En raison du contexte actuel, de nombreux freelances éprouvent des difficultés et sont amenés à revoir leur façon de travailler dans le futur, notamment en recourant à de nouveaux canaux afin de trouver de nouvelles missions. C’est ce qui ressort d’un sondage mené par Securex. Les freelances prévoient également d’être plus stricts dans la rédaction et la finalisation de leurs contrats, ainsi que de mieux se protéger et/ou s’assurer.
Dans un contexte où le marché du travail a beaucoup souffert en raison de la crise liée au coronavirus, de nombreux freelances ne tardent pas à réagir et ont décidé de se renouveler dans leur façon de travailler. 75% d’entre eux ont d’ailleurs déjà pris les choses en main en traitant leurs affaires différemment. Ils ont par exemple décidé de procéder à une rédaction plus attentive et plus précise des contrats (40%), à la prise de moins de risques (54%), à être plus attentif à leur assurance (29%) ou encore au fait d’être moins arbitraire dans le choix des missions (47%).
En outre, 4 freelances sur 10 ont l’intention de réduire leurs tarifs horaires afin de rester compétitif sur le marché. 14% des répondants l’ont déjà fait au cours de cette deuxième vague, contre 7% durant la première vague, ce qui représente le double en seulement quelques mois d’intervalle.
Les plateformes en ligne, le canal le plus utilisé pour trouver de nouvelles missions
Parmi les autres initiatives, 2 freelances sur 3 estiment devoir recourir à d’autres canaux pour trouver des nouvelles missions (66%). 35% d’entre eux ont l’intention de se tourner vers des plateformes en ligne.
« Face aux freelances qui prévoient de baisser leurs tarifs, les plateformes en ligne constituent une belle opportunité eux. Elles jouent même un rôle croissant dans la collaboration efficace entre les entreprises et les freelances, ainsi que dans sa gestion. Ce genre de canal est un avantage car elle permet d’améliorer les contacts et de mieux se protéger. » déclare David Muyldermans, CEO de proUnity, plateforme partenaire de Securex.
Parmi les autres idées avancées par les freelances pour trouver de nouveaux contrats, le recours à leur propre réseau revient souvent (32%).
« Le coronavirus a clairement accentué les canaux informels comme méthode pour trouver du travail, tels que le réseau du travailleur. La majorité des freelances ont compris qu’ils devaient étendre leur réseau le plus possible, l’entretenir et le renforcer en permanence afin d’augmenter leurs chances de décrocher des missions professionnelles. Le networking physique n’étant plus possible depuis des mois, autant miser davantage sur les nombreux outils en ligne qui nous permettent de maintenir des contacts professionnels » ajoute Guillaume Bosmans, Expert HR Research chez Securex.
Baisse du chiffre d’affaires
L’une des raisons qui expliquent la proactivité des freelances est leur situation actuelle qui n’est pas tenable sur le long-terme et le fait qu’ils se sentent incertains quant à leur avenir. En effet, plus de la moitié des freelances sondés pendant la deuxième vague (56%) indiquent avoir été confrontés à une baisse de leur chiffre d’affaires causée par la crise du COVID-19. 46% d’entre eux ont aussi constaté une baisse de la demande.
Malgré les aides apportées par les différents niveaux de pouvoir pour couvrir les frais fixes des freelances, cela ne pourra pas compenser la perte financière pour une majorité d’entre eux.
« D’après nos chiffres, plus de la moitié des freelances ont connu des annulations de projet à cause de la crise du COVID-19 et donc une perte de leur chiffre d’affaires, ajouté à cela le manque de nouveaux contrats. Pour certains même, les entreprises qui les engagent ont du mal à les rémunérer. Nous encourageons donc vivement les freelances à prendre les devants et à profiter notamment de leurs atouts telles que leur flexibilité, et celle des entreprises, pour se démarquer. » explique Guillaume Bosmans de Securex.
Source : cette enquête menée par Securex consiste en un questionnaire envoyé à des freelances une première fois durant la première vague de la crise COVID-19, et une seconde durant la deuxième vague. La première partie de l’enquête a reçu 639 répondants, la deuxième en a reçu 187. A chaque fois, le questionnaire a été envoyée en ligne, et il était possible d’y répondre pendant deux semaines.