La crise sanitaire actuelle a un impact important sur nos vies et certainement sur celles des personnes en première ligne. L’expérience de crises similaires dans le passé a démontré que les effets sur le bien-être mental des intervenants sont non négligeables, avec des risques de dépression, stress post-traumatique, prise de médicaments, etc. Ces aspects sont encore trop souvent négligés. La Clinique Saint-Jean et la K.U. Leuven participent à une étude internationale pour en savoir plus sur cette problématique actuelle et pour mieux se préparer à d’autres crises.
« On néglige trop souvent l’impact d’une crise sur le bien-être mental. On considère les soignants comme des héros, mais ils sont avant tout des êtres humains avec leurs forces et leurs faiblesses. Ils ont besoin d’un soutien particulier en ces temps plus que difficiles physiquement et moralement », explique le Dr Kenneth Coenye, Médecin-chef de la Clinique Saint-Jean et co-auteur de l’étude.
L’étude proposée s’appelle RECOVID (Recovering Emotionally after COVID) et s’étale sur une période de 18 mois. Pour cela, il sera demandé de remplir le même questionnaire 4 fois.
« Cette étude nous permettra, d’une part, de mieux comprendre comment cette crise sanitaire mondiale nous affecte mentalement et elle nous aidera, d’autre part, à être mieux préparés à une prochaine crise en développant par exemple des outils qui pourront soutenir rapidement et efficacement les soignants qui en éprouvent le besoin », termine-t-il.
L’étude est accessible à tous les soignants, qu’ils soient à l’hôpital, dans un centre de soins, une maison de repos, indépendants, … qu’ils aient été en contact étroit ou pas avec le Covid-19, ainsi qu’aux membres de leurs familles directes (conjoints, parents et enfants) qui se sont sentis impactés par la crise. Les données sont traitées de manière totalement anonyme.