Pic des absences pour quarantaine et pour maladies en novembre, une augmentation notable par rapport aux années précédentes.

Outre le niveau élevé de maladie, les employeurs ont également dû faire face à des quarantaines ou des fermetures d’écoles. Près de 5 % des entreprises (4,7 %) ont eu des employés en quarantaine en novembre; il s’agit du pourcentage le plus élevé depuis l’introduction de cette mesure. Au total, un employé sur 80 (1,3%) a été touché. Ceux qui n’ont pas pu travailler à la maison et qui ont été mis en quarantaine ont été absents pendant 3 jours en moyenne. Les personnes qui ont dû rester à la maison pour s’occuper d’un enfant ont été absentes pendant 2,5 jours en moyenne, bien que ce chiffre soit en baisse par rapport de 0,3 % en novembre.

Environ un travailleur sur sept a été malade pendant au moins un jour en novembre. Les jours d’absence du travail pour cause de maladie (de moins de 30 jours) sont restés élevés à 3,16% : c’est presque un quart (24%) de plus qu’en 2020. C’est ce qui ressort du « SD Worx Employment Tracker », qui analyse chaque mois les données salariales de 70 000 employeurs et de près d’un million de salariés du secteur privé en Belgique.

En novembre, les jours d’absence du travail pour cause de maladie (de moins de 30 jours) restent élevés, à 3,16% : c’est presque un quart (24%) de plus qu’en 2020 et 18% de plus par rapport à l’année pré-corona (2019). Par rapport au mois d’octobre, il a cependant diminué de près de 16 % ; le mois d’octobre est habituellement le pic annuel (en 2021 : 3,52 %).

Cette tendance est plus prononcée chez les ouvriers : à 4,23%, les absences de courte durée sont à nouveau supérieures d’un quart (26%) à celles de la période pré-corona et de 33% à celles de 2020. Pour les cols blancs, l’absence de courte durée (<30 jours) est de 2,72 %, soit 12 % de plus qu’avant le Covid (2019) et 20 % de plus qu’en 2020.

L’absentéisme de moyenne durée (entre 1 mois et 1 an) reste plutôt stable par rapport au mois dernier (à 2,97%), mais en comparaison aux années précédentes, il est également supérieur de 12 à 14% par rapport à 2020 et 2019 respectivement.

En novembre 2021, le secteur privé en Belgique a perdu en moyenne 3,16 jours sur 100 pour cause de maladie de courte durée (moins de 30 jours). Combiné à l’absentéisme de moyenne durée, cela représente 6,13 absences sur 100 jours.

Environ un travailleur sur sept a été malade pendant au moins un jour en novembre

François Lombard, expert en absentéisme chez SD Worx:« La proportion de jours travaillés est passée sous la barre des 70 %, mais cela s’explique aussi par le fait que les congés ont été plus nombreux en novembre. La première semaine de novembre, nous avons eu les vacances d’automne et certains ont fait le pont le vendredi 12 novembre durant la deuxième semaine. Avec près de 11 % des jours occupés par les vacances, certains rattrapent leur retard. Cela pose des problèmes aux employeurs, d’autant plus que s’ajoutent les absences pour cause de quarantaine. En novembre 21, 13,6% des salariés ont été en arrêt maladie pendant au moins un jour. C’est moins qu’en octobre (16,4 %), mais plus que les années précédentes (7 % de plus qu’en novembre 2019 et 37 % de plus qu’en novembre 2020). »

Secteurs les plus touchés par la maladie (< 30 jours)

