En 2020, la confiance des candidats qui postulent pour des offres d’emploi a chuté de plus de 20%. En décembre 2020, seulement 40% des demandeurs d’emploi répondant à des offres se disaient confiants pour leur avenir professionnel. Ils étaient 63% en janvier 2020. Depuis 2016, date de création de l’étude, jamais ce taux n’était descendu sous les 50%. Les différentes formes de confinement, le chômage temporaire et la généralisation du télétravail sont les raisons principales de cette baisse de confiance.

Thibaud Adès, Managing Director de PageGroup Belgique explique : « Conséquence d’une crise sanitaire à rallonge, de confinements à répétitions et de décisions gouvernementales usantes pour de nombreux secteurs de l’économie, l’indice de confiance dans les perspectives professionnelles des candidats à l’emploi s’est considérablement détérioré ces derniers mois. Si la situation peut sembler pessimiste d’un point de vue confiance, il est important de balancer son jugement avec des éléments tels que le nombre d’offre d’emplois publiées (+10% en un an) ou encore l’augmentation du nombre de recrutements effectués par des cabinets de recrutements, qui eux ont, à contrario, déjà entamé leur rebond depuis plusieurs mois ».

Selon l’étude annuelle menée par PageGroup sur l’état de la confiance des candidats à l’emploi dans leurs perspectives d’avenir, entre janvier et décembre 2020, la confiance des candidats a chuté de 23%.

Conséquence de la crise sanitaire, seulement 36% des personnes interrogées croient à une gestion idéale de leur vie professionnelle et privée, soit une baisse de 18% par rapport à décembre 2019. En outre, la situation économique engendrée par la pandémie a résigné les demandeurs d’emplois qui ne sont plus que 38% à espérer un salaire et des avantages salariaux à la hauteur de leurs attentes au sortir de la pandémie

Thibaud Adès, Managing Director de PageGroup abonde : « Les conséquences de l’épidémie de Covid-19 se font ressentir dans tous les aspects de la société. Peut-être encore plus chez les personnes qui recherchent du travail. Après un an de télétravail et de chômage économique, la population active a du mal à se projeter positivement dans un avenir professionnel lui offrant des perspectives inspirantes. La dernière fois qu’e nous avons assisté à chute pareille de confiance, c’était au lendemain de la crise financière de 2008. Aujourd’hui, près d’une personne sur deux (44%) ne croit plus en une situation économique future florissante, c’est une hausse de 53% en un an qui traduit la morosité qui est en train de gagner les chercheurs d’emplois Belges. »

Les européens moins confiants que le reste du monde

Avec 40% de personnes confiantes, la Belgique se trouve sous la moyenne des pays de l’Union Européenne (41.6%). Seuls les pays du Sud de l’Europe, tels l’Italie (32%) ou l’Espagne (31%), et la France (36%) font moins qu’elle. Avec un taux de confiance de 51%, et malgré une baisse identique à celle de la Belgique, la Suède demeure le pays européen avec le plus haut taux de confiance des demandeurs d’emplois en leurs perspectives professionnelles. L’Amérique du Nord demeure majoritairement confiante avec une moyenne de 63% devant l’Asie avec près de 59%.

Thibaud Adès explique cette différence de perceptions : « Il n’est pas étonnant de voir que ce sont les pays de l’Union Européenne qui comptent parmi ses rangs les demandeurs d’emploi ayant le plus perdu confiance dans leurs perspectives professionnelles. À l’instar des modèles Américains ou Asiatiques, les modèles économiques européens sont plus protecteurs de leur population en cas de crise économique offrant des aides plus soutenue ainsi que des nombreuses protections sociales. La contrepartie est une capacité de rebond plus lente en cas d’amélioration de l’économie post crise ayant pour effet une lente reprise de confiance des populations ».

Une tendance qui n’est pas insurmontable

La tendance à la baisse est forte mais elle n’est pas insurmontable comme l’indique Thibaud Adès : « Redonner confiance dans les perspectives professionnelles aux candidats d’emploi dépend de la conjonction de 3 acteurs. Les gouvernements, en réussissant la stratégie vaccinale le plus mieux possible pour sortir de cette crise rapidement ; les dirigeants d’entreprise, en tirant les leçons que cette crise a apportées sur le fonctionnement de leur entreprise et la gestion de leur personnel ; et enfin, les entreprises de recrutement, comme PageGroup, qui en première ligne peuvent s’atteler à fluidifier le marché de l’emploi en mettant en relation de manière efficiente l’offre et la demande et participer ainsi au travail de reconstruction de la confiance et de l’espoir des demandeurs d’emploi ».

Source: Page Personnel