Les changements radicaux que nous pouvons anticiper suite à la pandémie sont déjà perceptibles sur le marché du travail. Parmi ceux-ci, une tendance déjà claire est la demande croissante de professionnels de l’informatique spécialisés dans le « cloud computing ». Pendant la crise de COVID-19 et le confinement, des milliers de personnes ont commencé à travailler à domicile et certaines entreprises ont alors dû se précipiter pour faciliter l’informatique dite ‘cloud’.
Par ailleurs, une enquête menée par la société de recrutement Hays montre que les employeurs commencent à réaliser que « le nuage » ne fera que gagner en importance dans l’avenir proche. Les résultats de l’enquête passée auprès des experts en informatique signalent que la demande des profils change des « profils classiques » vers des profils experts dans l’informatique en nuage. Sophie Vernaet, Business Unit Manager IT contracting de Hays Belgium, explique : « L’augmentation de la demande des profils experts dans l’informatique en nuages n’a pas commencé aujourd’hui. Mais en raison du confinement et les mesures supplémentaires, les entreprises qui ne disposait pas encore d’un système de cloud computing en voient soudain les nombreux avantages. Contrairement à de nombreux autres secteurs, il existe toujours une forte demande de professionnels informatiques ayant une expérience et une expertise dans le domaine du cloud computing ».
Une autre tendance que les consultants TI de Hays constatent, est l’exigence accrue des candidats en informatique. Ils se sont clairement conscients du fait qu’il y a (toujours) une grande demande pour leur expertise, et n’hésitent pas à mettre sur la table un ensemble d’exigences. « Quelques souhaits que nous entendons fréquemment : un salaire assez élevé, naturellement, mais aussi une voiture de fonction et la possibilité de travailler à domicile trouvent de plus en plus leur place ».
Il y a cependant une remarque importante à faire. Une remarque que les candidats en informatique ne doivent pas perdre de vue. « Nous constatons également une baisse du nombre d’emplois disponibles », affirme Sophie Vernaet. « Les entreprises optent actuellement pour un gel de recrutement ou recherchent les bons profils en interne ». Cela signifie que l’offre pour les candidats en TI devient plus petit, alors que leurs exigences restent élevées. « Les demandeurs d’emploi ne devraient certainement pas se contenter de moins, mais les chances de devoir parvenir à un compromis ont augmenté ».
Le paradoxe
L’enquête menée auprès des experts en TI de Hays a également révélé un autre paradoxe : les entreprises recherchent actuellement davantage des employés permanents en TI que des free-lances, tandis que les professionnels des TI recherchent davantage des contrats de free-lances que des contrats permanents. « À cause de cette contradiction, les entreprises et les demandeurs d’emploi risquent de ne pas arriver à se joindre. Comme entreprise de recrutement, nous essayons plus que jamais d’agir comme lien de connexion, pour nous assurer que l’employé et l’employeur continuent à réussir à trouver la solution idéale pour eux ».
Hays souligne toutefois qu’il existe des opportunités pour tout le monde. « C’est par exemple le moment parfait pour les professionnels de l’informatique de se spécialiser dans les solutions de cloud computing. Cela peut se faire parfois rapidement et bon marché grâce à des cours en ligne qui sont facilement accessibles. C’est aussi intéressant pour les entreprises, car ainsi, les bons profils sont également ajoutés au marché. En outre, les employeurs doivent également garder à l’esprit les exigences des candidats, afin de parvenir ensemble au meilleur compromis possible ».
Source: Hays Belgium