Près d’1 accident de travail sur 4 a lieu sur le chemin du travail : la mobilité douce est aujourd’hui un facteur de risque.

Des chiffres inédits et exclusifs dévoilés par Ethias révèlent qu’un accident du travail sur quatre survient désormais sur le trajet domicile – lieu de travail. Les comportements évoluent, les risques aussi. 43% des accidents sur le chemin du travail sont liés à la mobilité douce et représentent 26% de l’absentéisme global indemnisé par l’assureur.

Alors que les modes de déplacement doux, tels que le vélo ou la marche, gagnent en popularité pour les trajets domicile – travail, les accidents qui y sont liés se multiplient. Grâce à son système unique de codification des circonstances des sinistres, Ethias analyse plus de 7.500 dossiers traités en 2024 et dresse un état des lieux inédit de cette sinistralité croissante.

Chez Ethias, la hausse des accidents sur le chemin du travail, avec incapacité de travail, se vérifie clairement dans les chiffres :

2021 : 5 346 sinistres
2022 : 6 670 sinistres
2023 : 7 698 sinistres
2024 : 7 500 sinistres

En 2021, ces accidents représentaient en moyenne 21 % de l’ensemble des sinistres « accidents du travail » gérés par Ethias. Sur la période 2022 à 2024, cette part est passée à 23 % en moyenne.

Depuis 2020, Ethias a mis en place un système de codification spécifique des circonstances de sinistres liés à la mobilité entre le domicile et le lieu de travail. Celui-ci permet d’identifier avec précision le mode de transport utilisé, les zones du corps touchées en cas de blessure ainsi que la répartition géographique des accidents. Fondée exclusivement sur ses propres données statistiques, cette démarche permet à l’assureur de brosser un portrait chiffré inédit de la sinistralité liée aux trajets domicile-travail.

Mobilité douce : un facteur de risque croissant

En analysant les 7 500 accidents de 2024, Ethias constate que 43 % des accidents sur le chemin du travail impliquent un deux-roues (non motorisé ou électrique), soulignant l’essor – et les risques – liés à la mobilité douce.

Ces sinistres ont un impact significatif sur l’activité professionnelle :

  • Ils génèrent 41 % de l’absentéisme lié aux seuls accidents sur le chemin du travail,
  • Ils représentent 26 % de l’absentéisme global indemnisé par Ethias,
    La durée moyenne d’incapacité est 17 % plus élevée que pour un accident sur le lieu de travail ;
  • L’impact se fait également sentir à plus long terme : six mois après l’accident, 4 % des victimes sont toujours en incapacité de travail. Ce groupe représente à lui seul 27 % de l’absentéisme total lié aux accidents sur le chemin du travail.

Quels moyens de locomotion sont les plus accidentogènes ?

Les sinistres sur le chemin du travail se répartissent principalement entre trois types de moyen de locomotion :

  • au volant d’un véhicule thermique,
  • avec vélo ou vélo électrique,
  • les déplacements à pied.

La sinistralité liée à ces trois types de déplacement est en hausse constante et leur gravité mérite une attention particulière.

D’autres moyens de transport sont également recensés, dans une moindre mesure : cyclomoteurs, transports en commun, camions, camionnettes ou voitures électriques.
​De même pour les trottinettes, speed-pedelecs et scooters électriques, dont l’implication dans les sinistres est en progression constante, un signal qui appelle à une vigilance accrue en matière de prévention.

Quand la mobilité laisse des traces : les profils de lésions

Ethias a également analysé l’impact du mode de déplacement sur le siège des lésions, révélant des corrélations marquées entre type de locomotion et localisation des blessures :

  • 27 % des accidents sur le chemin du travail entraînent des lésions aux membres inférieurs, principalement en lien avec la mobilité douce (35 % des cas) ou les déplacements à pied (42 %). Ces blessures représentent 29 % de l’absentéisme.
  • Les membres supérieurs sont touchés dans 16 % des cas et ces lésions génèrent 22 % de l’absentéisme. Elles surviennent le plus souvent lors d’accidents impliquant des engins de mobilité (51 %) ou lors de déplacements à pied (22 %).
  • 9 % des sinistres concernent le cou, le dos ou la colonne vertébrale, le plus souvent à l’occasion de déplacements en voiture (70 %), suivis par les déplacements à pied (13 %) ou à deux-roues (12 %). Ces lésions représentent 6 % de l’absentéisme.
  • Moins fréquentes, les lésions à la tête comptent pour 6 % des sinistres et représentent 4 % de l’absentéisme. Elles sont causées dans 47 % des cas par des accidents liés à la mobilité douce, un chiffre qui souligne l’importance du port du casque recommandé par Ethias. À noter également que 29 % des sinistres liés à des déplacements en voiture entraînent ce type de blessures.

