La génération Z est « phygitale » (lorsque le physique rencontre le numérique), et préfère un contact direct combiné à l’aspect numérique lors de la recherche d’un nouvel emploi. L’étude menée menée par Accent Jobs, en partenariat avec l’agence de tendances et de marketing Trendwolves, et l’agence de recherche internationale Advent, délivre quelques enseignements intéressants quant aux souhaits de la génération qui entre sur le marché du travail. Les points forts et points faibles de cette dernière passés en revue ici!
En Belgique, la moitié des jeunes âgés entre 16 et 21 ans, à savoir la génération Z, envisagent de lancer leur propre entreprise ou de travailler en tant qu’indépendant. Ils estiment que leur ambition est leur atout le plus important sur le marché du travail. C’est la raison pour laquelle ils n’accordent pas le même degré d’importance aux vacances que les générations précédentes.
Tirer parti des points forts de chaque génération
Dans le cadre de cette étude, 50 % des répondants issus de la génération Z ont répondu « oui » à la question : « Êtes-vous prêt à lancer votre propre entreprise, ou à travailler en tant qu’indépendant ? ». Seul un petit nombre d’entre eux, à savoir 7 %, rejette fermement l’idée. En revanche, seulement 20 % des membres de la génération X, à savoir les personnes âgées entre 36 et 50 ans, ont déjà envisagé de lancer leur propre entreprise ou de travailler en tant qu’indépendant. Quelque 40 % des répondants ont rejeté fermement cette idée. La différence entre les générations est importante, mais l’étude relève que les opportunités permettant de tirer parti des points forts de chaque génération sont nombreuses.
« La génération X accorde une grande importance au travail acharné, et a transmis ce point de vue à la Génération Z, leurs enfants. Les jeunes de la Génération Z sont ambitieux, mais ils ont besoin d’autonomie, et leurs fonctions doivent avoir un véritable sens afin que leur potentiel puisse être mis pleinement en valeur. Les jeunes préfèrent des relations horizontales plutôt que des structures pyramidales, et ne placent pas de frontières entre la vie familiale et professionnelle. Bien qu’il existe de grandes différences, ces deux générations travaillent bien ensemble. Ainsi, alors que la génération Z recherche des mentors, la génération X accueille des jeunes ambitieux afin de partager leurs connaissances et leur savoir. Entre les deux, on retrouve les personnes âgées entre 22 et 35 ans, à savoir la génération Y, qui sont passés maîtres dans l’art des compromis. Le meilleur est à venir », telle est en quelque sorte la conclusion de Jérôme Caille, directeur général d’Accent Jobs.
« Pour les jeunes de la Génération Z, être indépendant est davantage un état d’esprit, qu’un choix de carrière. Ce sont les jeunes loups qui veulent lancer de jeunes entreprises collectives. Nous avons beaucoup à apprendre de ces nouvelles jeunes entreprises : de petites équipes sont plus créatives, et la responsabilité n’est pas une question d’expérience, par exemple. La Génération Z estime que leur ambition est leur atout le plus important sur le marché du travail », ajoute Tom Palmaerts de Trendwolves.
Ambition et décompression
Pour un peu moins de la moitié des jeunes de la Génération Z (44 %), l’ambition est leur atout le plus important lors de la recherche d’un emploi. Ce pourcentage n’est que de 32 % pour les membres de la Génération Y (les personnes âgées entre 22 et 35 ans). Quant aux membres de la Génération X, seulement 19 % d’entre eux estiment que leur ambition pourrait faire la différence. En raison de leur ambition, les jeunes Belges accordent moins d’importance aux vacances (Z : 18 %) que les générations précédentes (Y : 27 % / X : 30 %). « En tenant compte des résultats de notre étude, nous nous attendons à ce que la génération Z modifie la perception des vacances. En suivant la tendance Intox-Detox, il faudra tenir compte du phénomène appelé ‘Hackatons’, selon lequel les jeunes vont travailler sans relâche durant trois jours pour atteindre certains objectifs ou respecter certaines dates butoir, et pour pouvoir ensuite décompresser durant le reste de la semaine », nous explique Jérôme Caille.
Ouf ! Le recrutement passe toujours par le contact humain.
Les membres de la Génération X sont des migrants numériques, et ceux de la Génération Z sont des natifs numériques. Les jeunes n’ont jamais connu un monde sans Internet ou au sein duquel il n’existe aucune communication numérique. Dès lors, on s’attend à ce que ces derniers aient un état d’esprit entièrement numérique. Toutefois, l’étude montre que ce n’est pas tout à fait le cas. Ainsi, ils attachent quand même de l’importance aux contacts physiques, par exemple, lors de la recherche d’un nouvel emploi. Il s’avère que près de la moitié des répondants de la Génération Z se rendent dans une agence d’intérim pour trouver un travail, contre un répondant sur quatre faisant partie de la génération Y. Les jeunes font davantage appel à des agences de recrutement que les générations précédentes, étant donné qu’ils sont à la recherche d’un mentorat pour pouvoir mettre en avant leurs compétences. « Dans un marché caractérisé par une croissance économique, un taux de chômage moins élevé, et une nette évolution démographique, les agences pour l’emploi doivent tenir compte de l’attente phygitale des jeunes en matière de recherche d’emploi. Ainsi, ce sont les candidats eux-mêmes qui recherchent l’entreprise au sein de laquelle ils veulent travailler, et non l’inverse. Actuellement, le phygital présente un défi de taille : il s’agit de la fusion complète entre le numérique et le physique. Ainsi, l’utilisateur ne doit plus se demander où se situe la frontière entre les deux. Nous devons poursuivre notre approche phygitale afin d’attirer les meilleurs candidats de la Génération Z. »