Toujours pas de remède contre les pénuries de talents: 72% des employeurs belges éprouvent des difficultés à remplir leurs postes vacants.

Ni l’incertitude économique, ni l’afflux de candidats sur le marché de l’emploi en raison des nombreuses faillites et restructurations, ni l’intelligence artificielle n’ont changé la donne: les employeurs belges continuent de faire face à des difficultés de recrutement persistantes.

Alors que la situation reste tendue sur le marché de l’emploi en raison de l’incertitude économique, les pénuries de talents se maintiennent à un niveau élevé en Belgique. Selon une enquête réalisée par ManpowerGroup, 72% des 525 employeurs sondés déclarent rencontrer des difficultés à pourvoir leurs postes vacants, près d’un sur cinq (17%) faisant même face à de grandes difficultés. Ce chiffre est cependant inférieur de deux points à celui enregistré l’an dernier. Le déficit de compétences touche les trois régions, avec un impact plus marqué à Bruxelles (76 %), devant la Flandre (72%) et la Wallonie (70%).

« Les résultats de notre enquête annuelle sur les pénuries de main-d’œuvre montrent que le paradoxe du déséquilibre entre l’offre et la demande de compétences persiste sur le marché de l’emploi, en Belgique (72%° comme au niveau mondial (74%) », explique Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux. « Les difficultés éprouvées par les employeurs pour pourvoir leurs postes vacants n’ont pas été atténuées par l’afflux exceptionnel de main-d’œuvre résultant des faillites ou des restructurations qui on tattien tun niveau record depuis dix ans en Belgique. De plus, les nombreux progrès réalisés grâce à l’automatisation et à l’intelligence artificielle ne permettent pas, à ce stade, de réduire la pression sur le recrutement. Dans ce contexte, la mise en place de stratégies pour attirer et fidéliser les employés restera une priorité majeure pour les employeurs en 2025. »

Selon les derniers chiffres de Statbel, la Belgique a enregistré en 2024 un nombre de record faillites depuis 10 ans (plus de 11.000) entraînant la destruction de 32.566 emplois, tandis que selon les statistiques du SPF Emploi concernant les restructurations, 103 entreprises ont entamé des procédures Renaults, prévoyant la suppression d’un total de 12.354 emplois

Pas encore de répit aux pénuries de main-d’œuvre grâce à l’IA

Dans son dernier rapport sur les tendances du monde du travail, intitulé « Accelerating Adaptability », présenté lors du Forum économique mondial de Davos, ManpowerGroup constate que l’automatisation et les technologies basées sur l’IA ne fourniront pas le répit immédiat que beaucoup espèrent, car ces systèmes nécessitent une supervision humaine substantielle pour fonctionner efficacement. Le rapport met également en lumière les nombreux défis liés à la mise en œuvre de l’intelligence artificielle. En effet, après l’enthousiasme initial, les entreprises doivent combler les écarts entre les attentes des dirigeants et l’adoption par les travailleurs, notamment en raison des lacunes en compétences et du manque de formations adaptées, indispensables pour atteindre les gains de productivité escomptés.

Pénurie de talents dans tous les secteurs

Les employeurs de tous les secteurs sondés en Belgique épouvent des difficultés à remplir leurs postes vacants, en particulier dans le secteur des Activités financières et de l’immobilier (80%), les Services Publics/Education/Autres secteurs (79%), l’Industrie manufacturiére (76%), l’Energie (76%) et l’IT (74%). Au niveau de al tailel des entreprises, les difficultés de recrutement sont les plus fortes dans les petites entreprises occupant 10 à 49 personnes (80%). Selon l’étude de ManpowerGroup, les profils les plus difficiles à trouver en Belgique concernent les métiers de l’Engineering & Technics (27%), IT & Data (25%), HR (19%), Production (17%), Operations & Logistique (17%).

Surmonter les pénuries de talents

Pour faire face aux pénuries de talents, les employeurs doivent se mobiliser plus que jamais pour attirer et retenir les talents,
Pour faire face aux pénuries de talents, les employeurs doivent se mobiliser plus que jamais pour attirer et retenir les talents, mais également pour veiller à ce que leur personnel dispose des compétences nécessaires pour relever les nombreux défis liés à la transformation digitale. Il n’est dès lors pas étonnant que la formation (upskilling et reskilling) soit la première mesure retenue par les employeurs belges (29%) pour surmonter ces pénuries. En effet, selon le Forum économique mondial(4), les travailleurs peuvent s’attendre à ce que deux cinquièmes (39%) de leurs compétences actuelles soient transformés ou deviennent obsolètes au cours de la période 2025-2030. Parallèlement, 60% des employeurs estiment que le développement des technologies numériques transformera leur entreprise d’ici 2030.

Les attentes de flexibilité des travailleurs sont pleinement intégrées dans les stratégies des employeurs pour faire face aux pénuries de talents, constituant respectivement la deuxième et la cinquième priorité. La flexibilité concernant les lieux de travail (hybride et télétravail) occupe la deuxième place, avec 19% des employeurs, tandis que la flexibilité des horaires est citée par 17% d’entre eux.

Enfin, afin de résoudre le manque de main-d’œuvre qualifiée, les employeurs déclarent opter pour cibler de nouveaux viviers de talents ou recourir davantage au personnel flexible (intérim ou contracting).

 

Source: ManpowerGroup

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