Dans le top 10, nous ne voyons que des secteurs avec des ouvriers ou des secteurs mixtes. Les chiffres sont à nouveau très élevés dans la manutention au sol dans les aéroports, les entreprises de nettoyage ou de services de chèques, la production alimentaire, les métaux non ferreux, l’industrie du béton, les assembleurs extérieurs de ponts, le carton et le papier, l’industrie chimique et les services d’éducation et de logement travaillant dans un système d’équipe 24/7. Si vous additionnez l’absentéisme de courte durée et l’absentéisme de moyenne durée, vous savez combien de jours ont été perdus pour cause de maladie. Pour les services des entreprises de chèques et de nettoyage, on constate également une augmentation des absences de maladie de plus d’un mois. Si l’on ajoute à cela les jours de quarantaine supplémentaires, on comprend que les employeurs sont confrontés à des problèmes : trouver des remplaçants à temps pour maintenir les niveaux de production ou de service. »

Nouveau pic de jours de quarantaine en novembre

Sur la base des données salariales de SD Worx pour 65 000 employeurs, nous constatons un nouveau pic de jours de quarantaine. Pour les employés qui doivent être placés en quarantaine (par exemple, après un contact avec une personne infectée), l’employeur peut demander un « chômage temporaire pour cause de force majeure ». Ces jours de quarantaine sont des absences qui s’ajoutent aux jours de maladie. Puisque la mesure force majeure – corona – quarantaine existe (20 septembre), nous suivons l’évolution. Près de 5 % des employeurs (4,7 %) y ont été confrontés en novembre ; il s’agit du pourcentage le plus élevé depuis le début. Ceux qui ont été mis en quarantaine l’ont fait pendant 3,2 jours en moyenne. Toutefois, les jours de maladie continuent de représenter la part majoritaire des absences.

  • Par rapport au mois dernier, nous constatons que le nombre de travailleurs en quarantaine a plus que doublé – en novembre, il représente 1,3 % de l’ensemble des travailleurs du secteur privé ; les jours de quarantaine ont même été multipliés par près de 2,5. Le nombre d’employeurs concernés a augmenté de 68%.
  • Les personnes qui ne travaillent pas en raison de la quarantaine le sont en moyenne pendant 3,2 jours en novembre.
  • Plus d’employeurs sont concernés par les jours de quarantaine, soit 4,7%. (Le nombre d’employeurs est supérieur de 13,6 % à celui d’octobre 20).
  • Plus de travailleurs (1,3 %) ont été mis en quarantaine en novembre 21 qu’en mars et avril de cette année, lorsque le nombre de jours de quarantaine a également atteint un pic).
  • SD Worx a enregistré le pic de jours le plus élevé en octobre de l’année dernière (il était alors supérieur d’un quart -24,4%- à celui d’aujourd’hui ; en novembre, il était supérieur de 6% à celui d’aujourd’hui). Le nombre de salariés concernés était alors supérieur de 4,8 % à celui d’aujourd’hui.

Enfin, il y a aussi des travailleurs qui ont dû rester à la maison car ils devaient garder leurs enfants en quarantaine. Les travailleurs qui sont restés à la maison pour s’occuper des enfants l’ont fait pendant 2,5 jours en moyenne. Ils peuvent recourir à la mesure « chômage temporaire pour la garde d’enfants en raison de la fermeture d’une crèche, d’une école ou d’un foyer pour handicapés ». Elle s’est limitée à 0,3% des salariés en novembre.

 

Source: le prestataire de services RH SD Worx a développé l’Employment Tracker afin de mieux comprendre l’impact de COVID-19 sur le marché du travail en Belgique. Le tracker donne un aperçu du pourcentage de « jours travaillés », de l’absentéisme, du chômage temporaire et de l’utilisation des jours fériés. De cette manière, SD Worx, le plus grand calculateur de salaires de Belgique, dresse un tableau pertinent des secteurs et régions les plus touchés et les plus actifs. Elle s’appuie sur les données salariales de 70 000 employeurs et de près d’un million de salariés belges, dont un tiers d’ouvriers et deux tiers d’employés, actifs dans toutes sortes de secteurs et dans des entreprises de tailles diverses. Les résultats montrent une tendance claire chez les employeurs du secteur privé.

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