En 2016, 10% des travailleurs du secteur privé ont reçu une indemnité vélo pour les déplacements domicile-lieu de travail. Ceci représente une augmentation de 16% depuis 2008. Sans grande surprise, ce sont surtout les travailleurs des entreprises flamandes qui bénéficient de cet avantage salarial.
La mobilité est depuis un certain temps déjà l’un des principaux défis en Belgique. Les routes sont saturées et il faut favoriser des modes de transport alternatifs pour les déplacements domicile-lieu de travail, comme le vélo. En 2016, 10% des travailleurs du secteur privé ont reçu une indemnité vélo pour les déplacements domicile-lieu de travail. Cela représente une hausse de 16% par rapport à 2008 et la plus forte augmentation parmi toutes les indemnités pour les déplacements domicile-lieu de travail pendant cette période. Le nombre de travailleurs qui reçoivent une indemnité pour les transports en commun a augmenté quant à lui de 12%. Il est intéressant de noter que le nombre de voitures de société n’a augmenté que de 4%. Le nombre d’indemnités pour l’usage de sa propre voiture est resté pratiquement inchangé (-0,5%). Ces chiffres reflètent strictement l’indemnité en tant qu’élément du paquet salarial. En réalité, le nombre de collaborateurs qui se déplacent à vélo est encore plus élevé : ceux qui possèdent une voiture de société se rendent aussi parfois à vélo au travail. Le prestataire de services RH SD Worx a analysé plus de 600.000 contrats auprès de plus de 18.000 entreprises belges du secteur privé afin de livrer ces conclusions.
Marc Alen, consultant senior chez SD Worx: « Dans les chiffres de notre Flex Income Plan, nous constatons que la combinaison voiture de société/indemnité vélo progresse petit à petit : les collaborateurs consacrent une partie de leur salaire variable à une indemnité vélo, tandis que cela ne représente pas de coût supplémentaire pour l’employeur. L’indemnité vélo est un coup de pouce financier pour encourager l’usage du vélo pour se rendre au travail ».
Les chiffres indiquent également que de moins en moins de travailleurs (11%) doivent effectuer leurs déplacements domicile-lieu de travail sans bénéficier de la moindre forme d’indemnité.
1% seulement en Wallonie !
C’est auprès des entreprises installées en Flandre que le vélo est le plus populaire : 14% des collaborateurs bénéficient d’une indemnité vélo. À Bruxelles, l’indemnité vélo est beaucoup moins populaire : 4% des collaborateurs qui travaillent à Bruxelles perçoivent une indemnité vélo. En Wallonie, ce chiffre n’est que de 1%.
En 2016, les femmes (11%) ont plus souvent bénéficié d’une indemnité vélo que les hommes (8,7%). Cela s’explique par le fait que les femmes (53%) habitent plus souvent que les hommes (39%) à moins de 10 km de leur travail. Il est peu étonnant que les travailleurs qui habitent plus près de leur travail reçoivent plus souvent une indemnité vélo.
En fonction de la taille de l’entreprise, entre 20% et 30% des collaborateurs habitent à moins de cinq kilomètres de leur travail (voir graphique). Environ 22% habitent de cinq à dix kilomètres de leur travail. Environ un quart vivent de dix à dix-neuf kilomètres de leur travail. Seuls 10% des travailleurs gagnent leur vie à plus de quarante kilomètres de leur domicile.
« Quelques 90% de la population active habite à moins de quarante kilomètres de son lieu de travail. Si l’indemnité vélo s’appliquait prochainement aussi aux vélos électriques rapides, comme l’annonçait encore la semaine dernière le Ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts, cela offrirait un potentiel énorme pour le vélo dans les déplacements domicile-lieu de travail. Nous supposons que le nombre de personnes se rendant à vélo au travail ne fera qu’augmenter », conclut Marc Alen.