Si une nouvelle année scolaire commence pour certains jeunes, d’autres ont récemment terminé leurs études et cherchent à décrocher un premier emploi. Selon les résultats de la dernière enquête du Forem sur l’insertion des jeunes demandeurs d’emploi wallons en 2021, ce sont les titulaires d’un bachelier ou d’une formation en alternance qui s’insèrent le plus rapidement sur le marché du travail. En fait d’embauche des jeunes, cinq secteurs se démarquent favorablement : la construction, le commerce de gros et de détail, l’HORECA, les activités scientifiques et techniques, et les activités de service administratif.
L’insertion des jeunes sur le marché de l’emploi est une priorité du service public wallon de l’emploi et de la formation professionnelle. Dans son étude annuelle portant sur l’insertion des jeunes Wallons (18-24 ans), le Forem a pu constater que six mois après leur première inscription dans la demande d’emploi, près de 70 % des jeunes inscrits entre juin et octobre 2021 ont connu au moins un jour à l’emploi. Ce taux élevé s’accompagne d’autres indicateurs positifs, signes de la relance amorcée l’année passée : d’une part, le délai d’insertion moyen était de 47 jours en 2021, soit 6 jours de moins que l’année précédente ; d’autre part, la durée d’occupation moyenne a connu une hausse, passant de 113 jours en 2020 à 118 jours l’année dernière. Néanmoins, selon le diplôme obtenu, de fortes inégalités apparaissent.
Des disparités selon le niveau d’études
Les études qui enregistrent les plus hauts taux d’insertion sont, dans l’ordre : les études de niveau bachelier (81,1%), le contrat d’alternance (76%) et le secondaire du 3e degré (71%). Précisons toutefois qu’il existe des disparités au sein de ce dernier niveau. Les personnes terminant des études secondaires techniques qualifiantes (7e ou complémentaire) connaissent un taux d’insertion supérieur à 75%, dépassant ainsi plus largement celui des diplômés de master (70,2%).
Il ressort de cette étude que cinq secteurs semblent être particulièrement porteurs pour les jeunes demandeurs d’emploi : celui de la construction, du commerce de gros et de détail (surtout les grandes surfaces), de l’HORECA, des activités scientifiques et techniques, et enfin des activités de service administratif et de soutien. Cela se confirme par exemple dans l’alternance, où les sections plafonnage, couverture, gros œuvre, mais aussi boulangerie et boucherie connaissent des taux d’insertion particulièrement élevés. Au niveau des bacheliers, les options liées à l’enseignement présentent depuis 6 ans des taux d’insertion supérieurs à 80%.
De l’importance de se former
Si les taux d’insertion ont augmenté pour la totalité des niveaux d’études, les hausses les plus importantes concernent les personnes faiblement diplômées. Le taux d’insertion pour les diplômés de l’enseignement primaire et secondaire de base connait un bond de 9,4 points de pourcentage par rapport à 2021, pour atteindre 38,2%, tandis que celui pour les diplômés de l’enseignement secondaire du 2e degré augmente de 9,3 p.p. et s’élève à 51,9%. Toutefois, ces taux restent faibles et largement inférieurs à ceux des autres niveaux d’études. La qualification reste donc le cœur de l’insertion. Avec un catalogue de 346 formations métier, le Forem propose de nombreuses possibilités d’augmenter ses compétences. De leur côté, les employeurs peuvent recruter des demandeurs d’emploi formés selon leurs besoins grâce au Plan Formation-Insertion (PFI) ou aux formations « coup de poing pénuries ».
Source: Forem