Bien-être au travail: seuls 4 employés sur 10 trouvent la ‘pression’ qu’ils subissent raisonnable.

Le bien-être et la pression au travail attirent de plus en plus l’attention, selon une étude de l’Antwerp Management School. L’enquête note des différences de perception entre ce que les employeurs et les employés considèrent comme des raisons valables d’absences liées au stress. « Les employeurs courent ainsi le risque de prendre des mesures qui n’auront que peu ou pas d’effet. »

Pour sûr, tant les employeurs (67%) que les employés (49%) s’accordent à dire que le bien-être des salariés fait aujourd’hui l’objet de plus d’attention dans leur organisation qu’avant 2020, au début de la pandémie. Pour les employeurs, le sens de la responsabilité morale est la raison la plus importante (37%) pour mettre en œuvre une politique de bien-être, suivi par attirer et/ou garder des talents (22%). La majorité des employeurs interrogés disposent d’une politique de bien-être au travail (53%) ou envisagent d’en créer une (35%).

Un changement dans le « noyau du travail »

Le bien-être au travail est une responsabilité partagée de l’employeur et de l’employé. Cependant, les salariés semblent se tourner davantage vers leur employeur pour leur bien-être au travail que l’inverse. Si près de la moitié des salariés (45%) attendent aujourd’hui plus de leur employeur qu’en 2020, ils ne sont pas nécessairement eux-mêmes prêts à « donner » davantage. La volonté d’être disponible en dehors des heures de travail, de suivre une formation complémentaire ou d’effectuer des tâches supplémentaires en plus de l’ensemble des tâches est moindre qu’avant 2020.

Ce phénomène pourrait s’expliquer par un changement dans le noyau du travail, c’est-à-dire la place que le travail occupe dans la vie des salariés. En effet, les employeurs témoignent d’une situation qui a évolué : près de la moitié des interrogés (46%) pensent que le travail est moins central dans la vie de leurs salariés qu’avant 2020 ; fait confirmé par 7 salariés sur 10.

La pression au travail est la première raison d’absentéisme lié au stress

Les employés et les employeurs indiquent qu’ils font face à une charge de travail croissante ces derniers temps. Seul un quart des employeurs (23%) jugent la charge de travail raisonnable dans leur organisation. Pour les salariés, ce chiffre est légèrement plus élevé, à 38%. Il est frappant de constater que plus de la moitié des employeurs sondés (56%) indiquent qu’ils ont du mal à trouver le sommeil la nuit en raison de la charge de travail élevée des employés.

La pression au travail arrive également en première position des possibles raisons d’absence dues au stress (également connu sous le nom d’absentéisme lié au stress), tant pour les employés (91%) que pour les employeurs (82%). Dans le même temps, ces différences de perception montrent que la pression au travail est encore plus problématique pour les salariés que ne le pensent les employeurs.

Raisons d’absence dues au stress – Pourcentage d’employés qui considèrent cette raison comme (très) importante
La charge de travail – 91 %
L’équilibre vie professionnelle et privée – 89 %
Raisons privées – 81 %
Manque de soutien managérial – 81 %
Conflits au travail – 81 %
Raisons familiales – 79 %
Inadéquation entre capacités et tâches de l’employé – 75 %
Vouloir trop accomplir en même temps (carrière, famille, vie sociale, sport…) – 70 %
Flou dans les rôles au travail – 69 %
Manque de collègue en support – 69 %
Trop de bureaucratie et d’administration – 62 %
Manque de résilience – 57 %
Stress technologique au travail – 45 %
Raisons d’absence dues au stress – Pourcentage d’employeurs qui considèrent cette raison comme (très) importante
La charge de travail – 82 %
Raisons privées – 78 %
Raisons familiales – 75 %
L’équilibre vie professionnelle et privée – 68 %
Vouloir trop accomplir en même temps (carrière, famille, vie sociale, sport…) – 60 %
Manque de soutien managérial – 59 %
Flou dans les rôles au travail – 57 %
Inadéquation entre capacités et tâches de l’employé – 52 %
Manque de résilience – 52 %
Stress technologique au travail – 46 %
Conflits au travail – 45 %
Manque de collègue en support – 45 %
Trop de bureaucratie et d’administration – 38 %
Situation financière difficile – 35 %

Les employeurs et les employés perçoivent différemment les causes de l’absentéisme

« Il semble que les employés et les employeurs sentent que quelque chose ne va pas, mais ne savent pas immédiatement quoi faire », explique Eva Geluk, chercheuse senior à l’Antwerp Management School dans le domaine de la santé mentale au travail. « Néanmoins, nous constatons des différences assez importantes dans la perception des causes de l’échec. Prenons par exemple les conflits au travail, l’inadéquation entre les talents et le travail et l’excès de bureaucratie et d’administration. C’est problématique, car cela signifie que les salariés y voient une raison majeure d’absentéisme liée au stress, contrairement aux employeurs. Ils courent donc le risque de p rendre des mesures qui n’auront que peu ou pas d’effet. On dirait presque que les employeurs ne prennent pas le pouls de ce qui se passe réellement. »

Le bonheur au travail, une responsabilité partagée
« On peut se demander si les employeurs et les managers sont suffisamment conscients de la manière dont leurs collaborateurs perçoivent les actions et les initiatives qu’ils mettent en place », ajoute Kathleen Vangronsvelt, professeure en psychologie du travail à l’Antwerp Management School. « Une attention particulière doit être portée aux différences entre l’intention d’augmenter le bien-être mental et la connectivité à travers une politique de bien-être, la mise en œuvre par les managers et la perception des salariés. Par exemple, vous ne voulez pas que les employés soient frustrés à cause d’un verre bien intentionné en fin de journée qui les empêch e de finir les tâches qu’ils ont en cours. Par ailleurs, je tiens à souligner que le bien-être au travail n’est pas seulement la responsabilité de l’employeur. Ce dernier a certes le devoir de créer des emplois décents sans dirigeants toxiques. Mais dans ce contexte, vous, en tant qu’employé, créez votre propre bien-être au travail. »

 

Source: l’enquête sur l’impact des événements perturbateurs au travail a été menée auprès d’employeurs et de salariés par l’Antwerp Management School. Celle-ci a été dirigée par Kathleen Vangronsvelt, professeure en psychologie du travail, et Eva Geluk, chercheuse senior. Puisque les citoyens eux-mêmes ont décidé de participer ou non, les résultats ne peuvent pas être étendus à tous les employeurs/employés. La mention « % des salariés » réfère toujours à « % des salariés interrogés ». Cette restriction s’applique à (presque) toutes les enquêtes publiées ces dernières années.

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