Les postes vacants pour les recrutements temporaires avec option de CDI ont augmenté de 18% au premier semestre 2022 par rapport au second semestre 2021.
Sortir des sentiers battus dans un marché du travail en surchauffe peut aider à trouver de nouveaux talents.
Un emploi temporaire pouvant mener à un CDI est de plus en plus courant sur le marché du travail. Les recherches menées par le spécialiste du recrutement Robert Half montrent qu’au cours du premier semestre de cette année, il y avait 18% de postes vacants de ce type en plus que l’année dernière. « Comme une sorte de période d’essai, cette approche peut être extrêmement bénéfique pour les employeurs et les employés », déclare Joël Poilvache, Directeur chez Robert Half.
Récemment, le taux de chômage en Belgique a été historiquement bas et les employés ne changent plus aussi facilement d’emploi. Pour de nombreuses entreprises, trouver et attirer de nouveaux employés constitue donc un défi majeur et lorsqu’elles ont trouvé le candidat adéquat, elles mettront tout en œuvre pour le garder. Il en va de même pour les candidats qui commencent par un contrat temporaire.
Il n’est donc pas surprenant de constater qu’actuellement, le nombre d’offres d’emplois temporaires pouvant aboutir à un CDI soit en hausse. Un contrat temporaire assorti d’une option permanente donne aux employeurs ainsi qu’aux candidats la possibilité de voir s’il existe une adéquation entre les deux parties. Un employeur peut notamment constater si le candidat correspond aux attentes et s’intègre, ou non, à l’équipe ainsi qu’à la culture de l’entreprise sans s’engager immédiatement dans une relation à long terme. Elle donne également aux employeurs la possibilité d’investir dans des personnes sans expérience sans avoir à les employer dès le départ. À leur tour, les candidats ont la possibilité de s’essayer à plusieurs fonctions et secteurs d’activité pour ensuite accepter un emploi (permanent) en toute connaissance de cause.
« Nous avons en effet constaté une augmentation du nombre de contrats temporaires avec une option vers un CDI. Dans ce marché du travail en surchauffe, les entreprises sont plus nombreuses à recourir à des emplois temporaires si elles ne trouvent pas de candidat permanent adéquat à court-terme. C’est pourquoi nous constatons que les employeurs considèrent l’intérim avec une perspective différente. Ils le considèrent de plus en plus comme un tremplin vers un poste permanent. Pour un candidat, si vous commencez par un emploi temporaire et qu’il y a un ‘match’, vous avez maintenant plus de chances d’obtenir un contrat permanent par la suite qu’il y a quelques années » précise Joël Poilvache.
Solution temporaire pour soulager la pression
Lorsque des emplois permanents ne peuvent être pourvus immédiatement et qu’une équipe est sous pression, la solution temporaire est souvent la bonne option – et constitue souvent un meilleur choix que l’attente. Sur un marché du travail où les nouveaux talents se font rares, il peut également être utile de faire preuve d’ouverture d’esprit et de chercher des candidats dans des endroits inattendus. S’il y a une pression en matière de timing pour recruter une nouvelle personne, il est préférable de le faire le plus tôt possible dans le processus de candidature.
« Lorsqu’il s’agit de pourvoir des postes temporaires, il faut oser sortir des sentiers battus : les personnes qui approchent de la retraite et qui veulent s’investir une dernière fois dans un projet intéressant, les personnes sans expérience mais ouvertes à l’apprentissage ou encore les chômeurs temporaires peuvent souvent être déployés rapidement. Il y a effectivement une pénurie de personnel et les premiers qui oseront franchir le pas attireront les meilleurs candidats. Faire preuve d’ouverture d’esprit et engager quelqu’un sur une base temporaire peut avoir des résultats très positifs », conclut Joël Poilvache.