Le cinquième édition de l’English Proficiency Index 2015 vient d’être publiée. Cet index porte sur les aptitudes en anglais d’adultes vivant dans des pays non-anglophones dans le monde.* La Belgique se classe au 17ème rang (seulement), affichant un recul tandis que les autres pays nordiques trônent en tête de ce classement qui peut avoir une réelle signification sur le plan de l’activité économique.
EF Education First publie aujourd’hui les résultats de la 5ème édition de l’« EF English Proficiency Index » (EF EPI), le plus grand classement annuel mondial par pays des aptitudes en anglais. Le rapport identifie les tendances mondiales et régionales dans l’apprentissage de la langue anglaise et analyse la relation entre cette connaissance et la compétitivité économique des pays sondés. Cette année, l’EF EPI présente les profils de 70 pays classés sur base des résultats aux tests de maîtrise de l’anglais de 910 000 adultes.
La Belgique atteint malgré tout en moyenne un haut niveau de maîtrise de l’anglais. La Flandre score mieux que la Wallonie et Bruxelles arrive en troisième position derrière Anvers et Gand.
La Suède, les Pays-Bas et le Danemark occupent le podium avec des scores supérieurs à 70.
La Belgique se positionne au 17ème rang mondial, avec une moyenne générale de 59,13. Alerte: par rapport à l’année dernière, la Belgique recule de 8 places et perd 2,08 points à son score global!
Ce classement peut s’avérer intéressant dans la mesure où les corrélations entre la capacité de parler l’anglais et le revenu national brut par habitant, la qualité de vie, la connectivité à Internet et une série d’autres indicateurs demeurent solides et stables. Le rapport aborde par ailleurs, pour la première fois, le lien entre le niveau de l’anglais et le niveau d’innovation dans l’économie du pays.
Des différences mondiales et régionales…
Les femmes parlent mieux l’anglais que les hommes dans presque tous les pays étudiés, mais cet écart entre les sexes est visiblement absent dans les pays de l’Europe du Nord avec un niveau très élevé de connaissance en anglais. Les pays européens, en particulier les pays nordiques, continuent de surpasser les autres régions, revendiquant les dix premières places dans le classement. Contexte géo-politique aidant peut-être, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont les seules régions à connaître une baisse dans la maîtrise de l’anglais.
A l’échelon belge, les Néerlandophones atteignent un niveau de très haute compétence avec un score moyen de 62,20, alors que les Francophones affichent un niveau de compétence élevé (en moyenne 57,94). Si dans le monde, les femmes ont en moyenne un niveau d’anglais supérieur à celui des hommes (53.4 vs 52.8) et les données sont similaires pour l’Europe (56.56 vs 54.74), cette tendance est inversée en Belgique : 57,47 pour les femmes contre 60,79 pour les hommes!
Et les générations ?
Si la formation en règle générale permet à tout citoyen de réaliser ses projets professionnels comme privés, disposer de connaissances linguistiques lui permettra de rester concurrentiel sur le marché du travail et de se démarquer des autres candidats. C’est ainsi que les étudiants et les jeunes professionnels obtiennent des scores élevés (60.0). Chez les 31-40 ans par contre, une baisse des compétences linguistiques est à noter (56,51). Les plus de 40 ans, évoluant dans un milieu professionnel plus concurrentiel, investissent à nouveau dans l’apprentissage de l’anglais et affichent des performances de l’ordre de 58,09.
* L’enquête mondiale menée sur 910 000 adultes dans 70 pays et territoires montre l’état de la maîtrise de l’anglais dans le monde.