La voiture de société reste un pilier incontournable de la politique de rémunération, malgré l’incertitude fiscale.

Les entreprises sont susceptibles de maintenir leurs offres de voitures de société dans un avenir prévisible, selon le dernier Rapport Mobilité de PwC Belgique. Le fournisseur de services professionnels a interrogé 23 gestionnaires de flotte, représentant 41.000 employés belges: une seule entreprise a l’intention de cesser d’offrir des voitures de société à ses employés à l’avenir. Malgré l’introduction de budgets de mobilité et les politiques fiscales changeantes, les employeurs trouvent qu’il est plus simple de fournir des voitures de société et observent une nette préférence pour elles parmi les employés.

Pour la deuxième année consécutive, PwC Belgique a publié son Rapport Mobilité, basé sur des entretiens approfondis avec les gestionnaires de flotte de 23 entreprises à travers la Belgique, représentant 41.000 employés. Le rapport offre une perspective nuancée sur les stratégies employées par plusieurs employeurs et certaines tendances générales qui ont émergé depuis l’année dernière. De plus, avec l’installation récente du gouvernement annonçant de nouvelles mesures concernant les voitures de société, les entreprises doivent être prêtes à faire face aux changements rapides de manière structurée et efficace, afin de maintenir la satisfaction des employés et garantir la conformité avec les nouvelles réglementations.

Bart Van den Bussche, Associé et responsable de l’équipe Rémunération chez PwC Belgique : « Alors que les organisations continuent de faire face aux défis conjoints de la durabilité et de la rentabilité, le besoin de stratégies de mobilité innovantes et adaptables n’a jamais été aussi pressant. »

Les voitures de société restent omniprésentes

Bien que l’appel à abolir le système de voitures de société se fasse de plus en plus fort et que plusieurs initiatives législatives aient déjà été prises pour rendre les voitures de société moins attrayantes fiscalement, les voitures de société restent omniprésentes dans les packages de rémunération. Tous les répondants ont indiqué leur volonté de fournir une voiture de société à au moins une partie de leur personnel, tandis que le régime du budget mobilité fédéral ne semble pas avoir beaucoup progressé. 40% des répondants offrent à leurs employés la possibilité d’utiliser le budget mobilité fédéral ; l’adoption a progressé de seulement 2,5% par rapport à l’année dernière. ​ ​

Le rapport sur la mobilité de PwC Belgique met en lumière plusieurs problèmes critiques empêchant une adoption plus large, notamment la complexité de la législation, la charge administrative et l’inégalité perçue parmi les employés non éligibles à une voiture de société. Le rapport démontre clairement que les entreprises ne sont pas opposées au budget mobilité fédéral, mais que sa mise en œuvre a stagné en raison des problèmes susmentionnés.

Bart Van den Bussche, Partner et leader de l’équipe Rémunération chez PwC Belgique : « Bien que les budgets de mobilité présentent une opportunité substantielle pour offrir aux employés une plus grande liberté dans leurs choix de mobilité, il est crucial que le gouvernement récemment installé veille à ce que les nouvelles mesures n’imposent pas une charge administrative excessive aux entreprises et puissent être mises en œuvre de manière aussi accessible que possible. La modification du budget de mobilité fédéral introduite dans l’accord de coalition est donc prometteuse. Bien que nous devions attendre que des éléments et des détails plus concrets soient définis, nous constatons que c’est un grand pas dans la bonne direction : vers un paysage de mobilité réaliste et multimodal. »

L’électrification progresse

L’électrification des flottes de véhicules semble avoir fait de nouveaux progrès. Plus précisément, 68% des répondants ont exprimé l’intention de proposer uniquement des véhicules électriques, bien que des exceptions soient faites lorsque cela est absolument nécessaire. Les changements législatifs mis en œuvre s’avèrent être principalement efficaces. Alors que l’étude de mobilité précédente de PwC Belgique indiquait que juste moins de 60% des répondants offraient uniquement des véhicules entièrement électriques à leurs employés (pour les nouvelles commandes, car les contrats de location existants sont conservés), ce pourcentage est maintenant passé à 68%. ​ ​ ​

Une autre part significative (environ 21%) des entreprises offrent encore divers types de véhicules mais fonctionnent avec un budget de coût total de possession (TCO – total cost of ownership) qui favorise les véhicules à faibles émissions ou sans émissions. Une tendance vers l’augmentation de l’électrification semble être pleinement en cours.

Le défi de la recharge ​

Dans l’échantillon de PwC Belgique, environ 87 % des répondants fournissent des équipements de recharge à domicile, ce qui marque une diminution notable par rapport à l’année dernière (94 %). Une possibilité observée sur le marché en général, bien que rarement mentionnée dans l’enquête, est que les entreprises ne fournissent plus une station de recharge à domicile dans le cadre du TCO, mais l’offrent simplement dans un plan de rémunération flexible afin de réduire leurs coûts croissants de flotte. ​

Le remboursement des frais de recharge à domicile des véhicules électriques est un sujet brûlant depuis longtemps. Il est notable que, au cours des dernières années, l’administration fiscale a maintenu la position selon laquelle le remboursement des frais d’électricité liés à la recharge à domicile ne pouvait se faire que sur la base du coût réel encouru par l’utilisateur. Cela posait des défis significatifs pour les employeurs, car il était pratiquement impossible de déterminer le coût de l’électricité utilisée pour la recharge individuellement.

Dans la pratique, presque tous les employeurs ont eu recours à l’utilisation du tarif CREG pour rembourser les frais d’électricité. Selon l’enquête, plus de 85% des répondants ont indiqué qu’ils utilisent ce tarif pour rembourser ces coûts, tandis que moins de 5 % des répondants ont indiqué être en mesure de rembourser le coût réel. Ce n’est qu’à la fin de l’année dernière que les employeurs ont obtenu une certitude juridique que l’utilisation d’un tarif particulier de la CREG est acceptable pour les autorités fiscales, suite à la publication d’une circulaire (2024/C/77) par l’administration. Bien qu’il s’agisse actuellement d’une tolérance provisoire, c’est un développement positif, l’espoir est que cette position sera validée par le ministre et le gouvernement nouvellement installé. ​ ​

Un autre problème courant concernant la recharge à domicile et la station de recharge fournie est l’ouverture de cet équipement. Notre enquête révèle que les deux tiers des répondants ont indiqué qu’ils fournissent généralement une installation de recharge semi-publique pour leurs employés. Les autres répondants ont déclaré qu’ils fournissent initialement une installation de recharge strictement personnelle, mais qu’il peut être possible de l’ouvrir à d’autres personnes, en la rendant semi-publique.

En plus des solutions de recharge à domicile, le débat se poursuit quant à savoir si l’infrastructure de recharge doit rester entièrement privée ou évoluer vers des stations de recharge semi-publiques accessibles au public en général. En plus des inconvénients pratiques liés à l’ouverture des places de stationnement aux navetteurs externes qui utilisent l’infrastructure, les réglementations (locales) jouent très souvent un rôle dans la décision de ne pas fournir une solution de recharge semi-publique. ​

Bart Van den Bussche, Partner et chef de l’équipe Rémunération chez PwC Belgique, souligne : « La certitude juridique concernant les coûts de recharge est impérative pour soutenir l’électrification des flottes de véhicules. »

 

Source: Rapport Mobilité 2025 de PwC Belgique

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