Le taux de chômage historiquement faible et la pénurie toujours énorme sur le marché du travail se traduisent par un très haut sentiment de sécurité d’emploi. En moyenne, le répondant attribue à son propre employeur un score inédit de plus de 4 sur 5 pour ce critère. Dans le choix d’un employeur, le critère de la sécurité d’emploi ne perd rien non plus de son importance. Après celui du salaire et des avantages, il partage la deuxième place avec l’ambiance de travail et l’équilibre entre travail et vie privée. Ce sont les premières conclusions de la 23ème étude dédiée à l’image de marque des plus grands employeurs privés de Belgique (Randstad Employer Brand Research).

L’accessibilité de l’entreprise suit en cinquième position. Malgré l’essor du télétravail, le poids de ce critère ne faiblit donc pas. De manière plus globale, on peut affirmer qu’au lendemain du Covid, la grande pénurie qui règne aujourd’hui sur le marché du travail n’induit pas de grands changements dans les motifs qui nous poussent à choisir une entreprise ou organisation.

Jamais le travailleur n’a été aussi sûr de son emploi.

Lorsqu’on l’interroge sur les critères qu’il juge importants dans le choix d’un employeur idéal, le répondant place la sécurité d’emploi en deuxième position, derrière le salaire & avantages, et à égalité avec l’ambiance de travail et l’équilibre travail-vie privée. En période de haute conjoncture sur le marché du travail, ce critère a tendance à baisser en importance. Or, rien ne l’indique au vu de la présente étude.

Les travailleurs apprécient également au plus haut point la sécurité d’emploi dont ils jouissent auprès de leur propre employeur. C’est le plus apprécié de tous les critères, son score atteignant dans cette étude une moyenne de plus de 4 sur 5. Jamais auparavant le travailleur moyen n’avait été aussi sûr de son emploi. L’accessibilité de l’entreprise est également importante et appréciée. Ce critère se classe en cinquième position. L’essor du télétravail n’a pas eu d’impact négatif. C’est aussi, après la sécurité d’emploi, le critère que les répondants apprécient le plus auprès de leur propre employeur. Le travailleur moyen est nettement moins satisfait du salaire et des avantages octroyés par son employeur. Seules la responsabilité sociétale de l’entreprise et les perspectives d’avenir affichent un score encore plus bas. Pourtant, l’évaluation moyenne du salaire et des avantages n’a pas baissé. Au contraire, puisqu’elle est supérieure à la note accordée l’an dernier. C’est cependant le cas pour presque tous les critères.

Tableau score moyen des critères d’attractivité auprès de son propre employeur (comparaison entre les années 2022 et 2023, sur une échelle de 1 à 5)
Sécurité d’emploi : 3,98 > 4,05
Accessibilité: – > 3,94
Santé financière : 3,85 > 3,84
Contenu de la fonction : 3,63 > 3,77
Equilibre travail-vie privée : 3,65 > 3,74
Réputation : 3,67 > 3,71
Ambiance de travail : 3,55 > 3,64
Salaire et avantages : 3,53 > 3,64
RSE : 3,46 > 3,51
Perspectives d’avenir : 3,29 > 3,36

L’un dans l’autre, ni le Covid, ni l’actuelle pénurie historique sur le marché du travail ne modifient en profondeur les motifs qui nous poussent à opter pour un employeur d’une part, et l’évaluation de notre propre employeur d’autre part.

La haute conjoncture profite aux marques d’employeur.

Les travailleurs ne jugent pas seulement leur propre employeur d’un œil plus positif que l’an dernier. Les scores d’attractivité des entreprises sont également plus élevés cette année, affichant une hausse de 1,7 pp. En termes d’attractivité, 18 secteurs sur les 21 étudiés progressent.

Le pharma à nouveau champion de l’attractivité.

En 2023, le secteur pharmaceutique reste le plus attractif, creusant même à nouveau son avance sur le numéro deux, l’aéronautique. Ce secteur renforce son attractivité globale en se classant également comme le plus attractif pour six des dix critères retenus (ambiance de travail, sécurité d’emploi, santé financière, contenu de la fonction, réputation et salaire & avantages. Les médias et l’informatique & consultance suivent derrière le pharma et l’aéronautique.

« Vu le nombre record de postes vacants, nous aurions pu imaginer que la sécurité d’emploi pèserait un peu moins lourd dans la balance. Or, il n’en est rien. La sécurité d’emploi reste même en tête de liste dans le jugement porté par les répondants sur leur propre employeur. Preuve une fois de plus que le sérieux assouplissement opéré sur le marché du travail ces dernières décennies porte ses fruits », conclut Sébastien Cosentino, porte-parole chez Randstad.