Prendre un job étudiant est devenu un choix de carrière stratégique: les jeunes choisissent désormais un job en phase avec leurs études.

Cela fait déjà un moment que les jobs étudiant ne sont plus de simples emplois de vacances. Selon le spécialiste du recrutement Robert Half, un nombre croissant de jeunes recherchent activement un travail en rapport avec leur domaine d’études et qu’ils peuvent combiner tout au long de leur année académique. Si les jobs étudiants étaient auparavant principalement des sources de revenus supplémentaires, ils constituent aujourd’hui une étape stratégique vers le marché du travail.

« Les étudiants veulent tirer le meilleur parti de leur job étudiant. Ils recherchent des postes qui leur permettent d’acquérir une expérience pertinente et de renforcer leur parcours professionnel. Nous remarquons cette évolution autant dans le type d’emplois qu’ils choisissent que dans la période : les étudiants travaillent de plus en plus en dehors des mois d’été traditionnels. C’est un changement de mentalité frappant », déclare Marie-Claire Olyslager, Senior Director chez Robert Half.

Il fut un temps où les étudiants se retrouvaient principalement dans le secteur de l’Horeca ou de la vente au détail. Ils optent désormais davantage pour des fonctions en lien direct avec leur domaine d’étude. Les Hautes écoles et Universités s’efforcent également de plus en plus de combler le fossé entre la théorie et la pratique en rapprochant les étudiants au plus près des entreprises à l’occasion de stages, de journées des métiers, etc.

Chez Robert Half — spécialiste en recrutement de profils (intérimaires) dans la finance et l’administration (entre autres) — cette tendance est clairement observable. En 2024, l’entreprise a pourvu 950 jobs étudiant. La moitié d’entre eux concernaient la finance (441 emplois), l’autre moitié des postes administratifs (428 emplois).

Marie-Claire Olyslager : « Un job étudiant qui correspond au contenu de leur formation offre aux étudiants la possibilité d’acquérir une expérience pratique pertinente, qui ajoute de la valeur à leur CV. Pour les jeunes diplômés, pour qui le manque d’expérience est souvent un obstacle à l’embauche lors des candidatures, il s’agit d’un avantage considérable. Ce choix reflète également leur motivation et leur dévouement dans leur domaine — des qualités très appréciées par les employeurs ».

Bauke Goris, étudiante en sciences commerciales, a également choisi délibérément un job étudiant en rapport avec son diplôme. « Dans mes études, j’aborde des sujets tels que le marketing, les ressources humaines et la finance, mais cela reste assez théorique et chaque sujet est un peu traité individuellement. Travailler dans le secteur m’a permis de comprendre les liens intrinsèques dans la pratique et le type d’entreprise dans laquelle je me sens bien. On apprend à mieux se connaître, y compris sur le plan professionnel. »

Un nombre grandissant d’étudiants travaillent tout au long de l’année

Le type d’emploi change, mais le rythme de travail évolue également. Les étudiants choisissent de plus en plus de travailler tout au long de l’année, et non uniquement pendant les vacances d’été. Cette tendance est aujourd’hui soutenue par la réforme du statut d’étudiant : depuis le 1er janvier, les étudiants sont autorisés à travailler jusqu’à 650 heures par an. Ils disposent ainsi d’une plus grande souplesse pour combiner travail et études, par exemple pendant les semaines sans cours ni stage ou en dehors des périodes d’examen.

Les chiffres démontrent clairement que cette évolution est en cours depuis un certain temps (source : ONSS, statistiques annuelles sur le travail des étudiants, 2023). En 2012, seuls 54.334 étudiants travaillaient pendant les quatre trimestres de l’année, sur un total de 441.749 étudiants salariés. En 2023, ce nombre est passé à 187.108 étudiants sur un total de 632.672 . Cela signifie que près d’un étudiant sur trois travaillait toute l’année, contre un sur huit en 2012.

« Tout au long de l’année, je travaille à temps partiel, et l’été à temps plein », explique Bauke Goris. « Même pendant mon Erasmus, j’ai été autorisé à continuer à travailler à distance un jour par semaine. Bien sûr, cela demande une certaine flexibilité de la part de votre employeur, par exemple si vous voulez vous rendre à un salon des métiers ou avoir une journée d’étude. Mais cela en vaut vraiment la peine. J’ai énormément développé mes compétences et j’ai eu un aperçu du fonctionnement des entreprises. C’est parfois difficile à combiner avec les études, mais je le recommande à tout le monde. Je pense que je commencerai bientôt ma carrière sur une base plus solide que quelqu’un qui n’a pas cette expérience. »

Les entreprises voient les étudiants comme de futurs talents

Pour les employeurs, cette évolution offre de nombreux avantages. Les jeunes apportent des connaissances fraîches, de la motivation et une grande envie d’apprendre. Ils sont flexibles pendant les périodes de pointe ou les remplacements, et peuvent jouer un rôle précieux dans les secteurs connaissant des pénuries structurelles. En outre, elle peut également faciliter les recrutements futurs.

« De plus en plus d’entreprises considèrent les jobs étudiant comme un moyen d’identifier et de former très tôt de futurs talents. Celles qui investissent aujourd’hui dans un étudiant motivé contribuent à former les talents de demain. Toutefois, les employeurs ont tout intérêt à faire évoluer leur offre en même temps que les étudiants. Pensez à des horaires de travail flexibles en fonction des horaires de cours ou à des missions qui permettent aux étudiants de développer leurs compétences professionnelles, comme une mission d’analyse pour un profil financier, par exemple », conclut Marie-Claire Olyslager.

 

Source: Robert Half

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