L’égalité des genres au sein de nos entreprises progressera, notamment, par le biais de l’entrepreneuriat féminin. C’est notre conviction. C’est pourquoi l’annonce des résultats du baromètre bruxellois sur ce sujet peut nous réjouir. La forte progression de l’entrepreneuriat féminin contribuera sans aucun doute à l’évolution des mentalités et à l’émergence d’organisations mieux équilibrées sur les plans de la diversité et de l’égalité des chances.

Le baromètre « L’entrepreneuriat au féminin dans la Région de Bruxelles-Capitale » dresse la situation des femmes entrepreneures sur le marché du travail bruxellois. Le taux d’activité entrepreneuriale des femmes a fortement progressé ces dernières années. Il est passé de 3,1% en 2014 où la Belgique était le dernier pays d’Europe, à 5% en 2015. Cette augmentation non négligeable place désormais la Belgique en 14e position dans la moyenne européenne (5,74%).

En 5 ans, le nombre d’indépendantes bruxelloises s’est accru de 16%. Cette croissance est même plus forte que celle du nombre d’indépendants bruxellois (+15%).
En 2016, plus de 4.000 femmes bruxelloises ont démarré une activité en tant qu’indépendante à Bruxelles, soit 23% de plus qu’en 2011. Les hommes sont 2,5 fois plus nombreux à prendre le statut d’indépendant (plus de 10.000 en 2016, soit une progression de 23% par rapport à 2011). Comparée au pourcentage de cessation d’une activité d’indépendant (45%), cette forte augmentation a mis en lumière une croissance nette du nombre d’indépendants à Bruxelles.

« Nous sommes ravies de constater cette évolution positive. Les chiffres montrent que les actions portées par une volonté politique et menées par le secteur public, ainsi que par nos partenaires, acteurs de terrain de l’entrepreneuriat féminin à Bruxelles, portent leurs fruits. Nous éditons un baromètre tous les deux ans, en 2015, elles avaient émis le souhait d’être plus informées et accompagnées dans la réalisation de leur projet entrepreneurial. La plateforme Women in Business avait été renforcée par notre Ministre de tutelle afin de répondre à cette demande que nous constatons grandissante. » Explique Loubna Azghoud, coordinatrice de Women in Business.

Qui sont ces femmes qui entreprennent ?

– Plus de la moitié des bruxelloises démarrant une activité d’indépendante ont moins de 35 ans (58%).
– Plus de la moitié des femmes indépendantes sont titulaires d’un diplôme du supérieur (57%).
– 3 indépendantes bruxelloises sur 4 exercent leur activité à titre principal (76%).
– Le nombre d’indépendantes à titre complémentaire a enregistré une plus forte augmentation au cours des 5 dernières années que le nombre d’indépendantes à titre principale (17% contre 12%).
– La Région bruxelloise compte 5 fois plus d’indépendantes de nationalité étrangère que les autres régions.
– Plus de la moitié des indépendantes bruxelloises exercent une profession libérale ou intellectuelle, le deuxième secteur dans lequel les indépendantes sont actives est le commerce (25,6%).
– Les indépendantes bruxelloises ont un revenu moyen supérieur (de 16% à 19%) à celui des indépendantes des deux autres régions, mais inférieur de près de 28% à celui des indépendants bruxellois.
– Les communes qui comptent le plus d’indépendantes sont Uccle, Watermael-Boitsfort, Wolume-Saint-Pierre, Ixelles et Auderghem.

« Les chiffres du baromètre et l’évolution entre 2015 et 2017 montrent que les lignes bougent mais nous devons poursuivre nos efforts. C’est pourquoi, il est essentiel de disposer d’un baromètre. Parce que mesurer, c’est savoir ! Savoir permet non seulement de « montrer » la situation mais surtout de l’améliorer. Ce baromètre me permet donc non seulement de mettre en place des politiques économiques et de soutien à l’entreprenariat inclusives, qui permettent de dépasser les barrières, mais également d’évaluer leur impact sur l’activité économique de la Région, » explique Didier Gosuin, Ministre bruxellois de l’Economie.

Géré par le service 1819, www.womeninbusiness.be est un portail qui rassemble toutes les offres permettant de soutenir, d’accompagner et d’encourager les femmes de la région bruxelloise à créer leur propre activité : organisme d’accompagnement, de formation, de financement, incubateurs, réseaux de femmes entrepreneures (Wonderful Women, Jump, Credal, BeAngels, …), témoignages, études, vidéos… L’objectif est d’apporter des réponses aux principales questions des femmes qui veulent entreprendre à Bruxelles.

Le 1819 est le porte-drapeau de l’entrepreneuriat bruxellois. Ses trois missions sont la sensibilisation aux opportunités offertes par l’entrepreneuriat, l’information & orientation des entrepreneurs et l’animation afin de fédérer tous les acteurs et de stimuler les collaborations.