Jusqu’à 650 heures par an : la CGSLB préoccupée par la décision sur le travail étudiant.

La Chambre a décidé d’augmenter le nombre maximum d’heures de travail autorisées pour les étudiants, passant de 475 à 650 heures par an. Cette décision marque un tournant supplémentaire : du job étudiant pendant les vacances d’été vers un travail structurel tout au long de l’année. « 650 heures par an, cela représente plus de 80 jours de travail, ce qui risque de perturber encore davantage l’équilibre déjà fragile du marché de l’emploi », déclare Gert Truyens, Président national de la CGSLB.

Un premier pas vers un modèle à l’américaine ?

Le syndicat social-libéral s’interroge sur la direction que prend notre société avec cette augmentation et pointe les conséquences plus larges de cette décision.

« La nature du travail étudiant a fortement évolué ces dernières années », explique Gert Truyens. « Alors qu’il était autrefois limité aux périodes de vacances, il représente aujourd’hui plus de 80 jours de travail par an. Souhaitons-nous vraiment un système où travailler devient une nécessité pour pouvoir étudier ? En Belgique, un système de bourses existe via les régions pour réduire autant que possible les contraintes financières. Nous ne devons pas abandonner ce principe. »

Une décision majeure prise sans concertation

Une réforme ayant un tel impact sur le marché du travail devrait faire l’objet d’un avis commun des partenaires sociaux. Pourtant, cette décision a été prise sans concertation approfondie entre organisations de travailleurs et d’employeurs. « Une modification structurelle du travail étudiant ne peut pas être décidée à la hâte », souligne Gert Truyens. « Elle aurait dû résulter d’une consultation entre tous les partenaires sociaux, avec une évaluation approfondie à la clé. »

Des conséquences à long terme insuffisamment étudiées

Cette mesure ne concerne pas uniquement le marché du travail, mais aussi la réussite académique et les choix d’orientation des jeunes à long terme. En mettant toujours plus l’accent sur l’emploi en parallèle des études, on risque de détourner les étudiants de leurs objectifs académiques. « La question est de savoir si nous n’allons pas involontairement accroître la pression sur les étudiants et nuire à leur parcours d’études », s’inquiète Gert Truyens. « Les jeunes doivent avoir des opportunités d’acquérir de l’expérience professionnelle, mais nous devons éviter qu’ils en aient besoin pour financer leurs études. »

Mieux informer les jeunes

Si une entrée plus rapide des jeunes sur le marché du travail peut avoir des effets positifs, elle s’accompagne aussi de défis.

« Nous constatons, via notre cellule jeunes Freezbe, que beaucoup de jeunes sont mal informés sur leurs droits, leurs obligations et même sur le contenu des emplois avant de signer un contrat », poursuit Gert Truyens. « Les employeurs ont une responsabilité en la matière. C’est pourquoi nous, en tant que syndicat, voulons renforcer notre action afin d’offrir aux jeunes un point de référence fiable pour les conseiller et les soutenir dans leurs premières expériences professionnelles. »

 

Source: CGSLB

This website is brought to you by Quasargaming.com's online Fruitautomaten games such as Speelautomaten and Gokautomaten.