Comme la RTBF le rapporte ce matin, l’acore entériné au sein de l’exécutif permet au Premier Ministre de se présenter face au Parlement avec une proposition de sortie de l’impasse constatée entre syndicats et patronat autour du prochain AIP… Le gouvernement fédéral a en effet dégagé un accord sur une prime que les entreprises qui ont enregistré de bons résultats durant la crise du coronavirus pourraient octroyer à leurs employés. De quoi résoudre le conflit entre partenaires sociaux? On en doute…
« L’accord porte sur une prime de 500 euros nets qui pourrait être accordée aux travailleurs en plus de la norme d’augmentation salariale de 0,4% », comme le rapporte la RTBF. « Il n’est pas déterminé quel bénéfice doit être atteint pour qu’une entreprise puisse verser cette prime. Les cotisations patronales, sur cette prime, seront limitées à 16,5%. Les syndicats peuvent désormais discuter de cette mesure avec le patronat. Pas sûr qu’ils soient convaincus puisqu’on sait que les syndicats réclamaient des négociations libres dans les secteurs en bonne santé. Ici le gouvernement ne prévoit les primes que pour des entreprises. Les syndicats ont en tout cas déjà prévenu que des actions ne sont pas à exclure dans certains secteurs. Côté patronal, les montants pourraient paraître trop élevés. Dans les négociations avec les syndicats, ils avaient mis sur la table de possibles primes de 300 euros maximum et uniquement pour les entreprises qui ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 30% en 2020. Les syndicats avaient jugé cela trop étriqué au point de faire échouer la négociation sur un accord interprofessionnel. »
Les négociations doivent donc se poursuivre sur base de cette proposition que le gouvernement va faire aux employeurs et syndicats comme le prévoit la Loi de 1996 en cas de désaccord entre patrons et syndicats. Ceux-ci auront alors un mois pour répondre.
Source: RTBF