Que pouvons-nous apprendre des Belges les plus heureux au travail? Selon l’enquête nationale sur le bonheur menée par l’Université de Gand (UGent) et l’assureur NN, ce ne sont pas seulement la sécurité de l’emploi, le salaire ou les avantages extralégaux qui font la différence. La manière dont on se positionne soi-même dans son travail joue également un rôle primordial.
En moyenne, les Belges évaluent leur niveau de bonheur au travail à 6,6/10, mais 38% d’entre eux montent à 8/10 ou plus. Qu’est-ce qu’ils font différemment ? Et que pouvent-ils nous apprendre?
Le développement continu : une nouvelle façon de prendre soin de soi
Les travailleurs les plus heureux prennent leur développement professionnel en main et se forment activement. Cela porte ses fruits : alors qu’en moyenne 37,5% des Belges apprennent de nouvelles choses au travail, ils sont 55% parmi ceux qui se disent très heureux au travail.
Mais le développement personnel ne se limite pas à l’apprentissage. Les travailleurs heureux participent plus activement à la résolution de problèmes (88,4%) et ont plus souvent l’impression d’avoir une influence sur les décisions (46,9%). Ils célèbrent aussi plus souvent les succès : 41,7% d’entre eux le font régulièrement, contre seulement 14,1% des moins heureux. En résumé : ceux qui ont l’opportunité et qui prennent l’initiative de se développer se sentent mieux dans leur emploi.
L’assertivité comme clé de liberté
Les travailleurs heureux connaissent mieux leurs limites et osent les affirmer : 52,9% osent dire « non » lorsqu’ils en font trop (contre 48,4% en moyenne), 63,2% prennent de courtes pauses pendant la journée (contre 57,5%), 61,5% se sentent libres de prendre des congés quand ils en ont besoin (contre 48,2%). Ils gèrent aussi plus consciemment les moments de surcharge (52,5% contre 40,2%) et s’expriment plus aisément auprès de leur hiérarchie (73,2% contre 53,3%). Ils demandent également plus facilement de l’aide à leurs collègues (68,1% contre 43,4%). Comme l’explique Sara Claes (Université de Gand): “Ce qui frappe, c’est que les travailleurs heureux disent avoir un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, même s’ils ne limitent pas plus souvent leur travail à des horaires stricts. Ce n’est donc pas la “9 à 5” qui compte, mais la flexibilité et la connaissance de soi : savoir s’accorder du repos quand c’est nécessaire. »
Votre manager, votre allié ?
Les travailleurs heureux se sentent plus écoutés et soutenus par leur manager: 73,2% estiment que leur avis est pris en compte (contre 53,3%), 69,4% sentent que leur bien-être est une priorité (contre 49,4%), 66,5% pensent que leurs valeurs et objectifs personnels sont respectés (contre 47,1%).
Ce climat de confiance ne vient pas tout seul. L’initiative doit venir à la fois du collaborateur et du responsable. C’est pourquoi les entreprises qui souhaitent favoriser le bonheur au travail ont tout intérêt à investir dans leurs managers : les bonnes compétences et un soutien adéquat sont indispensables pour diriger avec bienveillance et assurance.
Les trois grandes leçons du bonheur au travail ? Continuez à apprendre, osez fixer vos limites, et créez du lien avec vos collègues et vos supérieurs. Vous verrez : vous aussi, vous irez travailler en sifflotant.
Source: NN