Emplois de fin de carrière: les partenaires sociaux concluent un accord crucial pour pouvoir continuer à travailler.

C’est assez rare pour être souligné… Les partenaires sociaux s’accordent à reconnaître la pertinence de l’accord conclu au sein du Conseil national du travail (CNT) sur les fins de carrière. La FEB salue des mesures courageuses pour renforcer la soutenabilité du système de protection sociale. La CSC souligne que les CCT conclues permettent de réduire un peu la voilure en fin de parcours professionnel. Les travailleurs peuvent ainsi rester actifs plus longtemps de manière saine.

Cet accord s’inscrit dans la continuité des réformes engagées par le gouvernement dans le cadre de l’accord de Pâques. La suppression progressive des régimes de chômage avec complément d’entreprise (prépension/RCC) et la réforme des conditions d’accès au crédit-temps de fin de carrière répondent à des impératifs budgétaires essentiels tout en réaffirmant la centralité du travail. Ces mesures envoient un signal clair : le prolongement de l’activité professionnelle est la priorité, au service de générations futures qui auront besoin de systèmes viables.

La FEB se félicite également des avancées obtenues par les partenaires sociaux, qui ont su approfondir la réforme tout en tenant compte des réalités du terrain:

  • Clarification du cadre : l’alignement des régimes de crédit-temps existants sur les régimes indemnisés permet de supprimer le droit au crédit-temps non indemnisé entre 50 et 55 ans. Cette cohérence retrouvée était indispensable.
  • Reconnaissance de la pénibilité : le maintien des régimes dérogatoires à 55 ans, via convention collective, constitue une réponse équilibrée aux spécificités de certains métiers.
  • Équité pour les femmes : des mesures temporaires ont été adoptées pour corriger les inégalités historiques dans l’accès aux congés parentaux et au crédit-temps pour soin.
  • Valorisation du travail effectif : l’assimilation en pension des périodes de crédit-temps est désormais réservée aux travailleurs qui poursuivent leur activité jusqu’à l’âge légal de la retraite, réaffirmant ainsi le sens premier de ces dispositifs.

Un tournant historique avec la disparition des prépensions conventionnelles

La modification de la CCT 17 marque quant à elle une étape décisive : elle met fin au complément d’entreprise automatique en cas de licenciement de travailleurs âgés. Ce changement met un terme à une logique de sortie précoce du marché du travail héritée des années 1970 et offre une opportunité de réorientation vers l’emploi durable.

« Pour la FEB, cet accord est un signal fort. Il démontre que les partenaires sociaux sont capables de concilier garanties pour les travailleurs, sécurité juridique et simplification pour les employeurs, et objectifs de réforme structurelle. Il constitue une avancée majeure vers un marché du travail plus dynamique, plus équitable et plus durable. » expliquent Monica De Jonghe, administrateur-directeur général & Executive Manager du centre de compétence Emploi & Sécurité sociale, et Pieter Timmermans, CEO de la FEB.

Le syndicat chrétien se réjouit également de l’attention particulière accordée à la carrière des femmes et aux publics défavorisés dans cet accord : « Les interlocuteurs sociaux proposent donc de conserver les règles actuelles d’assimilation pour la condition de carrière. Le projet d’AR voulait les durcir, ce qui aurait été particulièrement néfaste pour les femmes qui, en raison du travail à temps partiel, auraient été très souvent exclues du droit aux emplois de fin de carrière. En outre, les interlocuteurs sociaux fixent la condition de carrière des femmes à un niveau inférieur à partir de 60 ans.

Parallèlement, la CCT modifiée apporte également deux améliorations substantielles pour les travailleurs aujourd’hui injustement exclus des emplois de fin de carrière. Premièrement, les travailleurs qui n’exercent pas leur activité dans un régime classique (au moins 5 jours par semaine) sont actuellement exclus de la possibilité de travailler à 4/5ème. Pourtant, il s’agit souvent de travailleurs exerçant des métiers difficiles en équipes relais. Deuxièmement, les travailleurs qui prennent temporairement en charge un proche dépendant doivent d’abord retravailler à temps plein pendant deux ans avant de pouvoir bénéficier d’un emploi de fin de carrière. À partir du 1er janvier 2026, les aidants proches et les travailleurs qui ne suivent pas un régime de travail classique (au moins 5 jours par semaine) auront droit à des emplois de fin de carrière.

Les interlocuteurs sociaux proposent également que les périodes d’emplois de fin de carrière, pour lesquelles une allocation est prévue, soient pleinement prises en compte dans le calcul des droits pour la pension des personnes qui travaillent jusqu’à l’âge de la retraite. « 

 

Sources : FEB – CSC

This website is brought to you by Quasargaming.com's online Fruitautomaten games such as Speelautomaten and Gokautomaten.