Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Un travailleur sur deux et une travailleuse sur quatre âgés de plus de 40 ans souffrent du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), principale cause physique de la somnolence durant la journée. Le spécialiste en RH Attentia et ses partenaires veulent y remédier et unissent leurs forces afin de déceler le manque de sommeil. Le résultat : moins d’accidents du travail, d’absences pour cause de maladie et de charges pour l’employeur.
Il nous arrive à tous de mal dormir, mais cela devient problématique lorsque ce manque de sommeil devient chronique. Une situation qui mène à son tour à des troubles de la concentration et de la mémoire, une augmentation de la pression artérielle, de l’obésité, de la dépression, de l’irritabilité, de l’épuisement professionnel, une baisse de flexibilité et de créativité, et un risque accru d’erreurs ou d’accidents au travail. La productivité au travail s’en retrouve affectée. Mais des solutions préventives existent. Et à la veille de la « Journée du sommeil », Attentia, le spécialiste du bien-être et des RH, souhaite attirer l’attention sur ce point.
La cause des troubles du sommeil peut être d’ordre psychosocial : stress, frustration, soucis, climat psychosocial néfaste au travail… Mais ils peuvent également résulter d’un problème médical structurel. Ceux-ci doivent être détectés à temps. Les chiffres sont là. Environ un travailleur sur deux et une travailleuse sur quatre âgés de plus de 40 ans souffrent du syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), principale cause physique de la somnolence durant la journée. Celui-ci n’est pas lié à l’âge, mais touche généralement les hommes d’âge moyen ou les femmes post-ménopausées.
Il est alarmant de constater que le syndrome d’apnées obstructives du sommeil n’est pas diagnostiqué dans près de 80 % des cas de personnes souffrant de problèmes de sommeil. C’est ce qui ressort d’une étude menée par le Dr Christian Mostosi, médecin du travail chez Attentia, auprès de 40 collaborateurs de TotalEnergies Petrochemicals à Feluy, en recourant au capteur de sommeil belge innovant de Sunrise (voir plus loin).
Risque accru d’accidents du travail
Les troubles du sommeil, et donc le syndrome d’apnées du sommeil, sont en partie responsables des accidents du travail, des erreurs au travail et des accidents de la route, entraînant une augmentation du nombre d’absences pour cause de maladie et des charges de l’employeur. Par exemple, si un chauffeur conduit un camion ou un chariot élévateur à fourche dans un hall de production alors qu’il est fatigué, il met en danger sa propre sécurité et celle de ses collègues. Une concentration totale est également requise de la part des personnes qui contrôlent les installations techniques ou qui exercent des fonctions de surveillance et de contrôle. Nombre d’études montrent que les travailleurs de nuit sont plus susceptibles d’être impliqués dans un accident. La principale cause est la fatigue due à un manque de sommeil (chronique). C’est ce qu’une étude renommée qualifie de ‘Shift Work Sleep Disorder’ (SWSD) ou syndrome du travail posté. L’analyse de milliers d’accidents sur une période de dix ans a montré que les travailleurs de nuit ont trois fois plus de risques d’être victimes d’un accident de voiture. Selon la Fondation flamande pour l’ingénierie de la circulation, l’effet de la fatigue au volant est comparable à celui de la conduite sous influence. Une personne qui ne dort que cinq heures par nuit, et ce plusieurs nuits d’affilée, présente jusqu’à six fois plus de risques d’avoir un accident. Une personne qui ne dort que six heures par nuit a les mêmes aptitudes de conduite qu’une personne qui conduit avec un taux d’alcoolémie de 0,6 ‰. Une étude récente de l’Institut national néerlandais de la santé et de l’environnement (RIVM) a montré une fois de plus que les travailleurs de nuit ont proportionnellement plus de risques d’être victimes d’accidents du travail.
En 2018, quelque 140 000 Belges suivaient un traitement contre l’apnée du sommeil avec un appareil CPAP conçu pour insuffler de l’air dans les voies respiratoires durant le sommeil afin de les maintenir ouvertes. Un traitement qui fait suite à une série d’examens réalisés la nuit dans le laboratoire du sommeil d’un l’hôpital afin de confirmer le diagnostic.
