La paix sociale n’est plus garantie dans le secteur de la chimie.

Tous les deux ans, les interlocuteurs sociaux de la chimie entament les négociations afin d’aboutir à un accord. Celui-ci concerne quelques 130.000 travailleurs actifs dans la chimie de base, la plasturgie, le caoutchouc et l’industrie pharmaceutique. Ce 15 octobre, alors que les négociations sectorielles étaient en cours, la fédération patronale de la chimie essenscia a mis fin aux échanges entre interlocuteurs sociaux, sans raison valable selon les organisations syndicales. La valorisation et le respect des travailleurs n’apparaissent pas importants aux yeux des représentants patronaux. Le front commun syndical exige le respect.

Le front commun pointe les conséquences de cette rupture: « La paix sociale n’est plus garantie dans le secteur. Des actions verront le jour dans les entreprises chimiques du pays. Ces mouvements impacteront les productions et le fonctionnement des sociétés du secteur. Au niveau national, les militants se rassembleront aussi ce 19 octobre au centre de Bruxelles afin d’organiser un solide comité d’accueil en marge d’un événement de la fédération patronale. La fédération patronale de la chimie essenscia organise annuellement un événement dans le centre de Bruxelles. L’occasion pour elle de réunir et de choyer ses membres. L’occasion aussi d’aborder une question d’actualité pour le secteur. Cette année, la question porte sur les défis du secteur. Pour les représentants syndicaux, la réponse est simple: du respect pour les travailleurs ! »

Pourquoi la paix sociale n’est-elle plus garantie dans le secteur ?

« Autant d’activités jugées essentielles et donc de travailleurs actifs durant les périodes de confinement. L’heure est venue de les valoriser. Toutefois, les intentions de la fédération patronale étaient tout autre : freiner et retarder les augmentations de salaires, museler les négociations dans les entreprises, conditionner l’accès aux fins de carrières (RCC et crédit-temps),… Les échanges n’ont pas été faciles, mais ils permettaient d’entrevoir l’ébauche d’un projet d’accord sectoriel. Tout a capoté lorsque nous avons répété le besoin de valoriser et de respecter tous les travailleurs. Pas possible pour la fédération patronale ! Ils ont carrément quitté la table des négociations. »

La riposte syndicale n’a pas tardé. Un préavis de grève couvre toute action dans les entreprises et au niveau national. Les militants syndicaux se rassembleront aussi aux portes de l’événement patronal du 19 octobre prochain. « Nous n’acceptons pas qu’un secteur rentable et actif durant les périodes de confinement ne valorisent pas son personnel. Ce sont les travailleurs qui sont essentiels et non le secteur! »

Source: FGTB – CSC – CNE – CGSLB

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