Les horaires standards de bureau en passe de devenir un mythe… 15% des travailleurs seulement les respectent encore.

Une récente enquête menée par le spécialiste du recrutement Robert Walters fournit des informations intéressantes sur les habitudes et les défis sur le marché du travail belge. Les résultats montrent une main-d’œuvre soumise à une pression croissante, de nombreux employés dépassant leurs heures de bureau habituelles pour répondre à des exigences toujours plus élevées.

Principales conclusions :

  • Horaires de travail prolongés : seuls 15% des professionnels belges interrogés respectent les horaires de bureau classiques, tandis que près d’un tiers (30%) déclarent commencer tôt ou rester tard chaque jour. En outre, 39% affirment que leurs horaires prolongés dépendent de leur charge de travail.
  • Charge de travail : 18% des personnes interrogées admettent se sentir régulièrement dépassées par leur charge de travail, tandis que 41% décrivent leurs tâches quotidiennes comme étant systématiquement chargées. Seules 6% déclarent avoir une charge de travail légère.
  • Raisons justifiant les heures supplémentaires : pour la grande majorité (81%), rattraper des retards ou respecter des délais sont les principales raisons qui poussent à travailler en dehors des heures normales. D’autres facteurs entrent également en ligne de compte, tels que la collaboration avec des équipes situées dans différents fuseaux horaires (8%) et les attentes des supérieurs hiérarchiques (8%).
  • Besoin de « power hours » : près de la moitié (44%) des personnes interrogées pensent que leur productivité serait meilleure si leur employeur mettait en place des « power hours », c’est-à-dire des périodes où elles pourraient se concentrer sans être dérangées.

La pression d’être toujours connecté

Les professionnels belges ressentent de plus en plus la pression d’être disponibles en dehors des heures de travail normales, même pendant leurs vacances. Une étude complémentaire menée par Robert Walters révèle que 45% des employés belges consultent leurs e-mails pendant leurs congés annuels afin de limiter le retard à leur retour.

Cela correspond au phénomène de la « infinite workday » identifié par le Work Trend Index de Microsoft. Dans le monde entier, 40% des professionnels commencent à consulter leurs e-mails dès 6 heures du matin afin de gérer leurs boîtes de réception bien remplies. En outre, 29% se reconnectent pour traiter leurs e-mails professionnels jusqu’à 22 heures, et 20% le font également le week-end. Le nombre de réunions après 20 heures a également augmenté de 16% par rapport à l’année dernière.

Özlem Simsek, directrice générale chez Robert Walters, souligne : « Pour éviter que les professionnels se sentent obligés de se connecter à tout moment, il faut établir des accords clairs sur les délais de réponse. Cela peut se faire, par exemple, en indiquant les fuseaux horaires dans la correspondance, en utilisant la fonction d’envoi différé des e-mails et en planifiant à l’avance des créneaux horaires spécifiques pour les appels internationaux. »

La reconquête du jour de travail

Une autre solution possible au surmenage consiste à mettre en place des « power hours », c’est-à-dire des périodes spécifiques pendant lesquelles les employés peuvent travailler sans être dérangés ni distraits. L’enquête révèle que 44 % des professionnels belges interrogés aimeraient que leur employeur teste cette stratégie afin de favoriser la concentration et la productivité au bureau.

Simsek ajoute : « La mise en place de « power hours » ne convient peut-être pas à tous les lieux de travail, mais cela peut être un bon moyen d’optimiser le jour de travail. Si les employeurs continuent à tolerer en silence une culture du travail supplémentaire, ils courent non seulement le risque d’épuisement professionnel et de rotation du personnel, mais aussi celui d’une baisse du moral et de la productivité. »

Les employeurs réagissent à la pénurie de compétences

L’enquête révèle également comment les employeurs font face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Pas moins de 71 % des organisations investissent dans des programmes de formation améliorés afin de perfectionner les compétences de leur personnel. Il s’agit là d’une mesure prometteuse pour combler le fossé entre la demande et les talents disponibles.

Simsek souligne l’importance des solutions à long terme pour remédier aux pénuries de compétences : « L’amélioration des programmes de formation est un pas dans la bonne direction, mais les entreprises doivent également envisager de promouvoir une culture de collaboration et de flexibilité. En offrant des possibilités d’évolution, en organisant des programmes de mentorat et en créant des environnements de travail dans lesquels les employés se sentent soutenus, les organisations peuvent retenir les meilleurs talents et se préparer aux défis futurs. »

Redéfinir les attentes

Étant donné que de nombreux professionnels belges subissent une forte pression au travail et ont du mal à respecter les horaires de travail normaux, il est clair que les employeurs doivent prendre des mesures proactives pour aider leurs équipes à trouver un équilibre plus sain.

Selon Simsek, la clé du changement réside dans le leadership : « Pour relever ces défis, il faut commencer par redéfinir les attentes en matière d’heures de travail au plus haut niveau. Les dirigeants doivent non seulement reconnaître ouvertement lorsque les responsabilités et les tâches sont élargies, mais aussi établir des protocoles clairs pour s’assurer que les employés sont soutenus dans la définition de leurs priorités, la fixation d’attentes en matière de délais et la transparence quant à leurs capacités. »

 

Source: Robert Walters

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