Près de trois Belges sur dix (31 %) estiment ne pas être (suffisamment) soutenus par leur employeur dans leur processus de deuil lors du décès d’un proche. La prolongation du congé de deuil, qui est passé de trois à dix jours il y a trois ans, est une belle évolution, mais pas une solution salvatrice. Dans la ligne droite de ce sondage et de « l’anniversaire » du congé de deuil, Lien Verfaillie, porte-parole du spécialiste funéraire DELA, partage cinq conseils pour réagir de manière appropriée face au deuil d’un collègue et pour éviter les situations embarrassantes.

Il y a trois ans, le gouvernement fédéral a décidé de prolonger le congé de deuil en cas de décès d’un conjoint ou d’un enfant, le faisant passer de trois à dix jours. Ce fut un premier pas dans la bonne direction pour aider les Belges dans leur processus de deuil. Mais ces jours de congé supplémentaires ne permettent pas de tout résoudre pour les salariés en cas de décès d’un(e) collègue, ami(e), conjoint(e) ou proche, estime le spécialiste funéraire DELA.

« Bénéficier d’un arrêt de travail plus long en cas de décès d’un proche n’a pas permis pour autant d’aborder plus facilement le deuil au travail. Confrontés à la perte d’un(e) collègue ou d’un être cher, nous ne savons effectivement pas toujours comment nous comporter au mieux. » explique Lien Verfaillie, porte-parole de DELA

Écrivez un petit mot de réconfort

Lien Verfaillie : « En tant que bon(ne) collègue, essayez d’abord d’être présent(e) lors des funérailles du proche de votre collègue. Parlez-en à la famille et à votre supérieur hiérarchique et présentez vos condoléances par écrit, de préférence avec quelques lignes plus personnelles. Votre collègue (et sa famille) se sentira soutenu(e) par ce témoignage d’affection que vous aurez pris le temps d’écrire à la main et saura que vous êtes là pour lui/elle. Y compris au cours des jours et des semaines qui suivront les funérailles. »

Soyez à l’écoute

« Montrez à votre collègue que sa tristesse vous touche profondément. N’ayez pas peur de ne pas savoir quoi dire. Faire preuve de compassion est tout aussi important que de trouver les bons mots, mais sachez qu’il est impossible de réconforter quelqu’un vite fait, bien fait. Évitez aussi les clichés comme “le temps guérit tous les maux” ou “tu verras, avec le temps, ça passera”. Evitez de donner des conseils, mais soyez à l’écoute de votre collègue et montrez-le-lui. Chaque processus de deuil est différent. Pour certains, la perte d’un proche peut encore être très présente des années plus tard », souligne Lien Verfaillie.

Remémorez-vous ensemble les bons souvenirs

« Si vous ne savez pas par où commencer pour parler à un(e) collègue endeuillé(e), vous pouvez simplement vous remémorer quelques petites anecdotes que votre collègue vous a racontées à propos du défunt/de la défunte. Ou bien rappeler ces moments où la personne décédée était aussi présente, comme lors d’une fête du personnel. Ces souvenirs sont précieux. »

Ne sous-estimez pas le pouvoir d’une pause

Lien Verfaillie: « Un petit geste peut faire des miracles et offrir beaucoup de réconfort à un(e) collègue endeuillé(e). Apportez-lui une tasse de café, par exemple, ou un bol de soupe. Ou bien parlez-lui de la photo du défunt/de la défunte qu’il/elle a sur son bureau. Vous signifierez ainsi à votre collègue qu’il/elle n’est pas seul(e) et qu’il/elle peut venir soulager sa peine auprès de vous. »

Déchargez-le/la de quelques tâches

« Si vous ne trouvez pas facilement les mots justes ou si vous avez peur de dire des choses qu’il ne faut pas, sachez que vous pouvez aider votre collègue autrement. Il suffit par exemple de le/la décharger de certaines tâches habituelles. Inutile de chercher loin. Il vous suffit de l’aider à respecter les délais qui lui sont imposés ou de le/la remplacer pendant une réunion. Vous lui permettrez ainsi en cette période difficile d’avoir le temps de faire son deuil », conclut Lien Verfaillie de DELA.

Source: sondage effectué par le spécialiste funéraire DELA auprès de quelque 2.000 Belges.