Primes bénéficiaires: le nombre de travailleurs participant à la répartition des profits des entreprises est en augmentation.

Depuis 2018, la prime bénéficiaire permet aux entreprises d’octroyer une partie ou la totalité du bénéfice d’un exercice comptable à ses travailleurs au travers de cette prime liée aux résultats. Bonne nouvelle : à la suite des sept premiers mois de 2022, plus de travailleurs bénéficient déjà de cette prime par rapport à 2021, année davantage impactée par la crise du coronavirus. Pour l’instant, ce sont surtout les PME de moins de 50 travailleurs qui accordent des primes bénéficiaires. Il s’agit d’un instrument innovant et motivant pour les secteurs au sein desquels la rétention du personnel est cruciale, surtout s’il s’avère difficile d’attirer de nouveaux talents.

La prime bénéficiaire est un avantage collectif supplémentaire au salaire que les employeurs peuvent accorder à tous leurs travailleurs après une année rentable. Aujourd’hui, la reprise de 2021 se fait sentir à travers les primes déjà versées : celles-ci sont à nouveau en hausse.

« Cette année, il y a à nouveau presque autant de primes bénéficiaires qu’avant la crise du COVID-19. En effet, celles-ci concernent 1,62% de l’ensemble des travailleurs, ce qui est plus que l’année dernière (1,57%). 2020 était une année florissante : 1,79% des travailleurs avaient bénéficié de cette prime supplémentaire sur la base des résultats dégagés en 2019, mais nous n’en sommes pas encore là… », déclare Tulay Kasap, conseillère juridique chez SD Worx. « Par ailleurs, il s’agit toujours d’un outil de motivation innovant. Tous les employeurs ne l’accordent pas encore. »

« Le montant varie également chaque année. Après la clôture de l’exercice, vous pouvez décider chaque année d’opter ou non pour la prime bénéficiaire sur la base des résultats de l’année précédente. Par exemple, durant l’année mouvementée de 2020, la prime basée sur les résultats de 2019 était un bonus plus que bienvenu. Le montant brut moyen est actuellement de 900 euros ; l’année dernière, il était de 700 euros. »

Principalement auprès des PME comptant jusqu’à 50 travailleurs

Jusqu’à présent, ce sont surtout les PME comptant jusqu’à 50 travailleurs qui ont trouvé le chemin de la prime bénéficiaire. Près de neuf employeurs sur dix (86,5%) qui accordent celle-ci ont en effet moins de 50 travailleurs. La majorité (70%) compte même moins de 20 travailleurs. Néanmoins, ce supplément sur salaire est actuellement attribué par 1,45% des employeurs seulement. En termes relatifs, la prime bénéficiaire est pourtant plus populaire parmi les PME de 100 à 250 travailleurs ainsi que dans les grandes entreprises de 500 travailleurs ou plus. Et même au sein de ce groupe d’entreprises, il s’agit d’un instrument innovant, limité à moins de 4% (3,55% parmi les grandes organisations de 500-999 travailleurs et 2,91% parmi les PME de 100-250 travailleurs).

Cependant, après les sept premiers mois de 2022, il y a moins d’employeurs qui ont versé la prime bénéficiaire que durant l’année 2021. L’augmentation du nombre de primes reçues s’explique notamment par le fait que les employeurs de 250 à 1000 salariés ont effectivement plus de salariés. « Après son démarrage en 2018, la proportion d’employeurs offrant la prime bénéficiaire avait triplé en trois ans, passant de 0,64% à 1,84%. Mais la crise du coronavirus a porté un coup sévère aux bénéfices et donc aux primes », déclare SD Worx.

Principalement dans les secteurs où la guerre des talents est féroce.

La prime bénéficiaire est particulièrement populaire dans les secteurs où la guerre des talents fait rage. Les employeurs souhaitent conserver leur personnel et leur donner un avantage financier supplémentaire en partageant les bénéfices. Les secteurs des soins de santé, de la construction, de la production alimentaire, des TIC, des transports, mais aussi des services sociaux, par exemple, utilisent la prime bénéficiaire pour récompenser davantage leur personnel.

2022 : La prime bénéficiaire existe depuis 5 ans.

Ce n’est que depuis le 1er janvier 2018 que les entreprises disposent d’un instrument collectif supplémentaire permettant aux salariés de partager ou de participer aux bénéfices. L’introduction de la prime bénéficiaire avait ainsi pour objectif de donner un nouveau souffle à la loi sur la participation des travailleurs du 22 mai 2001. Initialement, cette loi visait à promouvoir et à motiver la participation des salariés par le biais d’un plan de participation, les salariés pouvaient ainsi participer au capital ou aux bénéfices de l’entreprise ou du groupe auquel l’entreprise appartenait.

En bref : exemples de calcul : la prime bénéficiaire dispose d’un régime (para)fiscal favorable : 13,07% de cotisations sociales (à charge du travailleur) et un impôt général (précompte mobilier) de 15% (plan d’épargne d’investissement PME) ou 7% (pour les primes bénéficiaires ordinaires). Cependant, le régime favorable est applicable seulement si une procédure d’introduction ainsi que des conditions strictes sont respectées.

Source : les chiffres de l’étude sont basés sur les dernières données salariales de SD Worx, qui calcule les salaires de plus d’un million de salariés du secteur privé auprès de plus de 35.000 employeurs. Les résultats sont particulièrement fiables en raison de la taille de l’échantillon et de la source des données : ils sont basés sur des données salariales réelles. Elle concerne 64% des employés et 36% des ouvriers, dans des organisations de toutes tailles et de tous secteurs du secteur privé, en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie. Elle concerne les salariés de toutes les catégories de salaire.

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