes permettant une évolution juste des salaires (indexation et barémisation)
– Une révision de la loi salariale (loi de 96’) telle que manipulée par le Gouvernement Michel permettant une augmentation décente des salaires
– Un refinancement conséquent des services publics et de la sécurité sociale
Des manifestations/rassemblements/actions sont prévues à Wavre, Liège, Bruxelles, Gand et Anvers.