Pas de transformation de l’entreprise sans une implication forte de ses collaborateurs. C’est l’évidence… Nos dirigeants sont en recherche d’idées pour mobiliser les talents disponibles et notamment sur les jeunes talents à priori d’ores et déjà convaincus de l’évolution digitale des organisations. Le Président du directoire de la SNCF a annoncé son intention de revoir la politique de rémunération de ces jeunes talents afin de ‘booster’ la transformation du groupe ferroviaire français.
Rétroactes: pendant 36 jours, des salariés de la SNCF ont fait la grève au printemps 2018 afin de protester contre la réforme du groupe ferroviaire engagée par le gouvernement. Cette dernière prévoit l’ouverture à la concurrence du système ferroviaire, la fin du statut de cheminots pour les nouvelles recrues et la transformation juridique de la SNCF.
Si « nombre [de salariés] conservent une opinion négative de la réforme » — de l’aveu même de Guillaume Pépy, le président du directoire de la SNCF, dans un entretien aux Echos ce jeudi 4 octobre — ce dernier compte sur les salariés pour participer à la transformation de l’entreprise. Guillaume Pépy explique ainsi qu’il va s’appuyer sur les jeunes recrues de la SNCF, qui seront mieux payés:
« Le nouveau pacte social concernera donc tous les cheminots. Il sera différent d’aujourd’hui, mais pas moins attractif, car sinon, nous aurions un problème de fidélisation et les meilleurs partiraient. Pour cela, nous allons payer plus cher les jeunes qui débutent leur carrière, et des dispositions du statut vont bouger. »
En effet, le passage au numérique va générer des gains de productivité, selon Guillaume Pépy, mais aussi rendre de nombreux emplois obsolètes. « D’ici à 2026, de 10 à 15% des 140.000 postes actuels vont disparaître du fait de la digitalisation », indique le patron de la SNCF aux Echos. Mais d’autres vont apparaître avec « la croissance du trafic et des innovations industrielles. »
D’après les données du site Indeed, le salaire mensuel à la SNCF oscille entre 1480 euros par mois pour un agent commercial et 6328 euros par mois pour un chef d’équipe. Un conducteur de train en début de carrière peut espérer entre 1500 et 2000 euros nets, affirme un conducteur de TGV qui, « après 20 ans de conduite » touche « entre 3500 et 4000 euros net mensuels ». « Le salaire est composé d’environ deux tiers de fixe, le reste étant variable en fonction des kilomètres réalisés, des déplacements, des nuits… »
Source : Business Insider – Les Echos