Enfin, les accidents avec séquelles concernent principalement les piétons, suivis des cyclistes (vélos classiques ou électriques), puis des motards.

Flandre, Wallonie, Bruxelles : trois réalités de terrain différentes

La répartition régionale met en lumière des différences notables :

  • 53 % des accidents sur le chemin du travail se sont produits en Flandre, où la densité du réseau cyclable est plus élevée,
  • et 17 % en Région bruxelloise.

Ces différences s’expliquent notamment par des habitudes de mobilité propres à chaque territoire, la densité du trafic et la nature des infrastructures.

En Flandre, la mobilité douce, et plus particulièrement les accidents liés au vélo ou au vélo électrique, pèse fortement dans les sinistres sur le chemin du travail. Le nombre de sinistres liés à cette forme de mobilité y est ainsi six fois supérieur à celui enregistré en Wallonie. Quant à la Wallonie et à Bruxelles, ce sont les déplacements à pied qui représentent la principale cause d’accidents sur le chemin du travail.

Des données à l’action : Ethias accompagne les entreprises vers des trajets plus sûrs

Face à l’augmentation des accidents sur le chemin du travail et en tant qu’expert en prévention, Ethias agit concrètement aux côtés des employeurs pour réduire les risques liés aux déplacements domicile–lieu de travail. L’approche de l’assureur repose ainsi sur une prévention active, fondée sur ses propres données, et adaptée au contexte de chaque client. Elle se traduit par des actions ciblées telles que :

  • des formations à la conduite de vélos électriques et speed-pedelecs ;
  • des campagnes de sensibilisation sur la visibilité, le port du casque et le respect du code de la route ;
  • des outils pratiques (blogs, fiches sécurité, accompagnement RH) ;
  • des diagnostics mobilité sur mesure, intégrant la sécurité des trajets dans les plans de déplacement d’entreprise.

L’objectif : sensibiliser les employeurs aux risques liés aux déplacements professionnels sur le chemin du travail et encourager les travailleurs à adopter les bons comportements dans le trafic.

« Chez Ethias, nous sommes convaincus que la prévention est bien plus qu’une obligation légale : c’est une responsabilité collective et un levier stratégique pour l’entreprise. Face à l’augmentation préoccupante des accidents sur le chemin du travail, nous accompagnons nos clients bien au-delà de l’indemnisation, en leur proposant un soutien sur mesure dans l’analyse, la gestion et la réduction des risques liés à la mobilité professionnelle. ​
​​​Nos 14 conseillers en prévention, tous certifiés Niveau 1, disposent d’une solide expérience de terrain dans des secteurs variés — services publics, chantiers, hôpitaux, intercommunales, etc. — et s’appuient sur les évolutions réglementaires pour adapter leurs recommandations. Ensemble, nous construisons des démarches de prévention dynamiques, allant de l’analyse statistique à l’audit des processus internes, en passant par des formations ciblées et du coaching personnalisé. ​
​​​Une politique de prévention bien pensée ne protège pas seulement l’intégrité physique et morale des travailleurs : elle améliore aussi la qualité des services, renforce la cohésion interne, réduit les coûts et préserve la continuité des activités. C’est cette vision globale et engagée que nous portons aux côtés de chaque employeur, en particulier pour sécuriser les trajets domicile-travail, souvent négligés mais fortement accidentogènes. ​
​​
​Car derrière chaque accident, il y a une personne, un quotidien bouleversé, parfois une famille qui doit réorganiser toute sa vie. Ces situations ont des répercussions bien au-delà de l’indemnisation : elles impactent la santé, l’équilibre familial et la stabilité professionnelle. ​

​Ensemble, nous avons le pouvoir d’agir pour que ces accidents ne soient plus une fatalité. » déclare Steve Berger, Head of Prevention chez Ethias

Ethias appelle ainsi les employeurs à intégrer la sécurité des trajets domicile-travail comme un axe essentiel de leur stratégie de prévention. Car anticiper ces risques, c’est à la fois protéger les collaborateurs, préserver le capital humain et assurer durablement la continuité des activités.

 

Source : Ethias, chiffres 2024

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