Les pères optent plus fréquemment pour le congé parental, même s’ils restent très minoritaires.

Le congé parental, l’interruption de carrière qui permet aux hommes d’opter pour leur rôle de père, gagne en popularité. Mais il s’avère que seule une minorité d’hommes (2,44%) optent pour cette formule. Il s’agit néanmoins d’une hausse de 54 % par rapport à 2012. Les pères sacrifient-ils donc plus qu’auparavant une partie de leur rôle de travailleur au profit de celui de papa ?

À l’occasion de la fête des Pères, le groupe de services RH Acerta a analysé ses chiffres pour découvrir l’attitude des hommes vis-à-vis de l’interruption de carrière.
Le congé parental à temps partiel connaît le plus grand succès après le crédit-temps à temps partiel. 31,55 % des hommes qui optent pour une forme d’interruption de carrière choisissent le congé parental à temps partiel, contre 33,47 % chez les femmes. Avec seulement 2,44 % des hommes qui optent pour le congé parental en 2017, ceux-ci restent néanmoins une minorité. Cependant, le nombre d’hommes qui prend un congé parental est bel et bien en hausse comparé à 2016 et aux années précédentes, alors que le pourcentage de femmes a baissé jusqu’à 4,51 % pour 2017. Dans la catégorie des travailleurs masculins entre 30 et 40 ans, 5,36 % ont en 2017 pris un congé parental à temps partiel, soit une augmentation de 54 % par rapport à 2012. Amandine Boseret, juriste du centre de connaissances : « Il s’agit du congé parental et donc des papas. Il semblerait que, plus qu’auparavant, ceux-ci sacrifient une partie de leur rôle de travailleur au profit de celui de père. La baisse du pourcentage de femmes qui optent pour le congé parental à temps partiel n’est pas illogique et témoigne d’une nouvelle répartition. »

Le crédit-temps à temps partiel remporte le plus de succès

Lorsque nous regardons les chiffres globaux d’une interruption de carrière, il s’avère que 7,75 % de tous les travailleurs masculins ont pris une forme ou autre d’interruption de carrière en 2017. Chez les femmes, il s’agissait de 15,33 %. En général, l’interruption de carrière a ainsi perdu en popularité en 2017. La forme la plus populaire d’interruption de carrière est le crédit-temps à temps partiel, qui est bon pour plus de la moitié des toutes les interruptions/diminutions de carrière. Chez les hommes, ce régime reprend près de 55 % de toutes les formes d’interruption de carrière, alors que chez les femmes, il n’occupe que 50 % de tous les régimes d’interruption de carrière. En outre, les chiffres d’ACERTA indiquent que l’interruption de carrière est plus fréquente dans le secteur non marchand, chez les travailleurs de plus de 50 ans (les emplois de fin de carrière donc) et dans les grandes entreprises. « Il semblerait que les grandes entreprises soient plus tolérantes vis-à-vis de l’interruption de carrière et par conséquent, le pourcentage de travailleurs qui peut prendre une interruption de carrière au même moment augmente çà et là. Il se peut en outre que dans une équipe plus conséquente, il soit plus évident de remplacer (partiellement) quelqu’un. Et du point de vue du travailleur, dans une plus grande entreprise, la distance travailleur-employeur est parfois plus importante, ou exprimé de manière plus positive : dans de plus petites entreprises, les travailleurs sont plus vite impliqués. D’autre part, un employeur d’une très petite entreprise, qui trouve plus difficilement un remplaçant pour son collaborateur en interruption de carrière, pourra parfois user de son droit de refuser une interruption ou diminution de carrière. »

L’interruption de carrière pour couvrir les vacances scolaires ?

Pour une fois pas de camps de vacances pour vos têtes blondes, parce que maman ou papa s’occupera d’eux cette année… L’idée peut paraître tentante. Cependant, l’essence d’une relation employeur-travailleur est de mener à bien des activités professionnelles ensemble. Un travailleur ne peut dès lors pas décider unilatéralement de prendre une interruption de carrière, ni du moment où il la prend ou de son délai. Des conditions qui tentent d’allier les besoins privés et la continuité des activités de l’entreprise y sont liées. Les pères qui ambitionnent un long été devront donc veiller à aborder le sujet à temps avec leur employeur et trouver les accords nécessaires. L’employeur a en effet la possibilité de reporter l’accès au congé parental si cela s’avère légitime pour garantir le bon fonctionnement de l’entreprise.

Le travail faisable et maniable est né pour donner aux travailleurs la possibilité d’organiser davantage eux-mêmes leur carrière en fonction de leurs besoins. C’est une évolution logique dans une société qui devient de plus en plus émancipée, individualiste et diversifiée et où la famille traditionnelle n’est depuis longtemps plus un modèle immuable. Une des idées encore sur la table dans le contexte de la loi Peeters est l’épargne-carrière. L’épargne-carrière défend le principe que les travailleurs puissent épargner un certain nombre de congés extralégaux, d’heures supplémentaires volontaires et de quelques autres heures prestées pour pouvoir les reprendre plus tard – même au-delà des années et des employeurs – comme congés rémunérés.

À propos des chiffres – Les données recueillies sont basées sur les données réelles de travailleurs en service auprès de plus de 40 000 employeurs issus du secteur privé, auquel appartiennent aussi bien des PME que des grandes entreprises.

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