Augmenter la représentation féminine au sein des comités exécutifs, seul moyen d’atteindre les quotas requis au niveau des conseils d’administration?

Que ce soit à l’échelle nationale ou européenne, les quotas relatifs au genre au sein des entreprises sont plus que jamais à l’ordre du jour. A l’heure où l’Europe s’apprête à renforcer ces quotas, le cabinet Heidrick & Struggles a réalisé un état des lieux de la représentativité des femmes dans les comités exécutifs du Bel 20 et Bel Mid.

Si les Excos ne sont, à l’heure actuelle, pas soumis à un seuil minimal, Heidrick & Struggles est convaincu que les comités exécutifs devraient constituer un vivier de talents féminins, aussi profitable in fine pour répondre aux quotas applicables aux conseils d’administration. Seule ombre au tableau : les femmes au sein des Exco du Bel 20 et Bel Mid sont encore (trop) rares.

Un moment charnière, à l’aube d’un renforcement des quotas de genre

Depuis 2011, un quota est en vigueur pour les entreprises belges cotées en bourse. Celui-ci impose à leur conseil d’administration de compter au minimum 33% de femmes. S’il n’est pas aisé pour les entreprises de se conformer à cette exigence, ce challenge risque d’être encore exacerbé dans un avenir proche… et de déboucher sur une véritable « guerre des talents ».

Il est en effet question de relever le seuil minimal à 40% d’ici 2024 en Belgique, une volonté qui fait écho aux discussions entamées en juin 2022 par le Conseil des ministres de l’Union européenne. Deux options sont sur la table au niveau européen : soit un quota de 40% dans les conseils d’administration, soit un quota de 33% applicable non seulement aux conseils d’administration mais aussi aux comités exécutifs.

Quelle que soit l’issue de ces discussions, il est grand temps d’amplifier le vivier de talents féminins.

Des corrélations entre l’Exco et le CA, aussi pour la diversité de genre

Pour ce faire, Heidrick & Struggles est convaincu qu’il faut élargir la problématique : la parité hommes-femmes doit être un objectif à atteindre à tous les niveaux de l’entreprise, peu importe la portée du quota qui sera finalement décidé par l’Union européenne.

« Lors de notre précédente étude passant au crible les conseils d’administration belges1, nous avons pu observer qu’en 2021, une majorité (69%) des nouveaux mandats des CA du Bel 20 ont été attribués à des profils encore actifs sur le marché du travail – et donc siégeant aussi souvent dans un comité exécutif. En d’autres termes : intégrer des femmes à son comité exécutif va automatiquement contribuer au respect du potentiel nouveau quota concernant les conseils d’administration », explique Marie-Hélène De Coster, Partner-in-Charge d’Heidrick & Struggles Belux.

Seulement 56 femmes au sein des Exco du Bel 20et Bel Mid

L’analyse de Heidrick & Struggles constate cependant qu’il y a encore pas mal de progrès à faire en termes de diversité de genre au sein des comités exécutifs. Sur les 59 entreprises du Bel 20 et Bel Mid, à peine 56 femmes exercent une fonction dans l’Exco, soit une représentativité de 16% sur l’ensemble de l’échantillon2. Si un quota de 33% venait à passer pour les comités exécutifs, une majorité des entreprises analysées ne seraient pas conformes… et devraient recruter pas moins de 49 femmes pour remplir leurs obligations.

Mais comment attirer plus de femmes pour exercer ces fonctions ?

« Il n’y a pas de recette miracle pour attirer de nouveaux talents féminins au sein de son comité exécutif. Chaque entreprise doit suivre sa trajectoire et établir un plan de diversité de genre qui lui est propre. Cela dit, il est certain que des mesures telles que des programmes de diversité et inclusion, de transformation culturelle, de recrutements ciblés, de successions organisées et intentionnelles au niveau exécutif, etc. sont susceptibles d’aider à combler le déficit « , conclut Marie-Hélène De Coster.

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