Pour la première fois, l’horeca compte plus de travailleurs qu’avant la période du coronavirus. L’occupation totale dans les cafés et restaurants belges est désormais 9 % plus élevée qu’en 2019. 56 % des travailleurs de l’horeca sont aujourd’hui des étudiants ou des travailleurs flexi-job, 42 % sont occupés à titre permanent et un peu moins de 2 % se trouvent actuellement en chômage temporaire.
L’horeca tourne à nouveau à plein régime dans notre pays. Avec l’arrivée de l’été, les Belges sont de plus en plus nombreux à profiter d’un moment en terrasse ou à se rendre dans leur restaurant préféré. Cette tendance positive se traduit également par l’augmentation du nombre de personnes travaillant dans l’horeca. Par rapport à l’année dernière, l’occupation totale dans le secteur horeca belge a en effet augmenté d’un peu plus de 40 %. Autre fait des plus intéressants : le nombre total de personnes travaillant dans notre secteur horeca est désormais 9 % plus élevé qu’avant l’arrivée du coronavirus. Malgré tout, les établissements horeca cherchent toujours désespérément à engager du personnel. Si la pénurie de main-d’œuvre n’avait pas été aussi criante, les travailleurs horeca auraient été encore plus nombreux, selon Acerta.
La moitié du personnel est composée d’étudiants jobistes et de travailleurs flexi-job
L’augmentation du nombre de travailleurs permanents dans l’horeca est également non négligeable par rapport à la crise que nous avons connue en 2020 et en 2021 en raison du coronavirus. 42,4 % des travailleurs de l’horeca ont actuellement un contrat à durée indéterminée ou déterminée. Il s’agit d’une augmentation considérable par rapport aux deux dernières années, alors qu’une grande partie de ces collaborateurs étaient encore au chômage temporaire en raison de la fermeture obligatoire de l’horeca. Les travailleurs flexibles, qui comprennent à la fois les étudiants jobistes et les travailleurs flexi-job, représentent aujourd’hui plus de la moitié (55,9 %) de tous les travailleurs du secteur : 34,4 % d’étudiants et 21,5 % de travailleurs flexi-job. 1,7 % des collaborateurs de l’horeca sont actuellement au chômage temporaire.
Amandine Boseret, experte horeca au sein d’Acerta Consult, explique : « La proportion de travailleurs permanents est presque revenue à son niveau d’avant la crise du coronavirus. Bien que nous devions nous en réjouir, la pénurie de main-d’œuvre reste aiguë dans le secteur, ce qui empêche les exploitants horeca de pouvoir facilement recruter de nouveaux collaborateurs. En outre, certains travailleurs permanents ont travaillé dans d’autres secteurs au cours des deux dernières années pour éviter de rester à la maison au chômage temporaire. Le nombre de travailleurs flexi-job et d’étudiants jobistes est également revenu à la normale. Si ces travailleurs flexibles sont généralement les derniers à revenir après les périodes de crise, leur retour s’accélère en raison du départ de ces travailleurs permanents. »
Le recrutement de travailleurs permanents constitue un atout dans la guerre des talents
Les établissements horeca qui préfèrent désormais offrir un contrat fixe à leurs travailleurs au lieu de leur proposer le statut de travailleur flexi-job ou d’étudiant jobiste ont un avantage dans la guerre des talents.
Amandine Boseret déclare : « Les mois d’été vont, comme toujours, être beaucoup plus chargés pour les établissements horeca que la période précédente. Vu la tension actuelle sur le marché de l’emploi, vous pouvez faire une énorme différence, en tant qu’employeur, si vous proposez des contrats fixes. Les coûts salariaux sont généralement plus favorables qu’on ne le pense parfois, en particulier lors du recrutement d’un premier travailleur. L’employeur qui engage son premier travailleur bénéficie d’avantages importants. Vous profitez ainsi d’une réduction de 20 % sur le précompte professionnel ainsi que d’une réduction ONSS pour vos six premiers travailleurs. Votre tout premier travailleur vous donne donc droit à une réduction de 4000 € maximum par trimestre, et ce, pour une durée indéterminée. En outre, une réduction spécifique est appliquée pour l’horeca. Elle peut être intéressante pour les employeurs dont la période de réduction pour premières embauches est terminée ou pour ceux qui comptent déjà plus de six travailleurs. L’utilisation d’une caisse blanche constitue dans ce cas une condition à respecter. »
Source : Acerta – L’analyse est basée sur un ensemble de données concernant 12 000 travailleurs issus de plus de 2300 établissements horeca. Cette analyse a été effectuée sur exactement le même ensemble de données au cours des quatre dernières années, ce qui donne une idée précise de l’évolution au sein du secteur. Elle ne concerne toutefois que les établissements de restauration et de débits de boissons, le secteur hôtelier n’ayant pas été inclus. Il s’agit de l’occupation totale, exprimée en nombre de personnes, c’est-à-dire de tous les travailleurs sous contrats à durée déterminée et indéterminée, des étudiants jobistes et des travailleurs flexi-job.