Le Bureau du Plan a publié ses premières prévisions macroéconomiques pour l’année 2017. Celles-ci sont basées sur les chiffres du budget économique, transmis par l’Institut des comptes nationaux au gouvernement dans le cadre de la préparation du budget fédéral pour l’année 2017.
Selon le Bureau du Plan donc, « la croissance de l’économie belge pour l’année 2016 a été revue à la hausse par rapport aux perspectives de juin, suite aux bons résultats observés au deuxième trimestre. En revanche, la croissance du PIB belge de 2017 serait moins élevée en raison d’un facteur externe, à savoir l’incertitude croissante au sein de l’UE après le vote en faveur du Brexit. Toutefois, l’impact de ce facteur sur l’activité économique dans la zone euro (et en Belgique) est difficile à estimer à l’heure actuelle. »
Après deux années de croissance modérée, l’activité économique mondiale devrait légèrement se renforcer en 2017, sous l’impulsion des États-Unis et des pays émergents. En revanche, l’activité économique dans la zone euro resterait atone dès lors notamment qu’un risque majeur évoqué dans l’édition de juin du budget économique, à savoir le vote en faveur du Brexit, s’est matérialisé et a renforcé les incertitudes. L’impact effectif du Brexit sera fonction de plusieurs facteurs (tant économiques que politiques). Au sein de l’Europe, divers indicateurs de confiance se sont sensiblement repliés en août, tout en demeurant à ce jour à un niveau relativement élevé. Les incertitudes affecteraient principalement l’économie britannique à court terme, mais pèseraient aussi inévitablement sur la croissance du PIB de la zone euro. Sur base des prévisions consensus récentes, cette dernière fléchirait de 1,5% en 2016 à 1,3% en 2017.
Quel impact sur l’emploi ?
Les mesures de réduction du coût du travail accroissent l’intensité en travail de la croissance économique. « En dépit d’un recul persistant de l’emploi dans l’industrie manufacturière, l’emploi intérieur total a crû de 0,9% en 2015 (ce qui représente un accroissement net de 41 400 emplois). En 2016 et 2017, l’emploi total progresserait respectivement de 1% et 0,7%, ce qui représente une création nette de près de 77 000 emplois cumulativement pour les deux années. L’emploi salarié dans le secteur marchand (principalement en 2016) est influencé favorablement par les mesures de réduction du coût du travail, ce qui, combiné à une croissance économique relativement stable, pourrait déboucher sur la création nette de plus de 56 000 emplois sur l’ensemble des deux années. Au cours de cette même période, le nombre d’indépendants pourrait croître de plus de 21 000 personnes, et ainsi progresser relativement plus nettement que l’emploi salarié, comme au cours des quatre dernières années. En revanche, l’emploi public compterait, en 2017, 900 personnes de moins qu’en 2015.
Vu l’afflux moins nombreux qu’escompté de demandeurs d’asile au cours des derniers mois, la croissance de la population active a été revue à la baisse par rapport à l’édition de juin du budget économique. Cette évolution, conjuguée à une progression plus soutenue de l’emploi conduit à revoir à la baisse le chômage de 2016 et de 2017. Le nombre de chômeurs (y compris les chômeurs complets indemnisés non demandeurs d’emploi) diminuerait sur l’ensemble des deux années de 36 000 unités. Le taux de chômage harmonisé (définition Eurostat) passerait ainsi de 8,5% en 2015 à 8,2% en 2017. »