Technostress : 6 préjugés corrigés par les neurosciences

La recherche scientifique vient contredire plusieurs idées reçues quant à notre organisation moderne du travail. Voici 6 préjugés battus en brèche par les observations de neuroscientifiques dans le cadre d’une étude commanditée par Steelcase.

Alors que nous pensons faire preuve d’intelligence, des hypothèses erronées à propos de notre cerveau et des comportements qui en découlent, se traduisent par une baisse de productivité et par de moins bonnes performances.

Comme le souligne l’étude mentionnée ci dessus, « le flux incessant de courriels, la multitude de messages des médias sociaux et le grand nombre d’appareils que nous utilisons, ne sont que quelques-unes des causes qui font en sorte que nous éprouvons des difficultés à nous concentrer au travail. Du coup, nous aspirons à en faire plus en moins de temps. La ‘pression cognitive’ ou ‘le stress au travail’ ne sont donc pas pour rien considérés comme le principal risque du 21ème siècle. Et cette pression ou ce stress augmentent encore du fait que nous semblons faire souvent les mauvais choix dans notre façon de travailler. Ces ‘mauvais’ choix sont dus à une compréhension insuffisante ou à un manque de prise de conscience de la façon dont fonctionne notre cerveau, et entraînent une diminution de la productivité, une réduction de la créativité et une augmentation des erreurs. »

Quels sont donc les six préjugés ou fausses idées fréquentes quant au fonctionnement du cerveau humain :

1. Je peux mieux me concentrer, lorsque je suis assis
La réalité, c’est qu’une position assise trop longue impacte négativement la concentration, alors que le mouvement favorise la production de la protéine BDNF (un facteur de stimulation des cellules nerveuses) nécessaire pour l’apprentissage de nouvelles choses, la mémorisation et l’invention de concepts. Bouger régulièrement durant la journée de travail améliore donc la concentration.

2. Le dessin n’est réservé qu’aux seuls esprits créatifs
Tous les humains pensent davantage en termes de formes, d’images et de modèles qu’en termes de chiffres et de lettres. L’utilisation d’outils analogiques et numériques pour visualiser l’information supporte notre réflexion d’une manière naturelle et contribue à une meilleure focalisation.

3. Je suis plus productif, lorsque j’effectue plusieurs tâches à la fois
Voilà peut-être la fausse idée la plus tenace qui existe à propos de la façon de travailler. Car qui ne répond par exemple pas rapidement à quelques mails durant une téléconférence? Le fait est que le multitâche ne nous rend pas plus productifs, mais au contraire génère des résultats moindres. Effectuer plusieurs tâches simultanément accroît le risque d’erreurs de 50 pour cent, comme il ressort de l’enquête. Notre cerveau ne convient tout simplement pas pour axer en permanence notre attention sur plusieurs choses à la fois. Alors que nous pensons nous livrer à du multitâche, c’est en réalité notre cerveau qui est en train de basculer très rapidement d’une tâche à l’autre. Un lieu de travail libre de distractions et d’influences perturbatrices nous aide à nous protéger nous-mêmes.

4. Je suis vite distrait à cause de mon cerveau
Le cerveau humain peut en principe parfaitement demeurer en mode concentration pendant assez longtemps. Mais il semble que nous, les humains, nous l’oubliions plus ou moins dans notre société moderne, où nous sommes continuellement exposés à des influences extérieures. Des formations de pleine conscience (mindfulness) peuvent nous aider à mieux fixer nos idées au moment présent. La pleine conscience accroît manifestement la quantité d’activité gamma dans le cerveau, ce qui se traduit par des idées ciblées. Un espace au travail, où les gens peuvent se retrouver et échapper quelques instants à l’agitation du bureau, aide à se reconcentrer correctement.

5. Si je travaille plus longtemps, j’en fais plus
Tout comme le corps se fatigue, le cerveau a aussi besoin de repos à un moment donné. La capacité de traitement du cerveau humain est limitée. Une concentration absolue n’est en général pas possible plus de 45 minutes. Le fait de marquer régulièrement de courtes pauses aide à se déconnecter quelque peu et à s’éclaircir au maximum les idées tout au long de la journée.

6. Je n’ai pas besoin de plus de quatre heures de sommeil par nuit
Pour embrayer sur le point précédent, abordons le rôle que le sommeil joue sur notre pouvoir de concentration. Lorsque quelqu’un dort trop peu, il présente des carences au niveau de la réflexion et de l’apprentissage et a du mal à contrôler ses humeurs. Dormir suffisamment la nuit et se réserver de brefs moments de détente la journée améliorent la puissance de réflexion.

De quoi modifier de manière significative nos comportements et nos équilibres entre vie privée et vie professionnelle. Pour mieux réfléchir, évidemment…

 

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