Le droit à la déconnexion que le législateur tente d’imposer désormais sur le marché du travail n’a pas que des adeptes. Difficile d’imaginer en effet que la majorité des cadres restent connectés pendant leurs vacances uniquement par crainte de perdre le fil de leur parcours professionnel… Un nouveau sondage mené par l’institut de sondage Ifop* et relayé récemment par Cadremploi.fr rappelle que 78 % des cadres consultent leurs messages pros en week-end et en vacances.
Vérifier que tout se passe bien au bureau, éviter d’être débordé à son retour, se tenir au courant des opportunités professionnelles… Tous les salariés ne sont pas égaux devant la déconnexion en vacances. Les cadres en particulier ne peuvent s’empêcher de garder un œil sur leurs communications professionnelles, révèle un sondage Ifop. 78 % des cadres restent joignables pour le travail pendant leurs week-ends ou leurs vacances. La majorité des cadres (51 %) préfèrent s’assurer qu’il n’y a pas de problème au bureau pendant leur absence. 31 % anticipent déjà la fin de leurs vacances, ils ne veulent pas être débordés en rentrant. Par ailleurs, 11 % souffrent d’une forme professionnelle de FOMO (en anglais Fear Of Missing Out) et craignent de manquer d’éventuelles opportunités liées à leur travail.
Parmi ces salariés qui ne se coupent jamais du travail, 37 % déclarent consulter souvent leurs communications professionnelles. 4% admettent vérifier de temps en temps si leur boss ou des collègues n’ont pas tenté de les joindre. Les professions libérales sont les plus mauvais élèves de la déconnexion (89 %), devant les cadres de la fonction publique (80 %) et les cadres d’entreprises (76 %).
Difficilement applicable, le droit à la déconnexion.
22 % d’irréductibles assurent ne jamais consulter leurs communications professionnelles pendant leurs congés. Pour rappel, en France, le droit à la déconnexion est entré en vigueur en janvier dernier. Cette disposition inscrite dans la loi travail autorise un salarié à ne pas répondre à ses courriels, textos et autres appels professionnels hors de son temps légal de travail… mais n’est pas toujours bien appliquée.
Plus de la moitié des sondés (52 %) affirme que son entreprise n’est pas engagée dans l’application du droit à la déconnexion. 21 % en revanche assurent qu’elle a déjà mis en place des mesures concrètes en ce sens. Si le numérique leur pèse parfois, 64 % des cadres jugent néanmoins que les nouvelles technologies de communication jouent un rôle pour améliorer la qualité de vie au travail .
Source : Cadremploi.fr – Sondage Ifop pour le cabinet de prestations en ressources humaines Securex, réalisé en ligne du 7 au 10 juillet 2017 auprès d’un échantillon de 1 002 personnes (méthode des quotas) représentatives de la population des cadres en activité.