Six entreprises sur dix en Belgique (60%) déclarent que la hausse des coûts affecte leur stratégie en matière de conditions d’emploi. Pourtant, investir dans les avantages sociaux reste une priorité essentielle alors que les entreprises s’efforcent d’attirer et de retenir les talents.
Par rapport à il y a deux ans, les préoccupations concernant l’augmentation des coûts ont augmenté. Il s’agit désormais du deuxième facteur le plus important influençant la stratégie en matière d’avantages sociaux, alors qu’il ne figurait pas parmi les quatre premiers en 2021.
La concurrence pour les talents est le deuxième problème le plus important pour les employeurs en 2023, 76% des entreprises le citant comme un facteur influençant leur stratégie en matière d’avantages sociaux. Seule la moitié des entreprises (49%) estiment que leur programme d’avantages sociaux actuel est efficace ou très efficace pour attirer et retenir les talents clés.
En conséquence, un tiers des entreprises (35%) s’attachent à garantir que les conditions d’emploi répondent aux besoins de tous les salariés, tandis que près de la moitié (47%) se concentrent sur le coût des régimes.
Trouver un équilibre entre ces questions contradictoires peut s’avérer difficile. Les employeurs s’attendent à ce que le coût soit un défi majeur pour leurs budgets d’avantages sociaux au cours des deux prochaines années. 60 % d’entre eux s’inquiètent de la poursuite de l’inflation, tandis que 49 % s’attendent à un impact de l’affaiblissement de l’économie et des conditions actuelles du marché.
Pour réduire les coûts, plus de la moitié des employeurs (56%) ont pris des mesures pour améliorer les conditions contractuelles des fournisseurs, tandis que 71% prévoient de le faire. Un quart des entreprises (26%) ont pris des mesures pour regrouper différents services en une seule offre auprès d’un seul fournisseur, tandis que 33% prévoient de le faire. 15% des entreprises belges ont obtenu un financement supplémentaire pour les programmes d’avantages sociaux, tandis qu’un tiers d’entre elles (35%) prévoient de le faire.
Pour certains employeurs, la réduction des avantages est la seule option possible pour faire face à l’augmentation des coûts. 9 % des employeurs ont choisi de réduire la générosité de leurs programmes d’avantages sociaux en général.
Raymond Wammes, consultant principal chez WTW, déclare : « L’état actuel de l’économie et du marché du travail place les employeurs dans une position précaire lorsqu’il s’agit de déterminer comment gagner la compétition pour les talents et faire face à l’augmentation du coût des services alors que les budgets restent serrés ».
« Il s’agit d’un équilibre délicat entre la rationalisation des avantages sociaux pour les rendre plus rentables, tout en maintenant l’accent sur des avantages personnalisés adaptés aux besoins individuels de la main-d’œuvre. Cela nécessite une optimisation de l’ensemble des avantages sociaux ».
« Le défi est d’autant plus grand que les salariés exigent des avantages sociaux de plus en plus complets qui couvrent des domaines clés tels que le bien-être, le style de vie et la protection financière, tout en étant respectueux de l’environnement et socialement conscients. Les employeurs ne veulent pas être perdants. »
Source: enquête 2023 Benefits Trends Survey réalisée par WTW. Le cabinet de conseil international a interrogé, entre le 1er mars 2023 et le 14 avril 2023, 35 organisations belges de différents secteurs sur leurs stratégies en matière d’avantages sociaux dans le cadre de l’enquête 2023 sur les tendances en matière d’avantages sociaux.