Un capteur de sommeil innovant garant d’un feed-back rapide
Afin de rechercher la cause des troubles du sommeil, les employeurs peuvent utiliser un capteur de sommeil. Pour ce faire, Attentia fait appel à Sunrise, une société basée à Namur. Le capteur de sommeil Sunrise détecte et enregistre les contractions musculaires de la mâchoire inférieure induites par le cerveau. On peut ainsi voir très clairement la manière dont le cerveau régule la respiration et le sommeil. Les données du capteur sont lues le lendemain matin via une application sur le smartphone. Le capteur a également été utilisé pour la recherche menée chez TotalEnergies Petrochemicals Feluy. Cette innovation belge implique que le patient colle un petit capteur sans fil sur son menton avant de s’endormir.
La procédure est beaucoup plus accessible en raison de sa facilité d’utilisation et de la possibilité de l’effectuer à domicile, et se révèle en outre beaucoup plus confortable qu’au sein d’un environnement hospitalier où les patients doivent parfois passer 2 nuits. Par ailleurs, le patient reçoit une analyse succincte de son cycle de sommeil dès le matin et peut partager ses résultats avec un médecin qui utilise Sunrise. Les patients peuvent également partager l’intégralité du rapport avec leurs médecins traitants ou médecins du travail et leur fournir sans délai les informations nécessaires pour un éventuel traitement.
Recherche sur le SAOS chez TotalEnergies
Identifier le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) est donc essentiel pour la santé personnelle, mais également pour éviter l’absentéisme ou les accidents au travail. Chez TotalEnergies Petrochemicals Feluy, une entreprise Seveso située à Feluy, on estime également qu’il est important de traiter la problématique du sommeil. Une analyse du sommeil faisant intervenir le capteur Sunrise y a d’ailleurs été menée en 2019 pour la première fois par le médecin du travail d’Attentia, Christian Mostosi, dans le cadre de la médecine du travail. Cette étude, cosignée par les médecins d’Attentia Edelhart Kempeneers et Francis Nde, sera bientôt publiée dans des revues scientifiques. Quarante volontaires présentant des symptômes ou des signes de troubles du sommeil ou des facteurs de comorbidité (hypertension artérielle, diabète, tabagisme, obésité) y ont participé. Il est frappant de constater qu’aucun d’entre eux ne présentait un syndrome d’apnée du sommeil connu ou diagnostiqué. Le dépistage a montré que près de 80 % (76 %) d’entre eux étaient atteint du syndrome d’apnée du sommeil à des degrés divers. Selon le Dr. Christian Mostosi, les résultats montrent que le dépistage du syndrome d’apnée du sommeil sur le lieu de travail et par la médecine du travail est faisable et souhaitable. « Je plaide pour que ce dépistage du SAOS soit également proposé par d’autres entreprises sur le lieu de travail, en particulier lorsque les travailleurs occupent des fonctions liées à la sécurité ou la surveillance. Intégrer le capteur Sunrise lors des examens médicaux périodiques afin de pouvoir l’anticiper (plus) rapidement serait une bonne chose », indique le Dr. Christian Mostosi.
Mesurer et savoir !
Le capteur Sunrise présente un avantage indéniable en terme d’analyse. Un avis que partage également Evy Schools, PDG de TotalEnergies Petrochemicals Feluy : « De cette façon, les employeurs peuvent faire tout leur possible pour s’assurer que leurs collaborateurs ont accès aux meilleures analyses de santé. Les collaborateurs seront en mesure de prévenir le risque de maladie et/ou d’accident le plus tôt possible. Le gagnant-gagnant parfait! »
Sunrise a d’ailleurs réalisé en 2018 une analyse comparative du sommeil auprès de 400 personnes : l’une avec le capteur Sunrise et l’autre avec le câblage et les électrodes classiques dans un laboratoire du sommeil. L’analyse a montré que 95 % des résultats correspondaient, attestant de la fiabilité du capteur.
Grâce au capteur Sunrise, le diagnostic du sommeil entre dans une nouvelle ère. Attentia est le premier prestataire de services à proposer et à utiliser le capteur Sunrise comme outil efficace pour détecter préventivement et rapidement l’apnée du sommeil (SAOS) et d’autres problèmes structurels du sommeil. En tant que premier et (pour l’instant) unique service de médecine du travail en Belgique, nous avons déjà effectué ce test du sommeil avec succès auprès de plusieurs clients importants. Attentia escompte que le capteur Sunrise continue de s’imposer, en particulier au sein des entreprises où les collaborateurs exécutent des tâches dangereuses comme les chauffeurs de camion et de chariots élévateurs et les opérateurs d’installations techniques, et dans le cadre de métiers à risque tels que les veilleurs de nuit, et les travailleurs assumant une fonction de contrôle et de surveillance.