Diplômes et opportunités: les jeunes qui rentrent sur le marché de l’emploi n’ont pas tous les mêmes chances de trouver un job et ce n’est pas qu’une question de formation.

View.brussels, l’Observatoire bruxellois de l’emploi et de la formation a réalisé un classement des filières qui permettent d’accéder le plus rapidement à un emploi. L’étude démontre aussi que les chances de réussite ne sont pas les mêmes partout à Bruxelles.

Chaque été, environ 6000 jeunes Bruxellois s’inscrivent pour la première fois comme chercheurs d’emploi auprès d’Actiris. 17% d’entre eux n’ont aucun diplôme, 4 sur 10 possèdent un diplôme de l’enseignement secondaire (CESS) et un peu moins d’un tiers ont un diplôme de l’enseignement supérieur. 12,5% sont en possession d’un diplôme étranger non-reconnu. Il est frappant de constater que les jeunes femmes disposent plus souvent (37,9%) d’un diplôme de l’enseignement supérieur que les jeunes hommes (22,7%).

Sur l’ensemble du groupe de jeunes étudiés, 54,9% ont travaillé durant plus de 28 jours consécutifs un an plus tard. Si on reprend l’ensemble des « sorties positives » (un job, une formation, des études ou un stage), ce chiffre augmente à 7 sur 10.

Lorsque l’on examine plus en détail le niveau d’études, ce sont les programmes de baccalauréat (77,5%) et de master (75%) qui donnent le plus de chances de trouver un emploi rapidement. Environ la moitié des jeunes diplômés du secondaire trouvent un travail dans l’année. Pour ceux qui n’ont pas de diplôme, ils ne sont plus qu’un tiers à décrocher un emploi dans l’année. La conclusion est claire : un diplôme est un atout pour l’emploi.

Les femmes (56,8%) trouvent plus facilement un travail que les hommes (51,8%). Cela s’explique principalement par le fait que le niveau d’études des jeunes femmes est plus élevé. Les femmes s’orientent aussi plus souvent vers des filières qui recrutent tels que celui des soins ou l’enseignement.

A ce sujet, les soins de santé en particulier ont un taux de sortie très élevé. C’est aussi le cas de la puériculture, les soins infirmiers, le paramédical, le secteur social, la psychologie et la pédagogie. L’enseignement, par exemple, offre un taux de sortie de 94,5%. Les filières économiques sont également porteuses. Les filières artistiques, en revanche, offrent le score le plus bas.

Les chances de réussite ne sont pas les mêmes partout à Bruxelles

L’étude montre que les jeunes qui grandissent dans ce qu’on appelle communément le « croissant pauvre » de Bruxelles arrêtent plus vite leurs études supérieures. Quasiment 1 jeune sur 4 issus de ces quartiers de Bruxelles n’obtient pas son diplôme de secondaire alors qu’ailleurs la proportion est de 1 sur 6.

Puisque l’étude démontre que l’insertion sur le marché du travail dépend intrinsèquement du niveau d’études, ces jeunes trouvent plus difficilement un emploi. Moins de la moitié en trouve un après un an alors, contre 60% dans les autres quartiers.

Il est frappant de constater qu’au même niveau d’étude, les jeunes des quartiers de la zone du canal et de Saint-Josse-ten-Noode obtiennent moins souvent un emploi. L’origine et / ou le lieu de résidence semblent donc également avoir une influence négative sur les perspectives d’emploi.

« Le quartier d’origine ne devrait pas être un élément déterminant dans le cv d’un jeune. Ce sont les compétences et la motivation qui comptent. Uniquement. Au sein d’Actiris, nous avons mis en place plusieurs initiatives pour lutter contre ces discriminations à l’embauche. Select Actiris propose gratuitement un recrutement neutre aux employeurs ainsi que des conseils personnalisés pour mettre en place des actions visant à promouvoir la diversité au sein de leurs entreprises. Actiris Inclusive, le service anti-discrimination, aide et accompagne les chercheurs d’emploi qui sont victimes de discriminations et leur propose des solutions concrètes. Un service public comme le nôtre se doit de prendre toutes les mesures possibles pour contribuer à rendre l’accès à l’emploi plus égalitaire », souligne Grégor Chapelle, directeur général d’Actiris.

Quel avenir pour les jeunes après la crise du coronavirus ?

En juin, le chômage des jeunes a augmenté de 13,5%. Pour les jeunes qui s’inscrivent pour la première fois, cette augmentation est même de 43,6%. La crise du coronavirus a marqué un temps d’arrêt dans les recrutements. Et cela ralentit l’entrée sur le marché du travail, même pour celles et ceux qui ont un diplôme.

Bien que les données de l’analyse soient antérieures au début de la crise, les résultats restent sans aucun doute pertinents. Les prévisions réalisées par view.brussels indiquent que le nombre de chercheurs d’emploi pourraient augmenter de plus de 30.000 cette année suite à la crise du coronavirus. Ce qui veut dire que la concurrence entre les candidats va s’amplifier. Tel que le démontre l’étude, le diplôme et le choix de l’orientation peuvent faire la différence.

« La crise a démontré à quel point les secteurs des soins de santé et de l’éducation sont essentiels. Et l’étude prouve que ces filières sont des garanties d’emploi. Aux jeunes qui hésitent encore à s’orienter vers ces secteurs, je dis : foncez! A ceux qui n’ont pas encore une idée claire ce qu’ils veulent faire ou qui craignent que la crise plombent toutes leurs perspectives d’emploi, je dis : inscrivez-vous chez Actiris! Nos services sont là pour vous aider à définir votre projet professionnel et vous offrir des solutions qu’il s’agisse de stages, de formations ou d’un emploi », conclut Grégor Chapelle.

Source: Actiris – view.brussels

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