Le nombre de congés parentaux sollicités par les hommes augmente fortement, sans impact cependant sur la répartition des tâches dans la sphère privée.

Revoir le système de congés sous l’angle de l’égalité de genre et de la parentalité permettrait de changer l’organisation de la sphère familiale afin de renforcer la présence des femmes sur le marché du travail et de répondre à la demande des hommes de s’impliquer davantage dans leur vie de famille.

Aujourd’hui, le système des congés est devenu un pilier de la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle et de l’égalité des femmes et des hommes. Tel est le constat que l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a tiré de son étude sur la dimension de genre et le système de congés en Belgique.

L’enjeu aujourd’hui tant pour les hommes que pour les femmes est de pouvoir concilier vie familiale et vie professionnelle. Pour l’Institut, le système de congés actuel doit être revu sous une nouvelle perspective d’égalité de genre et de parentalité. Historiquement, la plupart des systèmes de congé et d’aménagements du temps de travail ont été créés sous l’influence d’une représentation traditionnelle de la maternité. C’est une des raisons pour laquelle les femmes sont encore les principales utilisatrices des différentes formules de congés (67%). Les femmes prennent aussi plus facilement que les hommes des congés à mi-temps ou temps plein (80% de femmes contre 20% d’hommes), cependant le nombre d’hommes diminuant leur temps de travail pour s’impliquer davantage dans leur vie familiale est en constante augmentation. Les deux évolutions les plus marquantes concernent le congé parental. Entre 2004 et 2017, le nombre d’utilisateurs/-trices a quasiment triplé, passant de 24 000 à près de 70 000 utilisateurs/-trices. La plus forte progression est enregistrée chez les pères dont le nombre a augmenté de 500% en moins de 15 ans.

Le système actuel présente l’avantage de proposer des formules presque sur-mesure pour tous les travailleurs et travailleuses mais a le désavantage d’être complexe et peu transparent. L’Institut souhaiterait réfléchir à une réforme globale et centralisée des différentes formules de congé tout en assurant le maintien des acquis sociaux. Ce système de congé devrait poursuivre trois objectifs : faciliter la conciliation de la vie familiale et professionnelle des parents; renforcer la présence des femmes sur le marché du travail ; et renforcer l’égalité des femmes et des hommes dans la sphère privée.

« Il est indispensable d’induire un changement dans l’organisation de la sphère familiale afin de permettre aux femmes et aux hommes de mener une carrière professionnelle tout en prenant soins de leurs enfants ou de proches dépendants. Plus d’égalité dans la sphère professionnelle passe par plus d’égalité dans la sphère privée. » déclare Liesbet Stevens, directrice-adjointe de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.

La parentalité comme critère protégé

L’Institut recommande à l’État belge d’ajouter la « parentalité » à la liste des critères protégés contre les discriminations fondées sur le sexe, comme le sont déjà la grossesse et la maternité. Cet ajout est nécessaire pour promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et combattre les discriminations liées à la parentalité sur le lieu de travail. Actuellement, seules les femmes sont protégées contre un traitement défavorable suite à la demande ou à la prise d’un congé parental. Un traitement défavorable peut être par exemple l’exclusion progressive du ou de la travailleur/-euse, le retour à une fonction différente que celle exercée avant la prise du congé, etc. L’introduction du critère « parentalité » offrirait donc la même protection aux hommes et aux femmes.

Source : Institut pour l’égalité des femmes et des hommes.

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