Définir des objectifs clairs, entretenir de bonnes relations avec les collègues et bénéficier du soutien nécessaire de la direction : tels sont, pour les travailleurs, les facteurs décisifs d’un engagement élevé et d’une bonne expérience au sein de leur organisation. C’est ce que révèle la récente étude State of Engagement de l’éditeur de logiciels Workday, menée dans le monde auprès de plus de 3 millions de collaborateurs d’entreprises employant plus de 1.000 personnes, y compris en Belgique.

Selon le rapport Workday de cette année, le soutien de la direction et les bonnes relations entre collègues font partie des principaux moteurs de l’engagement. Cela souligne l’importance de l’aide interne pour surmonter l’incertitude de ces dernières années. La pandémie et la crise économique ont en effet renforcé la pression sur les travailleurs dans tous les domaines, ce qui se traduit par un risque accru de burn-out dans divers secteurs.

« Après des années passées en mode survie, 2023 pourrait marquer un tournant majeur pour les organisations », affirme Dorien Roes, Country Manager Belux de Workday. « Bien qu’il y ait de nombreuses raisons de se montrer optimiste et de se recentrer sur la réussite à long terme, les cadres doivent réfléchir attentivement à la manière de trouver le juste équilibre entre les besoins de leurs collaborateurs et la réalisation de leurs objectifs à long terme. »

Absence de stratégie

Parmi les 14 facteurs étudiés ayant une incidence sur l’engagement du personnel, seule la stratégie n’a pas obtenu un score plus élevé que l’année précédente. Elle occupait la 11e place à la fin du quatrième trimestre. Cela illustre le défi auquel sont confrontées de nombreuses organisations, non seulement pour définir une stratégie claire, mais aussi pour la communiquer à leurs collaborateurs.

Faibles scores pour la rémunération, les performances et la reconnaissance

Bien que les scores relatifs à la charge de travail comme moteur de l’engagement se soient améliorés en 2022, il ne s’agit toujours que de l’avant-dernier facteur déterminant l’engagement et la satisfaction du personnel au sein d’une organisation. La rémunération, les performances et la reconnaissance figurent également dans la moitié inférieure de la liste cette année. Cela indique que de nombreux travailleurs ressentent un déséquilibre entre leurs contributions et la reconnaissance qu’ils en reçoivent, qu’elle soit financière ou autre.

Besoin de croissance et développement

Le manque perçu de stratégie, associé aux pressions économiques affectant cette compensation, a également un impact sur la perception des travailleurs sur la croissance et le développement. Bien que le score lié à la croissance ait augmenté d’un très modeste 0,08 en 2022, ce facteur se classe toujours 12e sur 14. En plus de figurer parmi les trois critères déterminants d’un personnel très engagé, la croissance est un facteur qui influence aussi l’intention des collaborateurs de quitter une organisation. « Pour garantir la réussite à long terme, les entreprises doivent se recentrer sur une stratégie claire qui donne également aux travailleurs l’occasion de développer de nouvelles compétences susceptibles de soutenir l’entreprise et leur propre carrière », conclut Dorien Roes.

Source: depuis sa première édition en 2014, Workday Peakon Employee Voice a déjà rassemblé plus de 500 millions d’enquêtes et reçu 70 millions de commentaires écrits de travailleurs issus de 160 pays. Workday dispose ainsi du plus grand ensemble de données standardisées au monde sur les sentiments des travailleurs.