La reprise du travail sera désormais encadrée par une procédure standardisée d’accompagnement à un stade précoce.

Les mutualités utilisent aujourd’hui déjà un questionnaire pour évaluer si une personne peut reprendre le travail. Le moment et la manière de travailler varient cependant d’une mutualité à l’autre. La Ministre Maggie De Block (Open Vld) instaure à partir d’avril un nouveau questionnaire standardisé afin de fournir des résultats plus fiables. Cette démarche devrait permettre un meilleur accompagnement sur mesure pour chaque patient.

Le questionnaire renouvelé est le fruit d’une collaboration entre la KU Leuven, l’Université de Liège, l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) et les mutualités. « Quinze questions ont été retenues sur la base d’une étude scientifique. Elles portent sur la santé, la situation professionnelle et l’évaluation par le patient lui-même de ses chances de reprendre le travail », explique la ministre des Affaires sociales, Maggie De Block. Ce questionnaire s’intéresse aussi au passé professionnel, au niveau d’études et aux traitements programmés.

Accompagnement précoce

Grâce à cet outil, Maggie De Block souhaite que les mutualités accompagnent les patients à un stade précoce. Il s’agit selon Lode Godderis d’un facteur essentiel pour éviter la maladie de longue durée. Lode Godderis est chargé de cours au Centrum voor Omgeving en Gezondheid de la KU Leuven et chercheur principal de ce projet.

Quelques 415.000 travailleurs salariés et indépendants sont en incapacité de travail depuis plus d’un an en Belgique. Ces nouveaux chiffres confirment l’importance des trajets de réintégration. « Après un an, il est très difficile d’accompagner une personne vers la reprise de son travail », explique le professeur Godderis. « Il faut proposer aux patients un soutien avant le cap des trois mois. Ce soutien doit correspondre à la situation et aux besoins concrets des travailleurs malades. »
« Notre questionnaire sonde les besoins et facteurs principaux, dont l’autoévaluation de l’état de santé, de son travail et de la possibilité de reprise », explique le professeur Godderis. « Sur base des réponses, la mutualité peut élaborer avec lui un plan de réintégration sur mesure pour le patient. »

Fondement scientifique

Outre l’uniformité et le fondement scientifique de ce questionnaire modernisé, les résultats seront également traités de façon automatisée. « Un algorithme innovant a été développé pour permettre un traitement rapide des informations. Sur base des réponses du patient, le taux de risque d’incapacité de longue durée sera calculé. L’information sera dès lors disponible de manière instantanée pour le médecin-conseil » explique le Dr. Saskia Decuman de l’INAMI.

Compléter le questionnaire n’est pas une obligation. « Un questionnaire complété fournit au médecin-conseil des informations essentielles complémentaires à celles d’ordre médical, indiquant s’il est opportun ou non de démarrer un trajet de réintégration. Dans un tel trajet, le patient peut choisir de reprendre le travail à son propre rythme », indique la ministre Maggie De Block, qui a créé la possibilité d’entamer des trajets de réintégration en 2016. Les mutualités œuvrent activement aux préparatifs indispensables.

Source : Cabinet de la ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, et de l’Asile et la Migration, Maggie De Block

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