Lorsque les Belges commencent un nouveau travail, il s’agit principalement d’un contrat à temps partiel pour les catégories d’âge les plus jeunes (moins de 25 ans) et les plus âgées (60 ans et +). Avec une augmentation de 6% par rapport à 2019, on constate en effetune augmentation globale du travail à temps partiel parmi les nouvelles recrues en 2020. Près de la moitié des femmes (48%) qui ont commencé un nouvel emploi en 2020 ont obtenu un contrat à temps partiel, contre 1 homme sur 4 (25,5%).
Les chiffres du secrétariat social de Securex montrent que les femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes de travailler à temps partiel dans le cadre d’un nouvel emploi. Tant pour les hommes que pour les femmes, le pourcentage de contrats à temps partiel en 2020 est légèrement supérieur à celui de 2019 (+9% et +5,4%). Les groupes d’âge les plus jeunes et les plus âgés (moins de 25 ans ainsi que 60 ans et +) commencent le plus souvent un nouvel emploi à temps partiel (52% et 46% contre 21% pour les 25-59 ans). Pour la tranche d’âge 45-54 ans, la prédominance des femmes travaillant à temps partiel est la plus élevée : dans cette tranche d’âge, les femmes commencent à travailler à temps partiel 3,5 fois plus souvent que les hommes. Heidi Verlinden, experte en études RH chez Securex, explique : « Bien que le recrutement soit généralement plus égalitaire entre les sexes, nous constatons que les femmes ont deux fois plus de probabilités que les hommes de commencer un nouvel emploi à temps partiel. »
Les femmes qui ont commencé un nouvel emploi en 2020 ont presque deux fois plus de probabilités de le faire à temps partiel que leurs homologues masculins : alors qu’un homme sur quatre (25,5%) a signé un contrat à temps partiel lors de son recrutement, cette proportion monte à une personne sur deux pour les femmes (48%). Ce ratio hommes/femmes (1,9) est resté le même qu’en 2019.
La proportion de nouveaux contrats à temps partiel a légèrement augmenté en 2020 par rapport à l’année précédente (de 34% à 36%, soit une augmentation d’environ 6%). En 2020, le nombre total de recrutements (à temps plein et à temps partiel) a diminué de 5% pour les hommes et de 8% pour les femmes par rapport à 2019.
« Dans le cas d’un nouvel emploi, il y a eu une légère augmentation du travail à temps partiel en 2020, tant pour les hommes que pour les femmes, par rapport à 2019. Il est clair que les employeurs ont non seulement recruté moins durant la crise en 2020, mais ils ont aussi engagé plus prudemment que l’année précédente », déclare Heidi Verlinden, experte en études RH chez Securex.
Les différences hommes/femmes évoluent tout au long de la carrière
Comme en 2019, les recrutements en 2020 ont été légèrement mieux répartis entre les sexes que la population active actuelle : 45,5% des nouveaux contrats concernaient des femmes ; 54,5% des hommes. C’est mieux que les contrats actuels en cours (42% de femmes contre 58% d’hommes) et que l’ensemble de la population active en 2020 (41% contre 59%). Cependant, en matière de recrutement, ce sont surtout les plus jeunes (moins de 25 ans) et les plus âgés (60 ans et +) qui se retrouvent plus souvent à travailler à temps partiel, tant pour les hommes que pour les femmes. Des recherches antérieures menées par Securex ont montré que les jeunes sont moins exigeants en ce qui concerne le type de contrat car l’accès au marché de l’emploi est souvent plus difficile pour eux. En ce qui concerne les employés plus âgés, la pression pour trouver un emploi à temps plein est quant à elle moins forte.
Toutefois, tout au long de leur carrière, des différences plus importantes sont perceptibles : selon les chiffres de Securex, les femmes travaillent progressivement plus souvent à temps partiel lorsqu’elles commencent un nouvel emploi, tandis que le pourcentage d’hommes qui optent pour un travail à temps partiel dans le cadre d’un nouvel emploi reste stable entre 30 et 55 ans. Entre 45 et 54 ans, la prépondérance des femmes qui commencent un emploi à temps partiel est la plus élevée : dans cette catégorie d’âge, elles le font 3,5 fois plus souvent que leurs collègues masculins.
Heidi Verlinden explique : « Les femmes sont toujours plus susceptibles que les hommes d’assumer des obligations familiales non formelles au sein de leur famille. Le fait que les femmes entre 25 et 35 ans prennent moins souvent un nouvel emploi à temps partiel est probablement dû au fait que les femmes font souvent changer leur contrat existant pour un contrat à temps partiel dès qu’elles ont des enfants par exemple, plutôt que de chercher ailleurs un nouvel emploi à temps partiel. Dès que les enfants quittent la maison, et que la maison est payée, les femmes commencent plus souvent que les hommes un nouvel emploi avec un contrat à temps partiel. Probablement parce qu’elles ne veulent plus d’un emploi à temps plein, ou parce que d’autres membres de la famille ont besoin de soins. Si le travail à domicile reste monnaie courante après la crise du coronavirus, parallèlement à d’autres arrangements horaires de plus en plus flexibles, nous nous attendons à voir moins de travail à temps partiel chez les femmes dans les années à venir ».
Source: Securex