5 jours de formation par travailleur chaque année: la moitié des entreprises sont déjà en conformité avec la mesure du deal pour l’emploi.

51 % des entreprises belges offrent déjà à chacun de leurs collaborateurs cinq jours de formation par an, comme le prévoit le deal pour l’emploi à partir de l’année prochaine. Aujourd’hui, à peine 38 % des travailleurs estiment qu’ils peuvent encore évoluer au sein de leur entreprise. En cette période de guerre des talents, les formations constituent un outil important pour garder plus longtemps les travailleurs au sein de l’organisation.

« Les objectifs ambitieux des autorités en matière de droits individuels à la formation pour chaque travailleur sont-ils vraiment réalisables ? Ce n’est pas le cas partout, puisque tous les secteurs et toutes les entreprises ne sont pas en mesure d’offrir des formations suffisamment diversifiées et stimulantes à leurs travailleurs », selon Acerta.

La moitié des entreprises prévoient au moins 5 jours de formation par an

Toute personne travaillant à temps plein dans une entreprise d’au moins 20 collaborateurs devra se voir offrir au moins 5 jours de formation à partir de l’année prochaine. Cette année, ce nombre s’élevait encore à quatre jours. Cette mesure s’inscrit dans le deal pour l’emploi conclu par les autorités fédérales, qui entrera en vigueur le 9 mai pour une durée de six mois.

Autre élément important : chaque entreprise devra désormais intégrer un plan de formation dans son règlement de travail au moins un an à l’avance. Selon l’enquête menée par Acerta, la moitié (51%) des entreprises prévoient déjà 5 jours de formation en moyenne par travailleur pour cette année. Un quart (23%) des entreprises interrogées proposent elles aussi des journées de formation, mais moins de cinq par travailleur. Les autres ne prévoient pas de formation ou n’ont pas encore planifié de trajets de formation.

Olivier Marcq, expert juridique chez Acerta Consult, explique : » Le deal pour l’emploi prévoit certes une obligation en termes de formation, mais les mesures uniques ne sont généralement pas la meilleure solution. En effet, tous les secteurs et toutes les entreprises ne sont pas mesure d’offrir diverses formations. Tant les employeurs que les travailleurs demandent un soutien pour remplir utilement ces journées de formation. L’apprentissage ne se résume pas à un droit individuel à la formation de cinq jours et à un plan de formation. L’apprentissage véritable est une culture qui doit être ancrée dans l’organisation. »

Possibilités d’évolution

Les travailleurs considèrent quant à eux que la formation est particulièrement importante pour évoluer au sein de leur organisation. 38% d’entre eux déclarent être en mesure d’occuper d’autres fonctions ou un poste plus important. 37% estiment que la position qu’ils occupent actuellement au sein de leur entreprise n’évoluera plus. Et ce, alors que 69% des Belges estiment que le reste de leur carrière sera dynamique et qu’ils pourront l’adapter à leur vie personnelle et à leurs objectifs, selon une autre enquête réalisée par Acerta et Stepstone auprès de plus de 2000 Belges actifs.

Olivier Marcq poursuit : « Les chiffres montrent que la mobilité professionnelle interne – un changement de fonction ou de rôle au sein de la même entreprise – constitue une opportunité pour beaucoup d’entreprises d’investir dans la formation. Les formations, l’apprentissage en continu et l’offre de différents rôles sur le lieu de travail sont des moyens pour les entreprises de faire face aux pénuries de main-d’œuvre et de garder leurs travailleurs plus longtemps au sein de leur organisation. Tout ceci s’inscrit généralement dans la trajectoire de croissance ou le plan de carrière d’un collaborateur. Malgré les bonnes intentions du droit individuel de formation, sa mise en œuvre représente une tâche ardue pour les entreprises. Pour que toutes les parties impliquées puissent en tirer profit, les formations proposées doivent être en lien avec la vision de l’entreprise pour l’avenir. »

 

Source: d’une part, les données sont issues de l’enquête biennale qu’ACERTA fait réaliser par le bureau d’enquête Indiville auprès d’un échantillon représentatif de 500 employeurs. Cette enquête s’est déroulée entre le 12 et le 23 janvier 2023. Elle est le pendant de l’autre enquête biennale d’ACERTA auprès des travailleurs.
D’autre part, les données sont issues de l’enquête annuelle « Talent Pulse » réalisée par ACERTA et Stepstone. Cette enquête a été déployée pour la quatorzième fois en mars 2023 et a touché plus de 2500 travailleurs, dont 89,5 % d’employés et 10,5 % d’ouvriers. ​

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