Santé publique : plus de 7 Belges sur 10 se disent prêts à accepter des mesures contraignantes.

Des pouvoirs publics qui s’immiscent dans nos habitudes et notre style de vie? La plupart des Belges n’y voient aucun inconvénient si c’est pour améliorer la santé publique ! Ainsi, plus de 7 de nos compatriotes sur 10 sont d’accord de rendre obligatoires certains dépistages ou vaccinations ou encore d’interdire formellement de fumer en présence d’enfants. C’est ce que révèle une enquête des Mutualités Libres auprès d’un millier de Belges afin de connaître leurs préférences en matière de santé.

On pourrait penser que les Belges rechignent à l’idée que les autorités publiques se mêlent de leurs habitudes de vie et de consommation. C’est pourtant tout le contraire. Lorsque des mesures sont prises en vue d’améliorer l’état de santé global de la population, les Belges acceptent en grande majorité qu’elles leur soient imposées. De quelles mesures s’agit-il ? Plus de 7 Belges sur 10 voient d’un bon œil que les autorités imposent des dépistages ou des vaccinations obligatoires, ou interdisent de fumer en présence d’enfants. C’est ce que révèle une enquête* des Mutualités Libres dont les résultats sont présentés aujourd’hui lors d’un symposium consacré aux objectifs de santé.

Mais tout le monde n’est pas enthousiaste à l’idée de mesures ‘contraignantes’. 14 % des Belges les considèrent comme une ‘ingérence inadmissible’ et 26 % comme une ingérence certes, mais acceptable ‘car c’est le rôle des autorités d’essayer d’améliorer la santé de la population’. 8 Belges sur 10 sont d’ailleurs convaincus que les pouvoirs publics peuvent avoir une véritable influence sur la santé des citoyens.

La lourdeur de la maladie d’abord

Pour améliorer l’état de santé de la population, les autorités publiques peuvent fixer des objectifs de santé nationaux, soit des objectifs spécifiques et mesurables à concrétiser dans un délai précis en vue de réaliser un gain de santé au niveau de la population. Mais pour choisir ces objectifs, des critères de sélection sont nécessaires. Lesquels ? 51 % des Belges estiment que le choix d’un objectif de santé doit d’abord tenir compte de la lourdeur de la maladie (souffrance occasionnée par la maladie). Cet élément pèse plus lourd que le nombre de patients touchés par la maladie (41 %). Le 3e critère mis en avant par nos compatriotes est le coût pour la sécurité sociale : pour 34 % des Belges, la viabilité financière de nos soins de santé est un facteur important et il faut en tenir compte.

Cancer et santé mentale

Quelles sont, pour les Belges, les problèmes de santé pour lesquels les pouvoirs publics devraient consentir le plus d’investissements ? Pour nos concitoyens, la priorité absolue est la lutte contre le cancer (80 %), suivie par la lutte contre les maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, diabète… 52 %) et l’obésité (33%). Les jeunes soulignent aussi l’importance de prendre en charge les difficultés psychologiques (mal-être, harcèlement…). Point important à souligner : 64 % des Belges souhaitent que les autorités accordent autant d’importance à la prévention qu’au traitement des maladies.

Impliquer les citoyens

Dans le contexte des objectifs de santé nationaux (encore à fixer en Belgique), nul doute que le mot-clé sera « collaboration ». L’enquête des Mutualités Libres montre que 6 Belges sur 10 veulent être consultés dans la formulation des réponses aux problèmes de santé. La question n’est donc pas de savoir si nous pouvons impliquer le citoyen dans la définition des objectifs de santé mais comment lui donner la parole. Pour éviter des politiques morcelées et incohérentes, il est par ailleurs essentiel que les autorités fédérales et régionales travaillent en étroite concertation. Les Mutualités Libres sont prêtes à participer activement au choix, au suivi et à l’évaluation des futurs objectifs de santé, via notamment leurs bases de données, leurs engagements dans de nombreuses commissions, les projets pilotes intermutualistes, les actions de prévention et de promotion de la santé…

* Enquête réalisée par Dedicated auprès de 1.061 Belges qui ont consulté au moins 2 fois le médecin les 12 derniers mois.

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